CONSEIL DE QUARTIER DE LA BARRIERE DE TOULOUSE

Lors du dernier conseil de quartier Nansouty / Saint Genès / Simiot/ Barrière de Toulouse, qui s’est déroulé le mercredi 23 novembre 2005 les élus et habitants ont pu aborder les différents problèmes concernant la vie de leur quartier (sécurité, propreté, espaces verts, projets et réalisations…) mais pas un mot sur la barrière de Toulouse…..

Nos représentants ont donc cherché à comprendre pourquoi ils avaient reçu une belle invitation qui visiblement ne les concernaient pas. Ils s’en sont donc inquiétés auprès des édiles présents. Ils furent étonnés d’apprendre qu’en fait, notre barrière est divisée en deux conseils de quartier, la « ligne de démarcation » étant la route de Toulouse. 
 Une partie serait rattachée au quartier Nansouty, Saint Genès et Simiot et l’autre au quartier Albert 1er, Belcier, Saint-Jean…Ils ont donc demandé la réfection de la chaussée, rue de Cauderes, qui comporte de nombreux « nids de poule ». Ils ont également signalé le trottoir défoncé, route de Toulouse, à hauteur de la résidence Balzac, qui a provoqué la chute d’une personne âgée, dont les blessures se sont avérées fort heureusement sans gravité .

Pour tous les projets, aménagements et réalisations, il faut s’adresser « en face », c’est à dire au Conseil de Quartier Belcier, Saint-jean….pour lequel, jusqu’à présent, nous ne recevons pas d’invitation! Ainsi, nos représentants n’ont pu aborder le problème du futur mac drive, ni de la saturation de l’école Somme et de sa cantine, ni du stationnement sauvage sur les trottoirs, ni de l’absence d’équipements collectifs…..

Au lieu de partager un quartier, il serait souhaitable au contraire de renforcer son identité afin qu’il y ait une cohérence dans les problèmes traités et les choix retenus….

Le 21 avril 2005, à l’initiative de l’association « du droit des piétons » une visite sur le terrain a réuni élus, techniciens et associations (Droits du piéton, handicapés (GIHP), vélo-cité, et CAUDERES) pour apprécier la sécurité du cheminement piétonnier dans notre quartier. Après avoir constaté un nombre important de voitures stationnées sur les trottoirs mettant en danger cyclistes et piétons, Ils ont relevé un traitement différencié des trottoirs du carrefour de la barrière de Toulouse.  En effet, Le piéton handicapé a pu emprunter en toute confiance un plan incliné pour traverser mais a du renoncer à accéder à «  l’autre rive », rien n’étant prévu pour le passage du fauteuil roulant, notamment sur les îlots centraux. Les responsables des services de voirie de la CUB et élus présents ont pris note et doivent agir pour uniformiser l’aménagement du carrefour de la barrière de Toulouse.

Espérons que cet exemple vécu les incite à aborder les problèmes du quartier de façon globale !

 

REHABILITATION DU FOYER D’ACCUEIL AU 28, RUE LADOUS

 

Le foyer d’accueil des personnes en difficulté, géré par le Diaconat de Bordeaux, va faire l’objet d’une complète réhabilitation en s’installant prochainement dans des locaux neufs, 28 rue Ladous, à deux pas de leurs anciens locaux. La Présidente du Diaconat de Bordeaux, ainsi que le responsable du projet immobilier sont venus nous présenter cette nouvelle structure de 30 places, qui pourra accueillir également des couples et des familles

Si le nouveau bâtiment apparaît très fonctionnel et de bonne qualité, il n’en reste pas moins que l’aspect architectural est sujet à controverse…..encore du « cube » qui va s’inscrire en rupture avec la lignée d’échoppes et de maisons bourgeoises avoisinantes. Dommage que l’architecte n’ait pas repris à son compte les propositions en matière d’intégration dans le paysage urbain contenues dans le prochain P.L.U….

Par contre, on ne peut qu’apprécier les importants moyens matériels et humains qui vont être mis en œuvre pour leur apporter soutien et accompagnement afin de les amener à retrouver une « vie normale ». D’autre part, les responsables du Diaconat ont insisté sur leur volonté d’échanges et de partage avec les habitants du quartier dans l’intérêt de tous : des visites, repas et des actions bénévoles pourront être envisagées.

Nous resterons à leur écoute pour que la misère qui frappe à l’autre bout de la planète ne nous fasse pas oublier celle qui est aussi à notre porte….

 

RESIDENCE EGINE : DOMMAGES ET MALFACONS

 

Les riverains mitoyens de la résidence, rue de Cauderes et Boulevard Franklin Roosevelt ont subi d’importants dommages lors de la construction des 2 bâtiments de la résidence Egine ; l’un d’entre eux, a du s’adresser au Tribunal de Grande Instance pour obtenir réparation.

Quant aux riverains, qui avaient réservé des parkings et des box à l’intérieur de la résidence, lors de la construction de la résidence en 2001, il leur est toujours impossible d’acquérir ces parkings …quatre ans plus tard !

L’entreprise de promotion Lasserre, n’a pu obtenir le certificat de conformité délivré par la mairie de Bordeaux en raison de nombreuses malfaçons, qui n’ont pas encore été réparées. Des riverains, ont assigné le promoteur auprès du Tribunal pour savoir s’ils pourront un jour profiter de leur garage…..Affaire à suivre.

Article paru dans le journal Cauderes N° 12 (novembre 2005)

 

MAC DONALD’S ET LES VILAINS PETITS CANARDS

 Malgré le refus du Tribunal Administratif d’annuler le permis de construire du restaurant Mac Donald’s de la barrière de Toulouse, alors que ce dernier avait auparavant suspendu les travaux, « les vilains petits canards » – comme nous ont surnommés les rédacteurs de la revue « La lunette » – ont décidé de faire appel de la décision auprès de la Cour d’Appel.

