Dossier CFA: courrier adressé par les riverains immédiats du terrain du CFA à la Mairie de Bordeaux

                       à M. le Maire de Bordeaux Alain JUPPE
                                  Place Pey Berland
                                  33000 BORDEAUX
Monsieur le Maire,

En tant que riverains immédiats du CFA Albert 1er, nous nous permettons de vous adresser ce courrier
afin d’obtenir des informations sur l’avenir de ce lieu.

Lors des premières réunions de concertation, il nous a en effet été indiqué qu’un cahier des charges
serait rédigé par la mairie mais nous ne savons pas dans quel délai. Pouvez-vous nous dire si une nouvelle
rencontre sera organisée pour nous présenter cela ?

Par ailleurs, si un plan de masse doit être joint à ce cahier des charges, nous aurions également souhaité être consultés sur sa réalisation car nos propriétés mitoyennes vont être directement impactées. Le plan qui nous a été présenté lors de la réunion du 22 janvier dernier était inexact (parcelle manquante…) et ne répondait en aucun cas aux demandes que nous avions formulées (bâtiments en limite de propriétés, vues sur les jardins, etc.).

Nous sommes bien sûr à votre entière disposition pour convenir d’un rendez-vous en mairie ou d’une nouvelle réunion dans notre quartier afin d’aborder ces différents points.

Dans l’attente d’une réponse de votre part, nous vous prions, Monsieur le Maire, d’agréer nos sincères salutations.

A Bordeaux, le 19 avril 2013

Dossier CFA: La cheminée….témoignage d’une riveraine

       Depuis qu’est tombée la chapelle des sœurs, boulevard Albert 1er, nous recueillons fréquemment des messages de jeunes et de moins jeunes riverains qui nous disent combien la disparition de ce modeste et charmant monument les a attristés. Maintenant et dans l’attente que son sort soit scellé, c’est la cheminée du Centre de formation des apprentis, bâtiment emblématique et mémoire de ce lieu que les riverains ont peur de perdre.  Parce que le regard de ceux qui habitent un quartier est important, nous vous proposons – en parallèle du nécessaire dossier technique, des courriers échangés entre la mairie et des riverains, des comptes rendus de réunions –  ce texte écrit par une riveraine à la retraite qui sait regarder le paysage urbain qui l’entoure, l’apprivoiser, en saisir la beauté spécifique et exprimer une émotion que beaucoup partagent … 

 P1050607

        La cheminée vue de la rue Catulle Mendès; sera-t-elle intégrée au projet ou détruite?

 

 

 

 

 

 

 

texte de la dame

    ( TranscriptionTémoignage presque centenaire d’industries florissantes néanmoins disparues, elle sélève au dessus des toits, fière, imposante . Elle rend hommage au maître d’oeuvre et au savoir-faire de ceux qui l’ont érigée brique à brique: C’est la haute cheminée de la fabrique S.E.I.T.A .

Elle se dresse, conquérante, rutilante  sous le soleil, luisante sous la pluie. Le soleil couchant l’habille d’or et de feu.

La gent ailée: les milans planent au-dessus d’elle; les pies, les merles, les corbeaux , les pigeons et les tourterelles se posent au bord de sa bouche pour un instant de tranquille repos et de …rêverie !

C’est un spectacle permanent auquel j’assiste depuis le quatrième étage où j’habite depuis sept ans .

                   Si elle tombe sous le coup des démolisseurs, elle me manquera.

 

 

TROISIEME PARTIE: Orientations urbaines et prescriptions à respecter

  Cette troisième partie  concerne vraiment   les riverains… (note de l’association )


 Constat
Le projet dispose d’une emprise cadastrale de 11.616 m2, donnant sur le boulevard Albert-1er à l’est de la barrière de Toulouse au coeur d’un îlot formé par des rues bordées d’échoppes et de maisons de ville à étage avec des jardins à l’arrière (rues Louis-Cabié, Catulle- Mendès, Léonce- Jugla, de Guillot et de Ladous). Il dispose de trois accès secondaires, un sur la place André-Recapet, le second sur la rue Catulle-Mendès et le dernier sur la rue Louis-Cabié.

