Cauderes a participé à la semaine de la courtoisie avec l'association "Droits du piéton"
A pied, en roller, en trottinette, en vélo, en bus, en camion et en voiture, soyons courtois !
Cauderes a participé à la semaine de la courtoisie avec l'association "Droits du piéton"
A pied, en roller, en trottinette, en vélo, en bus, en camion et en voiture, soyons courtois !
QUI BÂTIRA LA VILLE DE DEMAIN ?
Sur le terrain d’1,179 ha qu’occupait le CFA, le Groupe Pichet – après de nombreux rebondissements – a obtenu marché et permis de construire. C’est un projet de 180 logements qui verra le jour après diverses tranches de travaux de démolition/construction avec livraison prévue en 2018. Dans une publi-info (Sud-Ouest Juin 2016) le promoteur nous informe que :
« C’est au 35 boulevard Albert 1er, au sud du quartier Nansouty, que la résidence du Square Albert Premier dévoilera ses lignes […] Le Square Albert Premier proposera des prestations de standing […] C’est ce qui nous permettra d’offrir aux résidents de nombreux espaces libres associés à une qualité paysagère de cœur d’îlot. Et c’est sans compter la situation privilégiée du programme, avec l’hyper-centre de Bordeaux accessible en quelques minutes à pied »
Apprendre que nous étions à quelques minutes à pied de l’hyper-centre de Bordeaux a provoqué en nous une franche hilarité. Il est vrai que du point de vue d’un potentiel investisseur parisien…
Ce qui nous fait nettement moins rire c’est la perspective des inévitables automobiles supplémentaires en stationnement alentour, la question de la scolarisation des enfants dans une école de proximité surchargée, inaccessible à pied ou à vélo en toute sécurité…car 180 logements, ça fait du monde… du monde qui se déplace, du monde qui va à la crèche, à l’école, fait du sport, des courses, bref du monde qui vit.
« D’un point de vue architectural, le traitement des toitures en pente ou le recours à la brique, rendront hommage à l’histoire du site. La cheminée en briques rouges, héritage emblématique du site, sera conservée à des fins esthétiques »
Que le projet plaise ou non, reconnaissons qu’il a fait l’objet d’une recherche architecturale absente des résidences qui ont fleuri dans notre quartier ces dernières années.
Nous lisons encore dans cet encart publicitaire : « L’utilisation de matériaux pérennes […], et la création de nombreux espaces naturels partagés permettront de répondre à ce besoin. »
Sans doute devrions-nous nous munir d’une loupe car sur le projet, ces « nombreux espaces naturels partagés » ne nous sautent pas aux yeux.
Effectivement, nous demandions des jardins à partager avec des riverains.
Quant à la promesse de projet ouvert sur le quartier que nous avons défendu bec et ongles – promesse réitérée par Pichet et confirmée par la mairie lors de la réunion de présentation du projet aux habitants – elle risque de partir aussi en fumée, car ne soyons pas naïfs, à plus ou moins long terme la future copropriété sera close, accessible par un code d’accès comme à la résidence Liotard.
Si, ainsi qu’un cadre du groupe nous l’a affirmé les yeux dans les yeux « les promoteurs ne sont pas là pour construire la ville de demain » (sic), si nos édiles nous renvoient souvent dans nos 22 m en nous affirmant qu’ils ont fait le maximum de ce qui était en leur pouvoir, si les citoyens engagés hurlent dans le désert, alors qui fera cette ville de demain, humaine, durable, respirable et accueillante ? Si vous avez la réponse, n’hésitez pas à nous l’envoyer sur cauderes@gmail.com. (Voir ou revoir le projet porté par l’association dans les gazettes n°29 et n°30 ou sur notre blog : www association. Cauderes.overblog.com)
LA POLLUTION : UN ENJEU DE SANTE PUBLIQUE
En décembre 2016, nous avons connu des pics de pollution sans précédent (jusqu'à 8/10 le long des boulevards, d'après les données de l'Airaq paru dans Sud-Ouest) qui mettent l'accent sur une pollution que l'on subit à longueur d'année dans notre quartier zébré de grands axes et pénétrante ; sans compter la pollution sonore qui représente une gêne manifeste pour tous.
Cette pollution, responsable de 48 000 morts prématurées par an, du développement de maladies respiratoires telles que les bronchiolites et l'asthme notamment chez les jeunes enfants devient un véritable fléau de notre société carbonée qu'il convient de prendre à bras le corps sans attendre à l'instar du tabac et de l'alcool.
Or, à l'évidence, on ne voit pas de plan d'urgence à l'horizon 2017, notamment dans nos quartiers pour améliorer la qualité de l'air qui est pourtant un droit reconnu pour chaque citoyen de respirer un air de qualité (Loi sur l'air,1996). C'est notamment sur la base de cette même loi que nous avions en d'autres temps ferrailler pour empêcher l'ouverture d'un mac-drive, source de circulation et pollution supplémentaire sur une route de Toulouse qui accueillait déjà 25000 véhicules/jour. Et maintenant, nous subissons cette double peine olfactive et sonore par manque de prévoyance de nos édiles.
