Si la barrière de Toulouse est bien vivante grâce à l’apport d’une population nouvelle, elle n’en reste pas moins moribonde en termes d’équipements collectifs :
Une nouvelle étape vient d’être franchie avec la fermeture définitive de l’agence postale. Pourtant, cet équipement de proximité rendait des services appréciables aux commerçants, professions libérales sans oublier les personnes âgées qui avaient plaisir à s’y retrouver.
Plus de poste, ni de bibliothèque !
Il faut désormais se rendre à la poste de Nansouty, de même pour le prêt des livres car la petite bibliothèque a fermé et le bibliobus ne s’arrête qu’à …..Nansouty.
A l’instar des écoles, qui ne peuvent accueillir tous les nouveaux arrivants, les habitants sont invités à se diriger vers les autres quartiers pour les équipements collectifs dits « de proximité » ….et ceci en totale contradiction avec les politiques de mixité visant à favoriser le lien social et à réduire les besoins de transport.
On reporte ainsi sur les autres quartiers (Carl Vernet, Nansouty, Saint Genès) les équipements collectifs nécessaires à la vie d’un quartier en pleine croissance démographique à moins qu’on ne délègue à une société privée le soin de combler la défaillance de la mairie.
Ainsi, la mairie compte sur la générosité de la société Mac Donald’s pour mettre à disposition
des riverains l’espace vert qui va jouxter le futur restaurant ainsi que des places de parking, dont on attend toujours la confirmation….
En compensation, la mairie va éloigner l’arrêt de bus et réduire la capacité de la voie de circulation centrale pour permettre l’accès au drive.
A quand la crèche, la bibliothèque, la maison de quartier et pourquoi pas une mairie bis gérées par la société Mac Donald’s ?
Mais où vont nos impôts ?
Les habitants sont convaincus que l’égalité devant l’impôt, taxes et charges couvre équitablement l’ensemble du territoire de la commune. Par contre, ils sont de plus en plus sceptiques quant à la répartition de cette manne qui a du mal à atteindre leur quartier qui se dégrade de plus en plus.
Ainsi, le principe qui veut que « plus on s’éloigne du centre, moins il y a de pots de fleurs » est pleinement vérifié.
Et pourtant le quartier se densifie !
Qu’a-t-on prévu pour accueillir les futurs habitants des 34 logements sociaux prévus à la barrière par Aquitanis ainsi que la trentaine de résidents du foyer du Diaconat ?
Rien. Ha si…. des hamburgers et des bouchons ! Les politiques qui réfléchissent à l’avenir de ce quartier sont vraiment impressionnants d’imagination…..
Article paru dans le journal Cauderes N° 13 (juin 2006)