La place Recapet a la qualité d’un petit espace public de proximité qui reste à valoriser. Elle est aujourd’hui le plus souvent encombrée de voitures. Les rues Catulle-Mendès et Léonce-Jugla desservent le voisinage résidentiel situé au sud des boulevards à l’est de la route de Toulouse.
Cet environnement caractéristique des quartiers de la ville de pierre constitue un potentiel
remarquable pour le futur projet. C’est pourquoi, ce quartier a été étudié, les architectures et les jardins remarquables ont été identifiés et sont protégées dans le Plan Local d’Urbanisme. S’yappliquent comme dans les autres quartiers d’échoppes et de maisons le règlement de la Zone urbaine recensée.

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Figure 3 : Plan et légende de la zone urbaine recensée à l’échelle de l’ilot.

Les anciens bâtiments du centre de formation pourraient être reconvertis. Toutefois, quelque soit leur intérêt historique, un nouveau projet est une opportunité pour améliorer le fonctionnement et la qualité de vie dans ce quartier.
Orientations urbaines
De ce constat partagé entre les riverains et les services de la Ville et des orientations qui ont
permis d’établir un schéma de composition urbaine assorti de prescriptions programmatiques.

 

 

figure 4

Figure 4 : schéma de composition urbaine

Source : Ville de Bordeaux, Alexandre Mélissinos, 2012

Le plan prévoit d’organiser les constructions en coeur d’ilot de manière à créer des traversées
publiques qui relient les boulevards, la place Récapet et la rue Catulle-Mendes. Il met en scène les constructions de part et d’autre de ces traversées privilégiant une perspective depuis la place Récapet vers une construction en coeur du site. A la rencontre de ces nouvelles voies de desserte, l’élargissement de l’espace forme une placette.
Coté boulevard, un accès devra être aménagé à travers un passage sous porche, préservant ainsi l’intimité de constructions en coeur d’îlot.
A l’arrière, les espaces libres devront avoir un caractère plus intime et privé. Les murs séparatifs avec les parcelles voisines seront conservés ou reconstruits dans l’objectif de préserver l’intimité des jardins contigus.
Les hauteurs des constructions seront conformes au règlement de la zone urbaine recensée. Le long du boulevard Albert 1er, la hauteur ne pourra dépasser 12 m à l’égout ménageant une
transition avec les parcelles situées de part et d’autre du projet.
Rue Catulle-Mendés, la hauteur devra être comprise entre les constructions des numéros 6 et 44 (soit entre 4 et 8,5 mètres).
Au coeur de l’ilot, les constructions ne devront pas dépasser 9 m et ménager une transition avec les constructions alentours.
Dans l’ensemble de l’opération, les maisons individuelles mitoyennes sont à privilégier (minimum 30%).

Prescriptions programmatiques 

-En matière de logement
Les logements devront être adaptés à tous.
Pour pouvoir accueillir des personnes seules ou des familles avec enfants, les typologies de
logement devront respecter les proportions suivantes :
– 40% de T1 ou T2,
– 35% de T3,
– 25% de T4 ou T5 ou plus.
Pour faciliter la mixité sociale, l’ensemble de logements prévus sur la parcelle devra respecter
– 45% de logements en accession libre (locatif et accession),
– 55% de logements aidés se répartissant en :
– 25% en locatif social PLUS et/ou PLAI.
– 10% de logements PLS,
– en 20% d’accession sociale et maîtrisée à la propriété qui devra respecter des prix de
vente inférieurs à 3000 euros TTC/m² habitable hors parking en TVA normale.

-En matière d’équipement
Bordeaux manque de structures d’accueil de la petite enfance et le quartier de la barrière de
Toulouse n’échappe pas à la règle. C’est pourquoi, des locaux d’un minimum de 150 m2 destinés à accueillir une maison d’assistantes maternelles pourraient être prévus et disposer d’espaces libres aménagés en jardin.