Pourquoi se lancer dans une procédure longue et coûteuse ? A quoi bon, puisque l’appel n’est pas suspensif ? A t’on déjà vu le pot de terre battre le pot de fer ?

« Les vilains petits canards » vous répondront que c’est une question de «  principe »; et les principes, ils y croient eux, comme à la justesse de leur combat, au risque de passer pour des passéistes démodés, des ringards…. . Car, de nos jours, il faut être sérieusement décalé pour ne pas tourner sa veste…et ses idées à la vitesse d’internet.

Alors, courageusement, ils ont repris leur bâton d’empêcheur de « bétonner en rond », tournant le dos aux Cassandre, pour inlassablement prêcher la bonne parole auprès de la CUB, en charge de la voirie :

  • des milliers d’euros sont dépensés en communication pour promouvoir les objectifs de « qualité de ville » et de « qualité de vie » auprès des habitants et par la tenue en juin dernier d’un «  village du développement durable » et la création d’un « conseil du développement durable ». L’installation d’un « drive » au pied d’immeubles d’habitation et d’une maison de retraite font-ils aussi partie des objectifs de « qualité de ville » et de « qualité de vie » ?. Etaient-ils présents au « village du développement durable » ?

  • des millions d’euros sont dépensés pour installer un tramway afin de réduire la place de la voiture en ville et on autorise une construction qui va ramener 800/véhicules/jour, soit 18% de trafic supplémentaire en heures de pointe sur une des voies les plus saturées (25 000 véhicules/jour) et les plus accidentogènes de la CUB ? Et……

……..La réponse des responsables fut, une fois n’est pas coutume, d’une honnêteté déconcertante :« c’est une belle connerie, mais le coup est parti, alors que voulez-vous que l’on fasse ?»

Ce que les habitants demandent à la CUB, comme ils l’ont demandé en son temps à la mairie de Bordeaux, c’est l’application du fameux principe de précaution. Il est nécessaire que les pouvoirs publics fassent réaliser cette fois-ci  une véritable étude de trafic,  « in-dé-pen-dan-te ». Cela permettrait de s’affranchir des seuls chiffres fournis par Mac Donald’s, que nous contestons.

ils pourraient aussi appliquer le concept de démocratie participative en nous invitant à présenter notre propre analyse, pour que l’on puisse enfin débattre d’un projet d’aménagement qui concerne avant tout ………..les habitants et usagers du quartier !

 

Quand le bon sens citoyen rejoint les grands principes du « développement durable » !

 

( La revue « la lunette » a réalisé son numéro automnal sur le thème de la ville et plus particulièrement sur Bordeaux ; un numéro d’une rare qualité graphique, où vous pourrez retrouver l’histoire de « Mac Donald’s et les vilains petits canards» : en vente dans toutes les bonnes librairies où encore à venir consulter sur place lors de notre Assemblée Générale).

Article paru dans le journal Cauderes N° 12 (novembre 2005)

 

Développement Durable : Paroles et paroles !

 

Pour répondre aux préoccupations de plus en plus pressantes des citoyens en matière d’environnement, les acteurs économiques et politiques utilisent sans compter le concept de développement durable afin d’obtenir l’adhésion massive de la population.

Ce principe, si vertueux, justifierait la mise en place de toute politique, de toute décision prise  dans le cadre « du développement durable ».

Ainsi, le nouveau P.L.U. de l’agglomération bordelaise vise à répondre à long terme aux « objectifs du développement durable ». Il existe également une « charte pour l’environnement vers le développement durable », adoptée par la CUB fin 2004 …

il est donc de bon ton de faire du développement durable et les communicateurs, sans relâche, illustrent leurs messages avec « du développement durable ». Utilisé à tort et à travers, victime de son propre succès, ce concept est devenu une belle idée « marketing » vide de sens.

Mais a t’on pris le soin d’expliquer aux populations de quoi il s’agissait ?

Il traduit l’idée que la finalité de l’activité humaine, y compris économique, doit d’abord être l’augmentation du bien-être des populations, par la satisfaction de leurs besoins sociaux (santé, culture , loisirs, transports…). D’autre part

ce développement doit être « durable », c’est à dire qu’il faut tenir compte du fait que la création

 

de biens supplémentaires passe par la destruction d’autres biens, les ressources de la planète n’étant pas inépuisables.

Lors du sommet de la terre sur l’environnement et le développement à RIO en 1992, le principe du développement durable a permis de s’interroger sur l’héritage qui va être légué aux générations futures avec la mise en avant du principe de précaution.

Il s’agit donc d’atteindre une cohérence de l’activité humaine : continuer à produire, tout en assurant le renouvellement des ressources prélevées. Cette démarche implique une adhésion forte des populations en les faisant participer de plus en plus aux décisions ; d’où le concept de démocratie participative qui lui est étroitement associé ;

Or, qu’en est-il sur le terrain ?

La démocratie participative est mise à mal par la condamnation à terme des associations de citoyens en leur retirant les subventions, en les mettant en demeure de régler des indemnités quand elles ont l’audace de se mêler de la chose publique avec raison (ex de Trans’Cub) et en multipliant les procès à leur encontre.

Quant au principe de précaution qui doit être la référence pour toute action en faveur du développement durable, il n’est pas reconnu par les tribunaux. Le développement durable s’inscrit effectivement comme un objectif de long terme, voire de très long terme……..

Article paru dans le journal Cauderes N° 12 (novembre 2005)