IMAGINONS NOTRE QUARTIER EN 2030 : OU COMMENT HABITER AUTREMENT LA VILLE ?

Samedi 3 décembre se tenait le colloque « imaginons notre quartier en 2030 » auquel nous avons été invités à participer. Si Alain Juppé, en tant que maire de Bordeaux, imaginait la ville millionnaire en rêvant du bouclage des boulevards par les 2 ponts J.J. Bosc et Bacalan-Bastide, les habitants, quant à eux, avaient des vues beaucoup plus modestes à l’échelle de leur « bout de quartier ». Ainsi, se sont déclinés tous les thèmes liés à la proximité, à la mutualisation des biens et des services, au partage de l’espace collectif, au partage de la culture, à la place de la nature dans la ville ….La ville en 2030 se rêve verte, participative, accueillante, solidaire, généreuse et respectueuse des autres.

Utopie ou réalité en devenir ?

 

Des projets existent déjà dans les quartiers (AMAP, zone 30, V’CUB.. ) pour faire évoluer la ville vers un modèle de transition  répondant aux enjeux environnementaux et aux souhaits des habitants de privilégier « l’estime de soi », porteur de valeurs, plutôt que le « chacun pour soi » qui a montré ses limites et de ses effets délétères dans la société.

Mais comment accompagner cette transition, comment encourager cette évolution des mentalités ? Le film « les intouchables» vaut mieux que bien des discours sur la reconnaissance des personnes fragiles, en situation de handicap; son succès en témoigne. Mais une fois l’émotion passée, qu’en restera-t-il dans la vie de tous les jours ?



 Article paru dans le journal Cauderes n° 24


 

3ème question écrite au Gouvernement par notre Députée sur les antennes relais

Madame Michèle Delaunay attire l’attention de Monsieur le Ministre auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’économie numérique, sur la répartition inégale et inégalitaire des antennes relais au sein même des communes.

Une récente étude de l’Association Santé Environnement (ASEF) révèle que les habitants locataires des HLM sont plus exposés que les propriétaires de maisons ou appartements. Pour les opérateurs il est en effet bien plus facile de convaincre le seul propriétaire d’un immeuble que chacun des particuliers propriétaires.

L’enquête de cette association regroupant 2.500 médecins consistait en l’interrogation d’une centaine de locataires de HLM d’Aix-en-Provence et d’Aubagne habitant des immeubles sur lesquels entre 12 et 14 antennes relais sont implantées. Nombreux sont ceux qui témoignent de gênes (acouphènes, troubles du sommeil, manque de concentration …) significativement plus élevée que chez la moyenne des Français. L’association souligne même que 83% des personnes interrogées ont constaté une disparition des symptômes après plusieurs jours loin de leur domicile.

A contrario, l’implantation d’antennes relais sur les autres types de logements collectifs est rendue plus difficile par la nécessité de l’obtention de l’accord de tous les propriétaires de l’immeuble.

 Madame Michèle Delaunay lui demande un contrôle de toutes les demandes d’installation des d’antennes relais, par les différents opérateurs, sur les immeubles de type HLM à propriétaire unique afin de limiter la prolifération des antennes sur un même bâtiment et ainsi lutter contre ces implantations discriminatoires. Elle lui demande également de mettre en œuvre une information systématique à destination des locataires avec une mesure des radiofréquences

2ème question écrite au Gouvernement par notre Députée sur les antennes relais

Madame Michèle Delaunay attire l’attention de Monsieur le Ministre auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’économie numérique, sur la réglementation de l’implantation des antennes relais dans les communes.

Dans une décision rendue le 26 octobre 2011, le Conseil d’Etat a examiné la légalité d’arrêtés par lesquels les maires de trois communes (Saint-Denis, Pennes-Mirabeau et Bordeaux) avaient entendu réglementer de façon générale l’implantation des antennes de téléphonie mobile sur leur territoire.

Alors que seuls le Ministre chargé des communications électroniques, l’Autorité de Régulation des communications électroniques et des postes et l’Agence Nationale des Fréquences ont le soin de déterminer de manière complète les modalités d’implantation des stations radioélectrique sur l’ensemble du territoire, il est primordial que les élus du territoire, les communes et les associations de riverains soient associés de manière locale, aux prises de décisions.