Prescriptions architecturales
Aucune écriture architecturale, actuelle ou en imitation n’est proscrite. Toutefois, afin de mieuxs’intégrer dans leur environnement,
  – les toitures devront respecter la pente traditionnelle des toits de Bordeaux, soit < 35%;
  – les matériaux ne devront pas évoquer l’architecture des zones commerciales ou hangars
agricoles (bardages métalliques, habillage méthacrylate,…) mais plutôt l’architecture urbaine
bordelaise (pierre calcaire, brique, ….).
  – les façades devront être composées de manière à éviter les nuisances visuelles
provoquées par les vis à vis.

Prescriptions environnementales
Le projet devra respecter la charte de la construction durable de la Ville de Bordeaux qui s’applique à l’ensemble des opérations immobilières sur le territoire de la commune.

Dossier CFA: deuxième partie : organisation de la vente interactive

A) VISITES DE L’IMMEUBLE figure-2-cfa-copie-1.jpg


 

Campagnes de publicités dans la presse écrite (Echos judiciaires Girondins, Sud-Ouest) et sur les sites d’annonces immobilières (seloger.com, immonot.com et immobilier.notaires.fr).

Les acquéreurs potentiels doivent signer sur site une demande d’agrément .
Les acquéreurs potentiels doivent également s’inscrire en ligne sur www.immobilier.notaires.fr
rubrique IMMO-INTERACTIF
Réception des offres : Les acquéreurs potentiels agréés font leurs offres d’achat en ligne
publiquement, en temps réel, sur le site www.immobilier.notaires.fr – 48h pour recueillir les offres d’achat sur internet, en toute transparence et sécurité.
Acceptation de la meilleure offre et signature d’un compromis de vente chez le notaire.
Le DEMANDEUR si son offre est retenue :

1°) S’engage à réitérer son offre dans les huit jours francs de la fin de la réception des offres par la signature d’un avant contrat dans les termes et conditions ci-après :
– Fixation de la date limite de signature de l’acte authentique dans les 18 mois de la
signature de l’avant contrat,
– virement pour le dépôt de garantie de 5% du prix, encaissé lors de la signature de l’avant contrat, établi à l’ordre de Me ADENIS-LAMARRE, Notaire à BORDEAUX,
– Condition suspensive de l’octroi d’un permis de construire dont les prescriptions urbanistiques sont mentionnées ci-dessous .
– Modalités de paiement du prix par l’acquéreur par virement bancaire ou postal, et compte tenu de la réserve de jouissance jusqu’au mois de septembre 2015, selon l’échéancier suivant
. 1/3 à la signature de l’acte authentique de vente,
. 2 /3 à la libération des lieux et à la remise des clefs par le vendeur.

– Stipulation à titre de condition suspensive dans l’intérêt du vendeur d’une clause de constitution de gage espèce au profit dudit vendeur contraignant l’acquéreur à verser le prix et les frais d’acquisition sur la comptabilité du notaire au plus tard le jour de la signature de l’acte authentique de vente.
– Stipulation d’une clause pénale de 10% du prix de vente à défaut d’exécution des conditions de l’avant contrat alors que les conditions suspensives seraient réalisées.
– Remboursement prorata temporis au vendeur de la taxe foncière, de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères et des frais de rôle le jour de la signature de l’acte authentique sur la base de la taxe foncière émise pour l’année précédente à titre de forfait pour le cas où à cette date celle de l’année en cours ne serait pas établie.
– Exonération au profit du vendeur de la garantie des vices cachés ainsi qu’autorisé par l’article
1643 du Code Civil.