Il est urgent d'agir et nous proposons que ce nouvel impôt généré par le stationnement payant soit utilisé afin de combattre cette pollution et non pour quelque égoarchitecture ou événement médiatique. Nous demandons des pistes cyclables sécurisées sur les Boulevards, Cours de la Somme et route de Toulouse et la mise en place des bus à haut niveau de service (les fameux BHNS) sur ces grandes artères. De plus, des parkings de proximité doivent être prévus ainsi que la possibilité pour les riverains d'acheter ou louer un parking à moindre coût dans les nouvelles résidences. Et ce n'est pas demain …dans 5 ans voire 10 ans mais maintenant que ces projets doivent être présentés dans les conseils de quartier. Il est plus que temps de concrétiser sur le terrain les belles paroles et promesses électorales…Il en va de la santé de tous et notamment des plus fragiles.
LE STATIONNEMENT PAYANT S’IMPOSE DANS NOTRE QUARTIER
Le stationnement payant qui faisait débat ces derniers mois en conseil de quartier (Voir gazette n° 30) est opérationnel dans notre quartier depuis la fin décembre – Merci Papa Noël – et sa mise en place ne se fait pas sans quelques grincements de dents. En effet, les habitants des communes contiguës à notre bout de quartier, Bègles et Talence ne voient pas d'un bon œil nos riverains se garer dans leurs rues, exemptes pour l'instant de stationnement payant.
En outre, Barrière de Toulouse, à l'extérieur des boulevards, les stationnements sont payants alors qu'intra-boulevards les riverains ont encore la possibilité de se garer gracieusement dans de nombreuses rues ce qui est source de « mal vivre ensemble » et ajoute à la confusion.
Face à la pénurie de stationnement chacun se rue le soir sur les quelques places disponibles ; dans certains quartiers huppés, des élus ont décidé de tester le stationnement sur le « bateau » de garage; espérons que cette tolérance s'étende à tous les quartiers sur le principe de l'égalité républicaine. De même, toutes les rues d'un même secteur devraient avoir le même traitement – payant ou non – et les tolérances au stationnement illégal (sur arrêt de bus, trottoirs, pistes cyclables …) et a contrario les verbalisations ne devraient pas être dépendantes du bon vouloir du maire-adjoint de quartier. Il en va de l'équité et de la solidarité pour tous applicable également à l'échelle des quartiers.
On densifie la métropole tout en oubliant qu'habiter ce n'est pas simplement se loger mais aussi, se distraire, se cultiver, consommer, se déplacer et aussi se garer car sans offre crédible de transports collectifs de qualité, de pistes cyclables sécurisées, la bagnole reste encore pour beaucoup et souvent les plus modestes à qui on fait payer le prix fort, un moyen incontournable pour se déplacer ! Gageons qu'avec ce type de mesures inadaptées, le rêve du petit pavillon de banlieue avec jardin et garage, consommateur de terres agricoles et d'équipements publics, qui séduit encore près de 80% des français attirera encore bien des familles ou retraités habitant nos quartiers saturés et sous-équipés.
Enfin, à la question pressante du stationnement de familles venues rendre visite aux leurs notamment pendant les fêtes sans offre de parking de proximité longue durée, la réponse s'est fait attendre … ou a été tout simplement mise sous l'asphalte ! Et le Père Noël a dû mettre de nombreuses pièces dans sa hotte pour garnir la tirelire goulue de l'horodateur sans relâche !
Face à cette situation, source de conflits d'usage, on déplore que la décision d'appliquer le stationnement payant n'ait pas été harmonisée au niveau de la Métropole (dates de mise en place, macarons pour 1 ou 2 voitures, tarifs variables selon les communes…etc.), de la commune, voire même du quartier ce qui créent des inégalités de traitement inacceptables. Un dispositif à revoir d'urgence et en concertation avec tous les habitants de la métropole.
EDITO : De la folie des grandeurs….
De la grande région à la grande métropole, de trains à grande vitesse aux grands ponts, du grand stade à la cité mondiale du vin, de grands gestes architecturaux aux grands ensembles…nous voici entraînés dans le tourbillon du toujours plus grand, toujours plus fort, toujours plus audacieux, toujours plus innovant…dans une quête sans fin du XXL….car il en va de la grandeur de la ville, de la région …voire même de la France ! Cocorico !
Finis les doux rêveurs, les partisans du « small is beautiful », du slow food, du ralentir, les mesurés, les pondérés, les cool, les babas…il nous faut accélérer, mettre les bouchées doubles, retrousser nos manches, rester branchés toujours et partout, s'afficher à coups de selfies, liker, pousser du coude, hausser le ton…pour simplement pouvoir exister et trouver notre place dans ce monde hyper-connecté et mondialisé.
