Après avoir été méprisée et reléguée à la campagne, la nature revient au devant de la scène dans la ville et s’affiche comme star de nombreux débats : une après-midi consacrée à sa place dans la ville lors du dernier colloque sur la fabrique métropolitaine avec cette question récurrente qui taraude nos élus « comment densifier en préservant les derniers espaces verts ? ». Une contorsion à laquelle se prêtent avec quelques difficultés nos édiles (pas encore tous sensibles au chant des oiseaux….et aux petites herbes) hantés par la vision d’une métropole millionnaire.
Du tout minéral qui sévissait il y a une dizaine d’années- rappelez-vous l’aménagement de la place Pey-Berland, la placede la Victoire, le premier projet d’aménagement des quais…- où il était ringard de parler arbres et petites fleurs en ville, on est maintenant passé au tout végétal….ou presque.
Et la nature reprend ses droits et une place qu’elle n’aurait jamais dû quitter pour le bien-être des habitants; ainsi l’arbre le plus commun, la moindre herbe, fait l’objet de nombreuses attentions et encore davantage quand c’est une plante rare: l’angélique de l’estuaire a donné lieu à de belles empoignades en conseil municipal et a fait couler beaucoup d’encre en son temps lors du réaménagement des quais.
Que dire alors des herbes folles qui envahissent certains trottoirs ? A arracher ou à conserver ? mauvaise herbe ou biodiversité ?
Qu’en dites-vous? Le débat est lancé….
POUR UN « DOUBLE SENS CYCLABLE » RUE BERTRAND DE GOTH
La rue Bertrand de Goth qui relie le Boulevard Franklin Roosevelt (au niveau du Pont de Cauderes) au cours de L’Argonne est particulièrement empruntée par les cyclistes, notamment les collégiens et lycéens du secteur.
Or ces derniers n’ont d’autres choix pour leur trajet retour que d’emprunter cette dernière en sens interdit car la piste cyclable est unidirectionnelle. En effet, pédaler sur les boulevards est particulièrement stressant et peu de jeunes s’y risquent préférant se mettre hors la loi en roulant sur la piste cyclable en sens inverse.
Comme cela a déjà été réalisé dans le centre de Bordeaux, ne pourrait-on classer cette voie en zone 30 et autoriser les cyclistes à l’utiliser en sens inverse ?
DES BOULEVARDS EN CIRCULATION DOUCE.
La dernière délibération du conseil de la C.U.B (29 avril 2011) relative au projet de franchissement dit « Jean-Jacques Bosc » a défini les objectifs du franchissement et notamment ses prolongements sur les quais et boulevards. Il est ainsi précisé qu’il faudra «compléter le maillage du réseau viaire » et « poursuivre les itinéraires concernant tous les modes de déplacements » (marche, 2 roues, transport en commun, véhicules particuliers…).
Ainsi les boulevard Albert 1Er et Jean-Jacques Bosc, en continuité du pont éponyme, devraient être pourvus de couloirs de bus ; l’objectif est d’atteindre 27 KMs de couloirs de bus à la fin de l’année contre 16 kms actuellement afin de permettre au bus d’avoir la même vitesse de circulation que le Tram, à savoir 19km/Heure.
On ne peut que saluer ces dispositions qui vont apaiser la circulation sur les boulevards en redonnant une respiration et de la tranquillité aux riverains.
Et nous espérons – et demanderons – qu’à terme tous les boulevards soient concernés afin que la « boucle des boulevards » reliant les 2 ponts soit réalisée.
Ces mesures favorisant une circulation « douce » devraient améliorer la qualité de l’air et ainsi diminuer l’exposition de la population aux particules fines. En effet, la commission européenne a pointé du doigt la France récemment en raison de mauvais résultats. 16 zones sont ainsi concernées dont Bordeaux où les valeurs limites ne sont pas respectées. A défaut d’instituer un péage urbain (très controversé…), limiter la place de la voiture en ville qui occupe près de 38% de l’espace urbain est un premier pas vers la construction d’une ville où il ferait tout simplement « bon vivre ».