2°) Reconnaît et déclare être informé de la situation de l’immeuble au regard de la
réglementation notamment, savoir :
– aux insectes xylophages – termites et autres parasites du bois,
– à la protection des risques sanitaires liés à la présence d’amiante,
– à la protection contre le risque d’accessibilité au plomb,
– Diagnostic de performance énergétique
– plan de prévention des risques naturels et technologiques
– Diagnostic pollution du sol
– Audit technique concernant la présence PCB dans un transformateur
– Présence de détecteurs ioniques de fumée datant des années 1980 dont le retrait est à
effectuer avant 2017
Pour avoir été mis en mesure de consulter le jour de sa visite les certificats établis par la société
Lesdits documents révélant notamment savoir :
*L’état parasitaire : Absence d’indices d’infestation de termites
*Le certificat amiante : Présence de matériaux contenant de l’amiante
*Certificat plomb : Présence de revêtements dégradés contenant du
Plomb
*Le diagnostic de performance énergétique: consommation énergétiques E et
émission des gaz à effet de serre E
*plan de prévention des risques naturels et technologiques : L’immeuble est situé dans un PPRN approuvé en date du 07 juillet 2005 (aléa inondation en cours de révision depuis le 02 mars 2012) et dans un zone de sismicité niveau 2 faible
*diagnostic pollution du sol :
L’intervention sur le site a été assurée le 21 février 2005. Six sondages ont été réalisés jusqu’à 3 mètres côté sol et ont permis la constitution de 5 échantillons pour les investigations en
laboratoire.
Analyses réalisées à proximité de l’atelier mécanique (cour 2/3 et bâtiment D) indiquent :
-absence de contamination des sols par les hydrocarbures totaux des zones de prélèvement
considérées
-absence de contamination significative par les métaux. Les teneurs sont inférieures aux valeurs de définition de source sol 5VDSS) respectives.
Analyses réalisées à proximité de l’atelier peinture (cour 4 et bâtiment M) révèlent :
-des teneurs en éléments traces métalliques (à l’exception de l’Arsenic) inférieures aux VDSS mais plus élevées que celles enregistrées au niveau des échantillons 1 et 2. Les teneurs en Arsenic sont comprises entre la VDSS et la VCI en usage sensible (US).
-présence du dichlorométhane à des concentrations supérieures à la valeur de constat d’impact (VCI) en usage sensible (US)
-absence des BTEX et des autres composés organo-halogénés (COHV)
Les Analyses réalisées à proximité de l’atelier de menuiserie (cour 6, proche de l’entrée de stockage de bois) ne mettent pas en évidence la présence du pentachlorophénol, produit utilisé dans le traitement des bois.
Les concentrations en phosphore des 5 échantillons de sol sont comprises entre 123 et 636mg/kg poids sec, teneurs définies comme habituelles dans un sol (concentration moyenne de phosphore dans un sol : 600ppm (mg/kg))
*Audit technique concernant la présence de PCB dans le transformateur : date de mise en service en 1982, le transformateur doit être décontaminé et éliminé.

*Présence de détecteurs ioniques de fumée datant des années 1980 dont le retrait est à effectuer avant 2017
3°) Reconnaît avoir pris connaissance avant ce jour de la désignation précise du bien – du plan
cadastral – du modèle 1, du certificat d’urbanisme et du certificat d’alignement et de l’existence des servitudes grevant éventuellement le bien.
4°) Déclarer être informé :
– de la procédure de vente notariale interactive pour avoir consulté le site du portail de l’immobilier des notaires,
– que le prix offert comprend les émoluments de négociation T.T.C. dus à Me ADENIS-LAMARRE Notaire à BORDEAUX et une partie des frais de publicité,
– qu’il aura à acquitter en sus du prix les frais d’acquisition dénommés « frais de notaires » et les éventuels frais de garantie (hypothèques, caution crédit logement etc.) liés au prêt.

Dossier CFA: Cahier des Charges de la Vente Notariale Interactive du terrain du CFA Préambule et description

Le centre de formation des apprentis (CFA) situé au 35 boulevard Albert 1er à Bordeaux déménage en septembre 2015 à Bordeaux Lac. La chambre des métiers et de l’artisanat Région Aquitaine vend donc le terrain de l’actuel CFA.
Ce cahier des charges est le résultat d’une démarche menée par la Chambre de métiers et de
l’artisanat avec l’aide des services de la Ville de Bordeaux afin d’apporter au futur opérateur toute l’information préalable et des orientations précises nécessaires à l’élaboration d’un projet auquel pourront adhérer les riverains.
Il correspond à l’attente de la Ville de Bordeaux dont la direction générale de l’aménagement s’estmobilisée pour en préciser les grandes lignes à la demande de la Chambre de métiers et de l’artisanat. Il reflète également les attentes de riverains qui ont accepté de participer à son
élaboration en participant à deux réunions de travail collectives animées par la direction générale de l’aménagement.