Et pourtant, combien de démiurges ou de simples mortels se sont brûlé les ailes à vouloir voler toujours plus haut, toujours plus loin ?
Du burn out à la mise au placard vers la porte de sortie, du tout crédit à l'insolvabilité, du podium au banc de touche, du bain de foule à l'indifférence et de l'empathie à la solitude …
Récemment, à vouloir atteindre la fonction suprême, à (re)devenir un grand(e) président(e), des politiques à l'expérience avérée, au cuir endurci ont connu une chute vertigineuse; et dans leurs discours de retrait, émus, la larme au coin de l'œil, ils (elles) nous sont apparu(e)s plus sympathiques…redevenu(e)s tout simplement humains.
Prêts à se pencher sur nos vies dans nos quartiers ?
Car dans nos espaces sans jardins partagés, sans crèches ni écoles de proximité, sur nos vélos roulant dans le caniveau, dans nos bus encalminés, nos cheminements encombrés et nos bagnoles embouteillées, n'avons-nous pas l'air bien petits ? Certes, nous avons aussi nos grandeurs: une grande pénétrante, de grands boulevards, de grandes constructions, de grandes circulations et de grandes pollutions mais il y a des grandeurs dont on se passerait bien….
Alors, ce n'est pas une « grande » année que l'on désire vous souhaiter mais simplement une « belle » année 2017.
Depuis près de 10 ans Cauderes écrit sa gazette voici le numéro 31 imprimer à 2000 exemplaire !
Vous y retrouverez :
L'EDITO : De la folie des grandeurs….
LE STATIONNEMENT PAYANT S’IMPOSE DANS NOTRE QUARTIER
LA POLLUTION : UN ENJEU DE SANTE PUBLIQUE
QUI BÂTIRA LA VILLE DE DEMAIN ?
Et une invitation à
Assemblée Générale annuelle de l’association
Mardi 14 février à 18H30 à La Pizza, 376, Cours de la Somme
Le Petit Altern’actif est un guide de bonnes adresses et de bon plans utiles aux personnes curieuses qui cherchent à découvrir et à redécouvrir la ville. 140 pages pour dire qu’on peut vivre autrement, proprement, solidairement, respectueusement… alternativement et intelligemment à Bordeaux et dans ses environs.
C’est un « petit » guide : c’est à dire qu’il est sans prétention et ne vise pas l’exhaustivité ni la perfection. Il est organisé en grandes rubriques : Se loger, Se déplacer, Se nourrir, Faire son jardin, Se cultiver et sortir, etc. Il y a aussi de copieuses parties Economie sociale et solidaire, S’investir et autres Médiapakon.
Il a été écrit par une équipe de bénévoles motivé.es : Une dizaine de personnes ont participé régulièrement à la lecture, l’écriture, la collecte d’informations, l’impression etc. Nous avons également recueilli des informations et avis sur les adresses proposées de la part d’un nombre incalculable de personnes ! 36 mois, c’est la durée qui aura été nécessaire pour venir à bout de cette mise à jour (la dernière version datait de 2010). Ah oui, tout de même !
Ce guide est subjectif et le fruit d’un projet collectif : il s’accompagne de subtils commentaires et de non-moins sérieuses informations concernant les adresses mentionnées. La présentation de chaque lieu a été rédigée, relue et discutée à la virgule près pendant des heures au cours des réunions mensuelles et publiques. Le collectif n’a pas voulu neutraliser les discussions ni faire un guide touristique : le guide fait des choix parce qu’il exprime des convictions.
Pour se le procurer : Le guide est distribué à prix libre : vous donnez ce que vous voulez, ce que vous pouvez.
Il est et sera proposé dans plusieurs lieux bordelais. Dès maintenant, citons : Le Samovar, Récup’r, Le Petit Grain, la Chiffonne Rit, Terres d’Adèles, la MNE – Maison de la Nature et de l’Environnement, la Maison des femmes, la Librairie du muguet. Pour les personnes qui habitent loin, on peut aussi se le procurer sur le site de la maison d’édition La Cause du Poulailler. www.causedupoulailler.fr
En plus, il est joli. Côté packaging, l’équipe à planché longtemps et a trouvé la forme idéale : rien ne vaut une bonne vieille édition au format papier à triturer et à malaxer autant qu’on veut. Il peut se lire en marchant sans se froisser, en roulant, en travaillant, s’oublier dans une boîte à livres ou sur un banc. Il tient dans un sac, un cartable, une poche. Et que dire de ses dessins ?
Contact : Pour toute remarque, demande d’ajout ou information : lepetitalternactif@mailoo.org.
Une version Gribouillable est également à disposition au Samovar.