Madame Michèle Delaunay lui demande donc d’instaurer des passerelles entre ces autorités compétentes et les communes et associations afin d’éviter une inégale répartition des antennes relais sur leur territoire. Elle lui demande également de fournir à chacun des acteurs concernés (élus du territoire, communes, associations et riverains), un diagnostic détaillant l’exposition aux champs électromagnétiques avant l’implantation des antennes relais pour une plus grande transparence de l’information.

Question écrite au Gouvernement par Michèle Delaunay

 Madame Michèle Delaunay attire l’attention de Monsieur le Ministre auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’économie numérique, sur la prolifération des antennes relais de téléphonie mobile.

De nombreuses études vont dans le sens de possibles conséquences des ondes électromagnétiques sur la santé, surtout celle des enfants. Pourtant, lors de l’installation de ces antennes, le principe de précaution n’est pas respecté et aucun habitant, aucune association de riverains des zones concernées n’est informé.

En mai 2011, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a émis la recommandation aux Etats membres de « déterminer les lieux d’implantation de toute nouvelle antenne GSM, UMS, WI-FI ou WIMAX non pas en fonction des seuls intérêts des opérateurs mais en concertation avec les responsables des collectivités territoriales et avec les habitants ou des associations de citoyens concernés ». Cette directive n’est que très rarement appliquée.

A Bordeaux, autour de la Barrière de Toulouse et dans un secteur de 450 mètres on trouve pas moins de 11 antennes et 3 sont en projet d’installation à proximité immédiate d’une école primaire.

Madame Michèle Delaunay lui demande de prendre, en concertation avec les fournisseurs d’accès aux réseaux mobiles, les mesures nécessaires afin de limiter la propagation des antennes relais dans un même périmètre. Elle lui demande également de demander aux opérateurs si il est techniquement envisageable de mutualiser les antennes entre eux. En cas de réponse positive, elle lui demande de peser pour que cette mutualisation soit systématiquement appliquée. 
                                                                                                                                                                                                 Novembre 2011

Antennes relais: intervention de notre Députée

 Notre Députée, Mme  Michèle Delaunay, que nous avons rencontrée lors d’une de ses permanences pour lui exposer le problème des antennes relais s’est saisie de la question et est intervenue à différents niveaux ; la mairie, l’Assemblée Nationale où elle est Vice présidente du groupes d’études sur les Cancers et Causes sanitaires nationales, et  auprès es opérateurs. Vous pouvez retrouver sur notre blog ses courriers et questions au gouvernement.

Tout récemment , Noël Mamère et elle-même ont reçu à Paris les représentants des collectifs nationaux .

A l’initiative de Marie Bové, la première coordination nationale des collectifs opposés à l’implantation tout azimut des antennes relais a été reçue ce mercredi 14 décembre à l’Assemblée Nationale.

Michèle Delaunay, Noël Mamère et les représentants de François de Rugy et Anny Poursinoff ont acté de la nécessité d’une réglementation de santé publique abaissant le seuil maximal du champ électromagnétique à 0,6 V/m immédiatement et 0,2 V/m à moyen terme.

Afin de prendre en compte l’ensemble des dommages sanitaires et des conditions d’implantation des antennes relais, les parlementaires invitent la coordination à s’associer à une convention citoyenne. Ils recommandent également d’en appeler à une expertise scientifique telle que celle de l’INSERM.

Ainsi, les élus plaident aujourd’hui pour une concertation publique dans la perspective d’une mutualisation inaugurant la création d’un réseau unique de téléphonie mobile.

Si le handicap environnemental des personnes électro sensibles est aujourd’hui une réalité, il est de notre responsabilité d’agir dans l’intérêt général.

DU VIVRE ENSEMBLE… AU BIEN VIVRE ENSEMBLE

 Nos édiles désirent faire de notre agglomération une cité millionnaire pour jouer dans la cour des grands dans un contexte de mondialisation. Or, faire vivre en situation de proximité et non de promiscuité, un million de personnes ne relève t-il pas d’une certaine utopie ?

