CAUDERES A 10 ANS !

 Crée le 15 décembre 1994 à l’initiative de quelques riverains de la rue de Cauderes pour contrer un projet de résidence étudiante, barrière de Toulouse, notre association va fêter très prochainement ses 10 ans.

A ces débuts, l’association était l’exemple type du NIMBY, (Pas dans mon jardin), organisée autour de la défense d’une somme d’intérêts particuliers, sans réflexion d’ensemble.

Comme tant d’autres, l’action du petit groupe de riverains aurait pu et aurait dû s’arrêter là, succès obtenus.

Pourquoi continuer ?

 

L’affichage de nouveaux projets immobiliers, tout aussi contestables en matière de protection du paysage urbain et de respect des règles d’urbanisme va favoriser une prise de conscience collective sur les enjeux contradictoires que connaît ce quartier ; oppositions qui se retrouvent également à l’échelle de la ville.

Aux intérêts des habitants (préservation du cadre de vie) s’opposent les intérêts des promoteurs (réalisation d’une opération financière) auxquels s’ajoutent les intérêts de la mairie (densification de la ville) sans que des liens entre les différents protagonistes puissent s’établir si ce n’est sur le terrain de la confrontation juridique.

 

Or, le conflit d’intérêts perdure en l’absence d’une véritable concertation et projection sur le devenir de cet espace urbain.

 

Ainsi, la barrière de Toulouse subit une déqualification continue :

 

stationnement des voitures sur les trottoirs, encombrement des carrefours et voies de circulation.

dégradation du paysage urbain.

forte densification du quartier sans équipements collectifs (crèches, haltes- garderies, maisons de quartier…)

état défectueux de la voirie et saleté des trottoirs.

absence de parkings de proximité et d’espaces verts.

développement récent de la prostitution….

 

Des raisons d’espérer ?

 

Dans tout Bordeaux et plus largement la CUB, des habitants se regroupent pour dénoncer des projets désastreux ou proposer des améliorations de leur cadre de vie. Ils se retrouvent pour débattre des grands projets d’aménagements au sein de collectifs. La parole citoyenne encore balbutiante s’organise.

Ainsi, une coordination d’associations fonctionne depuis deux ans à Talence (COORCITAL). Elle propose une réflexion sur l’aménagement de la ville en engageant un débat ente les associations et les habitants.

A Bordeaux, des associations citoyennes se mobilisent ensemble pour réfléchir aux problèmes d’urbanisme et d’aménagement de la ville. De la problématique d’aménagement de quartier au futur P.L.U (plan local d’Urbanisme) elles discutent et débattent pour proposer des aménagements plus respectueux de l’habitant, du patrimoine et de l’environnement.

Las de ne pas être écoutés, les habitants veulent participer à la vie de la cité et se faire entendre autrement que par les urnes. En effet, les dernières élections partielles ont atteint des records d’abstention (65% au premier tour, 56% au deuxième tour).

Les élus répètent inlassablement qu’ils sont seuls habilités à représenter les habitants et autorisés à prendre des décisions en refusant aux associations le droit de s’intégrer dans les processus décisionnels ; mais à partir de quel taux d’abstention, les résultats obtenus seront-ils encore censés traduire les choix des habitants ?

 

Au moment où la démocratie représentative peine à rassembler, la démocratie participative nous donne des raisons d’espérer…..

Article paru dans le journal Cauderes N°11 (Novembre 2004)

DE LA CIRCULATION DANS LA VILLE

Jeudi 14 octobre à 8H10 le matin, de la barrière de Toulouse à la mairie de Bordeaux en empruntant le bus, il nous aura fallu pas moins de 50 minutes …..autant que pour se rendre à Arcachon !

Jeudi 21 octobre, même heure et même trajet ; cette fois-ci en vélo nous avons compté 14 minutes…est-il encore besoin de répéter que le vélo est le mode de transport le plus rapide, pratique et économique !

Mais à quel prix ?

En respirant les vapeurs des pots d’échappement des voitures coincées dans les embouteillages, il faut se frayer un passage entre les bordures des trottoirs et les portières qui s’ouvrent ….un vrai parcours du combattant à entreprendre de préférence casqué…et un parcours qui plus est très sélectif, fortement déconseillé aux plus jeunes et aux plus âgés car un moment de distraction ne pardonne pas. Ainsi, peu de parents laissent leurs enfants se rendre à vélo dans leurs écoles, collèges et même lycées.

 

Où sont les améliorations tant attendues avec l’arrivée du tramway ?

 

Certainement pas dans nos quartiers !