PREMIERE PARTIE : PARCELLE OBJET DE LA VENTE NOTARIALE INTERACTIVE
                                         A/ DESIGNATION SOMMAIRE DES BATIMENTS

 

La parcelle cadastrale identifiée 063CE92 sis à BORDEAUX (Gironde) 35 à 49 boulevard Albert-1er, 12 à 14 bis rue Louis-Cabié, 12 à 24 rue Catulle-Mendès et 4 place André-Récapet, comporte douze corps de bâtiments, structurellement indépendants, savoir :

 

localisation des corps de bâtiments

 

 

1. Un bâtiment s’étendant à partir du 33 boulevard Albert 1er, élevé de deux étages sur rez-dechaussée,
2. Un bâtiment s’étendant à partir du 35 boulevard Albert 1er, en rez-de-chaussée,
Entre le bâtiment 1 et le bâtiment 2 sous la cour pavée se situe un abri anti-aérien de la
seconde guerre mondiale d’une superficie d’environ 80m².
3. Un bâtiment s’étendant à partir du 49 boulevard Albert 1er, en rez-de-chaussée,
4. Un bâtiment en retrait du boulevard Albert 1er, élevé de deux étages sur rez-de-chaussée,
5. Un bâtiment en retrait de la place André Récapet contigu et perpendiculaire au précédent, élevé de deux étages sur rez-de-chaussée, composé d’un corps de bâtiment central avec salle de cours et de part et d’autre, en rez-de-chaussée, deux halles à fonction d’ateliers (voir fiche historique).
6. Un bâtiment de bureaux administratifs 12 à 14B rue Louis Cabié,
7. Des bâtiments de bureaux administratifs, 12 à 22 rue Catulle Mendès, composés de deux corps de bâtiment accolés, structurellement indépendants et communiquant entre eux, savoir :
a. Un bâtiment s’étendant 12 à 22 rue Catulle Mendès, élevé de deux étages sur rez-dechaussée,
b. Un bâtiment en retrait de ce dernier à usage de salle d’enseignement élevé de deux étages
sur rez-de-chaussée,
8. Un bâtiment à usage principal de bureaux administratif, sis 24 rue Catulle Mendès, élevé de
deux étages sur rez-de-chaussée,
9. Une cheminée en brique
10. le local technique attenant,
11. Un bâtiment à usage de garage, situé 4 place André Récapet,
12. Un bâtiment à usage de salle d’enseignement et d’atelier aujourd’hui inoccupé, situé à l’est de la parcelle.
                                            B/ OCCUPATION DE L’IMMEUBLE

L’ensemble des bâtiments seront libres de toute occupation après le déménagement du centre de formation des apprentis prévu en septembre 2015.

BELLES DE NUIT ET NUITS BLANCHES

 Une présence très insistante

Certains d’entre vous sont malheureusement très au fait d’un problème survenant dans la nuit… la présence de femmes se prostituant devant leur porte…Malgré des améliorations ponctuelles, avec l’arrivée des beaux jours, l’inquiétude des riverains grandit. 

La prostitution est légale en France et contrairement à certains pays, elle se montre au grand jour…ou plutôt en pleine nuit dans notre quartier.

Le trafic d’êtres humains n’échappe pas à la mondialisation. La pauvreté grandissante de certains pays, le caractère inextricable des différents trafics (stupéfiants, armes) liés à celui-ci, le pire de tous, amènent sur nos trottoirs des filles, très jeunes pour certaines, nées très loin d’ici et qui n’ont rien à voir avec les « auto-entrepreneuses » exerçant à leur compte dans une relative discrétion.

