Pour ceux qui souhaitent s’inscrire dans un projet solidaire qui ne soit ni caritatif ni institutionnel, en voici un, ouvert à tous, qui répond bien à cette aspiration.
Lors du forum social en novembre à Bordeaux est officiellement née l’Accorderie de Bordeaux Sud, portée par la Mairie et la Fondation Macif. Cousine canadienne du S.E.L, système d’échange local, ce dispositif de l’économie sociale et solidaire a pour vocation de favoriser l’organisation de nouvelles formes de solidarité à l’échelle d’un territoire et de permettre à chaque adhérent de créer des liens en améliorant ses conditions socio-économiques.
Les Accorderies qui se multiplient en France, sont nées au Québec en 2002 et y ont fait leurs preuves :2.000 adhérents, les Accordeurs échangent plus de 700 services entre eux.
Comment fonctionne une Accorderie ? On y fait des échanges de services entre Accordeurs sur un territoire donné. La monnaie d’échange est le temps :
une heure donnée = une heure reçue.
Par exemple, vous passez deux heures à aider l’enfant d’un Accordeur à travailler ses maths et le même Accordeur, ou un autre, viendra vous aider à détapisser chez vous deux heures durant ou vous initier à la guitare classique si ça vous chante.
Les échanges peuvent se faire au domicile d’un Accordeur ou dans un local dédié. Ceux-ci étant multilatéraux, la personne qui vous offre le service ne sera donc pas nécessairement celle qui en recevra un de vous.
Dans ce système, il ne peut y avoir ni contrepartie financière ni bénévolat.
L’adhésion à l’Accorderie est gratuite; il suffit de s’inscrire et d’adhérer à la Charte des Accorderies.
Ouverte à tous, l’Accorderie permet à certains d’avoir accès à des services qu’ils ne peuvent habituellement pas monnayer (ex : des cours particuliers). D’autres pourront découvrir des activités de loisir originales individuelles ou collectives sans se sentir redevables puisque de leur côté, ils offriront un ou plusieurs services. Afin d’organiser et de sécuriser ces échanges, une coordinatrice est chargée de recevoir les futurs Accordeurs, de les aider à entrer en contact entre eux et à gérer leurs comptes-temps. Elle assure des permanences d’information et anime réunions et rencontres festives entre Accordeurs en s’appuyant sur les associations de chaque micro-quartier.
C’est pourquoi CAUDERES renouvelle sa demande d’accès à un local associatif à la Barrière de Toulouse, « finistère » du grand quartier de Bordeaux Sud, berceau de l’Accorderie.
Ce local associatif partagé, dont nous rêvons depuis des années, chaque riverain pourrait en pousser la porte aux heures de permanence pour y déposer une petite annonce, pour signaler un fait concernant le quartier, ou encore y échanger des informations, et pourquoi pas juste pour le plaisir de rencontrer au passage d’autres riverains autour d’un café. CAUDERES y relayerait les informations de l’Accorderie. Des permanences spéciales Accorderie pourraient s’y tenir et certains échanges s’y dérouler.
L’Accorderie de Bordeaux Sud ne demande qu’à croître et embellir et le fera selon les possibilités offertes aux citoyens de se rencontrer, aux Accordeurs de coopter d’autres membres et de multiplier leurs échanges développant leur pouvoir d’agir avec pour seules limites le respect de la charte et … leur imagination. En attendant des réunions d’information au cœur même de notre quartier, pour renseignements et inscriptions, contactez Charlotte
au 07 82 17 74 21 mail:bordeaux@accorderie.fr
www.accorderie.fr/bordeaux/ facebook.com/accorderie.bordeauxsud