 

En effet, le mouvement Slow Town (« ville lente » qui émane du mouvement Slow Food, venu d’Italie) présente la ville idéale à l’échelle de 60 000 habitants, ce qui selon lui assurerait la proximité nécessaire à la constitution du fameux lien social, garant du respect et de la solidarité. Comment donc reproduire ce modèle idéal à l’échelle du million d’habitants ? 

 

Pas un colloque, pas un évènement sur la ville et ses dysfonctionnements sans qu’on ne réfléchisse sur les moyens à mettre en œuvre pour assurer le « bien vivre ensemble ». D’EVENTO, l’art au service d’une ré-évolution urbaine, à la dernière rencontre « imaginer votre quartier en 2030 », les habitants sont invités à « habiter autrement  la ville» car le modèle actuel ne répondrait pas aux attentes et contraintes de la ville millionnaire.

 

Peur du chaos, d’un débordement, d’un cadre de vie menacé, de l’exclusion des plus fragiles… ou exercice de communication visant à nous faire accepter la métropole à échelle européenne? 

Quoi qu’il en soit, il va falloir trouver les solutions pour que la ville ne soit pas asphyxiée par sa densité (Bordeaux devrait gagner 100 000 habitants en 2030); pour que la vie dans nos quartiers reste de qualité, mais aussi accueillante pour les nouveaux habitants.

 

A nous d’être imaginatifs, porteurs de propositions, vigilants quant aux évolutions à venir, solidaires et respectueux des uns et des autres.

 Article paru dans le journal Cauderes n° 24

 

DES ANTENNES SANS RELAIS

 Notre quartier compte deux associations de riverains :  Le p’tit bout de quartier et Cauderes. Il existe aussi actuellement dans ce même secteur de 450 mètres autour de la Barrière de Toulouse 11 antennes-relais de téléphonie mobile*. Mais quel rapport entre ces deux éléments ? C’est tout simple. A la mi-septembre un projet de 3 nouvelles antennes ( 11+3 =14 !) est apparu boulevard Albert 1er sous la forme d’une déclaration affichée sur le portail latéral de la résidence Sirius. Vous supposez que les riverains concernés avaient, au travers des associations, été contactés par la mairie, informés, consultés : pas du tout ; apparemment les habitants et les associations étaient introuvables, inaccessibles, pour tout dire invisibles. Même les 80 familles de la résidence concernée qui ont le grand tort de n’être que locataires avaient eu connaissance du projet par un discret avis apposé sur la boîte aux lettres.

 

Vous ignorez tout de la recommandation de mai 2011 de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui en la matière demande «  de déterminer les lieux d’implantation de toute nouvelle antenne GSM , UMS, WI-FI ou WIMAX non pas en fonction des seuls intérêts des opérateurs, mais en concertation avec les responsables des collectivités territoriales et avec les habitants ou des associations de citoyens concernés » mais vous n’êtes pas dépourvu de sens commun. Alors vous supposez un tel projet impossible sans un sérieux travail de réflexion en amont. Vous n’êtes pas expert en ondes électromagnétiques ni radiotechnicien, vous n’avez pas lu l’étude scientifique internationale « Bio Initiative » sur la toxicité des ondes, publiée en 2007 et validée par l’Agence Européenne de l’Environnement et le Parlement Européen, mais vous êtes assez informés pour savoir que ce n’est pas parce que les ondes sont invisibles qu’elles sont sans conséquences surtout pour les jeunes enfants.

Non, nous n’appartenons pas à une tribu de sioux en voie de disparition souhaitant communiquer par signaux de fumée … Oui, nous avons des téléphones portables mais tout de même, faut-il qu’on laisse chaque opérateur débarquant sur le marché planter ses antennes au-dessus de nos têtes sans se poser de questions ? Quels principes président à l’installation du réseau de téléphonie mobile et celui-ci est-il vraiment rationnel ? Pourquoi certains secteurs connaissent-ils une grande concentration d’antennes et d’autres non où le « portable » passe aussi bien ? Les avancées scientifiques dans la connaissance des effets nocifs des ondes électromagnétiques sont-elles prises en compte ? L’O.M.S est d’ailleurs de moins en moins frileuse sur ce sujet puisque en juin 2011 elle a classé les champs électromagnétiques aux côtés de l’amiante et du plomb. Doit-on accueillir à bras ouverts toute nouvelle proposition technologique en ce domaine et sans cesse augmenter la couverture ?