Tout ce que savent ces étrangères, c’est qu’elles sont dans la légalité en vendant leurs charmes et qu’elles doivent les vendre à tout prix car elles ont des sommes pharamineuses à rembourser

( jusqu’à 50 000 euros) et des menaces graves sur leur tête et sur leur famille.

 

Que peut concrètement faire le citoyen victime collatérale de ce problème? 

La nuisance première est le tapage nocturne. Pourquoi ne pas faire comme certains riverains : commencer par parler avec ces femmes et leur dire qu’elles dérangent ce dont elles n’ont pas forcément conscience. Tenter de faire la part des choses même si c’est difficile (reliquats au fond de notre poubelle etc ).

Relever, le cas échéant, les plaques d’immatriculation des véhicules au moment où ils déposent les femmes si ces voitures sont manifestement celles des proxénètes. Faire intervenir la police dans certains cas : la visibilité des passes,( on ne peut l’accepter car cela doit rester de l’ordre de l’intime), la violence exercée par les clients sur les femmes, les rixes des femmes entre elles.

Contacter les associations de soutien aux personnes prostituées : vous avez été réveillé plusieurs fois par un fort tapage près de vos fenêtres, vous retrouvez des objets indésirables sur le pas de votre porte, signalez-le à I.P.P.O (Information Prévention Proximité Orientation) tel : 0556922537 ippo@orange.fr. Les bénévoles viendront rencontrer les femmes au cours d’une de leurs maraudes nocturnes et leur expliqueront vos griefs et la nécessité de se faire discrètes et plus soigneuses.

 

 

Quelles sont les actions des associations et des pouvoirs publics ?

 

Nous voudrions tout d’abord revenir sur l’importance des interventions d’I.P.P.O: elles ne favorisent pas la prostitution; si elle cessait de distribuer préservatifs, conseils et boissons chaudes, les prostituées ne s’éloigneraient pas pour autant de vos fenêtres.

Quand les passes se font moins visibles, les tenues un peu moins provocantes, les déchets un peu moins présents sur la voie publique, c’est grâce à l’intervention de cette association qui explique et réexplique aux femmes la nécessité de modifier leurs comportements, de respecter le voisinage. Créant une relation de confiance avec les femmes, les intervenants font de la pédagogie auprès d’elles…Leur proposant aussi un accueil de jour, ils aident certaines à s’extraire du trottoir et plus important encore, à porter plainte contre leur proxénète. Seule la plainte constituée d’une prostituée peut aboutir à la mise sous les verrous de ceux et celles qui les exploitent ainsi qu’au démantèlement d’un réseau. C’est pourquoi l’action de cette association est absolument essentielle et pour les citoyens et pour les prostituées; elle est sans cesse à reprendre car, hélas, les réseaux se renouvellent très rapidement …

Depuis quelques mois, les associations de quartiers touchés par ce problème se sont régulièrement retrouvées à la Préfecture au côté des associations de soutien aux prostitué(e)s, avec des représentants de la mairie et des forces de l’ordre pour des réunions présidées par le préfet délégué à la sécurité. La volonté commune d’améliorer la situation est là mais le problème tentaculaire, la marge de manœuvre infime. La police ne reste pas inactive : agissant toujours dans un cadre légal qu’elle ne peut outrepasser, elle a opéré, ces derniers mois, 150 interventions qui vont du rappel à la loi des clients ou des filles pour exhibition sexuelle à l’arrestation de proxénètes en passant par des interpellations pour délit de racolage.

En attendant que soit votée à l’automne une nouvelle loi sur la prostitution qui viserait à décourager la clientèle, les associations de quelques quartiers de Bordeaux réitèrent leur demande au Préfet et à la ville d’éloigner la prostitution vers des zones inhabitées, sécurisées, éclairées. C’est la moins mauvaise des solutions; il n’en existe pas de bonne; ce serait un moindre mal pour les habitants qui aspirent à dormir sur leurs deux oreilles et ne veulent plus être témoins d’actes sexuels et pour les prostituées qui pourraient continuer à exercer dans une sécurité acceptable.