 

Le cours de la Somme et la route de Toulouse sont plus embouteillés que jamais. Cette dernière connaît un passage journalier de 25 000 véhicules auxquelles nous pourrons bientôt rajouter les centaines de véhicules des nouvelles constructions qui jalonnent la route de Toulouse et les futurs clients du Mac-Drive. Avec l’amputation d’une partie de la voie centrale, suite à l’installation d’un tourne à gauche pour le futur Mac-Do , le franchissement de la barrière de Toulouse s’avèrera une opération des plus délicates. La file d’attente pourra s’étirer ainsi de plus en plus vers le Pont de la Maye à moins que le report s’accentue dans les petites rues adjacentes au grand dam des riverains !

Quant aux boulevards, selon les chiffres publiés par Sud Ouest (édition du 8.11.04) ils sont empruntés par 40 000 véhicules par jour, avec une hausse de 5 à 6 % ces dernières années. On nous précise toutefois que « si la hausse est faible, c’est parce que les boulevards étaient déjà à saturation avant ».

Ce qui revient à dire que l’on frôle l’asphyxie ! Bonjour la pollution !

Si le tramway s’avère être un moyen rapide et pratique de déplacement, il n’a pas résolu loin s’en faut les problèmes de circulation mais les a dans de nombreux secteurs aggravés.

En effet, le report modal vers des déplacements doux ne touche que 4% des anciens conducteurs (selon Sud-Ouest) alors que les voies de circulation ont été fortement réduites.

D’où l’impasse dans laquelle on se situe actuellement sans que des embellies apparaissent à l’horizon.

 

Egoïsme, poids des habitudes ou absence d’alternative crédible?

 

Certes, on peut toujours critiquer l’attachement des bordelais à leur bagnole mais leur offre t-on une alternative crédible hormis le tramway quand il n’est pas en panne ?

 un réseau de bus peu fiable et peu attractif :

A l’exemple du bus n°22 le matin, bondé à 7H30 , dont les horaires fluctuants et espacés ont de quoi décourager plus d’un usager.

Que dire des stations inconfortables comme celle de la Victoire, au début du cours de la Somme, où tous se retrouvent coincés entre les conteneurs à poubelle et les marches des immeubles, se bousculant pour prendre le prochain bus vers la barrière de Toulouse.

 

Quant aux pistes cyclables, elles sont rares et trop souvent occupées par les voitures mal garées ou les stationnements en double-file. Le cours de l’Yser en est la parfaite illustration.

 

L’arrivée du tramway ne nous fait plus rêver et c’est bien dommage !

Article paru dans le journal Cauderes N°11 (Novembre 2004)

 

 

notre comité de quartier a 10 ans !

 Crée le 15 décembre 1994 à l’initiative de quelques riverains de la rue de Caudéres pour contrer un projet de résidence étudiante, barrière de Toulouse, notre association va fêter très prochainement ses 10 ans.

A ces débuts, l’association était l’exemple type du NIMBY, (Not In My Back Yard), organisée autour de la défense d’une somme d’intérêts particuliers, sans réflexion d’ensemble.

Comme tant d’autres, l’action du petit groupe de riverains aurait pu et aurait dû s’arrêter là, succès obtenus.

Pourquoi continuer ?

L’affichage de nouveaux projets immobiliers, tout aussi contestables en matière de protection du paysage urbain et de respect des règles d’urbanisme va favoriser une prise de conscience collective sur les enjeux contradictoires que connaît ce quartier ; oppositions qui se retrouvent également à l’échelle de la ville.

Aux intérêts des habitants – préservation de leur cadre de vie – s’opposent les intérêts des promoteurs – réalisation d’une opération financière – auxquels s’ajoutent les intérêts de la mairie – densification de la ville – sans que des liens entre les différents protagonistes puissent s’établir si ce n’est sur le terrain de la confrontation juridique.

Or, le conflit d’intérêts perdure en l’absence d’une véritable concertation et projection sur le devenir de cet espace urbain.

Ainsi, la barrière de Toulouse subit une déqualification continue :

stationnement des voitures sur les trottoirs, encombrement des carrefours et voies de circulation.

Dégradation du paysage urbain.

forte densification du quartier sans équipements collectifs (crèches, haltes-garderies, maisons de quartier…)

état défectueux de la voirie et saleté des trottoirs.

absence de parkings de proximité et d’espaces verts.

Développement récent de la prostitution….

 

Des raisons d’espérer ?

Dans tout Bordeaux et plus largement la CUB, des habitants se regroupent pour dénoncer des projets désastreux ou proposer des améliorations de leur cadre de vie. Ils se retrouvent pour débattre des grands projets d’aménagements au sein de collectifs. La parole citoyenne encore balbutiante s’organise.

Au moment où la démocratie représentative peine à rassembler (35% de participation aux dernières élections !) la démocratie participative nous donne des raisons d’espérer…..

Article paru dans le journal Cauderes N°11 (Novembre 2004)