A la mi-octobre, le collectif de riverains Albert 1ers’est monté, rapidement secondé par les deux associations qu’il n’a eu aucun mal à trouver, preuve qu’elles existent bel et bien. Une pétition très bien accueillie continue de courir. Des courriers et des recours gracieux ont été adressés au Maire et à différents services de la mairie comme la Direction hygiène et santé ; nos élus de terrain ont été notifiés des démarches entreprises; certains se sont investis et nous soutiennent ; ainsi notre message est bien parvenu à l’Assemblée Nationale par l’intermédiaire de notre députée, Michèle Delaunay. A Bordeaux comme dans de nombreuses villes en France, des collectifs de citoyens posent ces mêmes questions de fond sur l’application du principe de précaution ( article 5 de la Charte de l’Environnement ) et le maillage du territoire en téléphonie mobile.

A l’heure où nous mettons sous presse, c’est bizarre, nous n’avons reçu aucune réponse de la mairie à nos nombreux courriers; oserons-nous le dire, c’est silence radio .. ce doit être que la couverture du quartier est insuffisante !
* 4 antennes au 20 rue Aupérie, 2 au 343 cours de la Somme, 1au 135 rue Jean Jaurès à Talence et 4 à proximité des écoles maternelle Paul Antin et primaire Somme, 1 rue Elvina Sivan

 

 Article paru dans le journal Cauderes n° 24

PLAN DE CIRCULATION DU SECTEUR

 Le plan de circulation du secteur compris entre la route de Toulouse et le boulevard Albert 1er semble prêt à la CUB. L’adjoint au maire du 6ème canton, Alain Moga nous l’avait présenté en avant-première lors d’une réunion en octobre. Ce que nous avions vu sur l’écran nous avait semblé intéressant même si des améliorations devaient y être apportées. A nous maintenant d’accepter une évolution peut-être un peu déroutante au début mais indispensable et préférable au statu quo inadapté aux flux actuels de circulation et source d’incivilités telles que la circulation sur le trottoir, rue Louis Cabié.

Le but de ce nouveau plan est de diminuer le trafic de transit dans ce quartier résidentiel afin que ses rues ne servent pas d’itinéraire de délestage à la pénétrante qu’est la route de Toulouse; et aussi de ne pas offrir de grandes lignes droites où l’automobiliste indélicat appuie sur le champignon.

Des tronçons courts, en sens unique contraindront les riverains à adopter des circuits, certes un peu plus longs pour rentrer chez eux mais ce sera au bénéfice de tous pour ce qui est de la diminution de la vitesse moyenne et de la répartition du trafic. Des double-sens cyclables amèneront les véhicules à ralentir et à partager la chaussée avec les vélos qui sont et seront de plus en plus nombreux. En termes objectifs, aucun accident frontal n’a été recensé en France depuis l’instauration des double-

sens cyclables. D’autres pays utilisent cet aménagement depuis de longues années sans problème..

 Article paru dans le journal Cauderes n° 24

RUE DE L’AVENIR

 Notre participation à un colloque tenu par le P.U.M.A ( pôle urbain des mobilités alternatives ) nous a confortés dans l’idée que pour mieux vivre dans nos quartiers, l’avenir était au partage de la rue. La création de zones 30 et de zones de rencontre ( zone urbaine où la priorité est donnée aux piétons et aux cyclistes, ceci dans une logique de partage de l’espace par les différents usagers dont les automobilistes avec une vitesse maximale fixée à 20 km/h), nous apparaît aujourd’hui comme révolutionnaire et dérange l’Homo Automobilus que nous sommes.

 

Cependant, abaisser la vitesse dans nos villes n’est plus une lubie de poète qui voudrait traverser en regardant le ciel. Quand on sait qu’un piéton heurté par un véhicule à 60 à l’heure reçoit un impact identique à celui provoqué par une chute du 5ème étage, à 50 à l’heure cela correspond à une chute du 3ème et ce n’est plus qu’une chute du premier étage à 30 à l’heure, ça fait réfléchir et ça donne envie de lever le pied, n’est-ce pas ?

 Article paru dans le journal Cauderes n° 24