 

Une prostitution qui s’inscrit dans la consommation de masse ?

Si certains hommes – qui recourent à des prostituées – prenaient conscience qu’ils sont le maillon sans qui le problème n’existerait pas, les choses évolueraient. S’ils se posaient quelques bonnes questions, s’informaient des conditions de la présence de ces femmes chez nous, ils auraient honte de participer à un trafic aussi scandaleux et s’abstiendraient. Certaines associations comme le Nid ou le Cri travaillent en amont, au collège, au lycée, dans les centres sociaux, à cette prise de conscience.

N’oublions cependant jamais que nous sommes la société et que nous sommes responsables de l’éducation de nos jeunes. Elever nos garçons dans le respect des filles est primordial. Car sur les trottoirs du boulevard Albert 1er si les prostituées sont étrangères, leurs clients, jeunes, vieux, en couple ou non, sont bien de chez nous.

Notre rutilante société de consommation qui appelle chacun à satisfaire ses désirs de manière aussi immédiate qu’irréfléchie est pour quelque chose dans l’attitude des clients. Et par ailleurs, malgré leur colère, des riverains témoignent de leur empathie pour ces jeunes femmes traitées par leurs clients comme autant d’objets bas de gamme à consommer et à jeter.

Une dernière réflexion avant de céder la parole au poète Georges Brassens: pourquoi certains quartiers sont-ils totalement épargnés par ces nuisances et d’autres tenus de vivre avec? On en revient à cette interrogation : certains territoires de la ville sont-ils moins bien traités que d’autres ?

 

Bien que ces vaches de bourgeois

Les appell’nt des filles de joie

C’est pas tous les jours qu’ell’s rigolent

Parole, Parole,

C’est pas tous les jours qu’elles rigolent

 

 

 

Les familles à énergie positive

 Dans le cadre du Plan climat, un défi s’est déroulé pendant toute la saison de chauffage. Ce dispositif dont l’association Prioriterre est à l’origine existe au niveau national et Bordeaux fait partie des villes qui y ont adhéré. Le pari des 81 familles bordelaises participantes était de réduire leur consommation d’énergie d’au moins 8% uniquement en modifiant quelques habitudes quotidiennes.

Le capitaine de l’équipe de notre quartier, la plus nombreuse (15 familles!) a accompagné ses coéquipiers avec l’aide de l’Espace Info Energie situé 211 cours de la Somme.

Cette équipe est arrivée 4ème du défi en réalisant 10 % d’économie sur ses consommations ! Du 1er décembre à fin avril, les familles ont régulièrement relevé et noté sur un site dédié leurs index de consommation de gaz, électricité, fuel, voire bois. Economiser de l’énergie et se transmettre les « trucs » pour y arriver autour de moments conviviaux, en faisant des gestes simples : voilà l’idée. Cela a permis de tisser du lien, faire des connaissances et apprendre dans une bonne ambiance.

Ce défi était donc à la portée de tous, puisqu’il ne s’agissait pas de rénover son logement !

La ville a décidé de continuer pour la prochaine saison en intégrant les consommations d’eau ! Si vous souhaitez participer, inscrivez-vous sur le site de la mairie.

 

Le Coccimarket a fermé

 et nous sommes bien déçus de ne plus avoir au coin de chez nous ce commerce de proximité qui nous dépannait bien lors de nos courses de dernière minute; on regrette aussi cette équipe fort sympathique qui nous accueillait dans la bonne humeur. Pas assez rentable, un loyer trop élevé ou des charges trop lourdes ? Mais avons-nous nous aussi bien joué le jeu ? Nous avons aussi une responsabilité dans la bonne marche de nos commerces car si nous recherchons toujours les prix les plus bas au détriment du service de proximité et d’une certaine qualité nous favorisons le déclin de ces derniers ; et notre barrière sera à terme comme beaucoup d’autres, envahie par les agences bancaires et immobilières ou de franchises bas de gamme….pour notre plus grand regret.