Mac-Drive et Père Noël

Manifestation du 21 décembre 03 : un grand moment de convivialité

 

C’est en distribuant de grand paquets « cadeaux » représentant les parking de proximité, espace vert, crèche-halte-garderie, maison de quartier …dont rêvent les habitants du quartier que nos Pères Noël et « Mère Noël » ont exprimé leur mécontentement quant à l’installation d’un mac-drive à la barrière de Toulouse. Petits et grands ont pu ainsi manifesté dans la bonne humeur se partageant les « cadeaux » mais aussi les chocolats, oranges, vin chaud et sapinettes. Une mani-fête pour rappeler qu’il existe une parole habitante qui sait se faire entendre gaiement en partageant un bon moment de convivialité.

Hélas, nos édiles n’ont manifesté aucun enthousiasme à endosser l’habit de Père Nöel en cette période de fêtes car nos recours gracieux sont restés sans réponse. Quant aux commerçants qui avaient adressé courriers et pétitions, signalant les difficultés de circulation et de stationnement à la barrière et leurs craintes quant à l’installation du mac-drive, ils ont été dirigés vers le Tribunal Administratif ….Bel exemple de concertation !

Pourtant Bordeaux n’est-elle pas un exemple de démocratie participative ?

« Pas un potelet, n’est planté sans concertation….pas d’aménagement de place ou de rue qui ne se fasse sans concertation….. » selon les propos de messieurs Duchène et Juppé rapportés dans le Sud Ouest du 27 avril 2004.

La Barrière de Toulouse serait-elle bien dans Bordeaux ? Sur les plans sans aucun doute, mais dans les faits on ne peut que s’interroger.

Pourtant lors des dernières élections cantonales, tous ont pris leur bâton de pèlerin pour rencontrer l’habitant et lui promettre une qualité de vie meilleure…

D’aucuns ont même voulu endosser l’habit de Père Noël en promettant 11 hectares d’espaces verts sur les terrains de Réseau Ferré de France.

D’autres ont assuré que les places de parking du futur mac-do seraient réservées aux commerçants de la barrière de Toulouse.

Mais les promesses de Père Noël au mois de mars, ne sont plus de saison…… petits et grands ne s’y sont pas trompés.

Article paru dans le journal Cauderes N°10 (Juin 2004)

Courrier des lecteurs

 Dans cette rubrique, nous désirons donner la parole à ceux qui nous écrivent pour exprimer leur mécontentement face à un problème qui nous concerne tous ou nous font part de leurs initiatives pour améliorer notre cadre de vie.

 

Rue Toussaint-Louverture : de la prostitution au problème de stationnement.…

Un riverain nous a remis copie du courrier qu’il a transmis au Maire de Bordeaux, cet automne, suite à la lettre qu’a reçue une riveraine de l’impasse ayant dénoncé dans un précédent pli le problème de prostitution qui « prend corps » dans cette impasse dès la nuit venue.

 

« …Vous avez déclaré dans votre réponse à cette dame que vous déploriez cette situation et saisissiez la police nationale, compétente en la matière, ce dont nous vous remercions.

En effet, quelques jours plus tard, des forces de police sont venues impasse Toussaint Louverture (le 21/11/03 à 23 heures). Je ne sais pas ce qu’elles ont fait ou non côté prostitution, mais ce qui est certain , c’est qu’au matin, tous les riverains, garés dans l’impasse de façon « irrégulière » avaient été gratifiés d’un P.V. d’une trentaine d’euros…Peut-être pour rentabiliser le déplacement…..

 

Pensez-vous que ce soit bien là ce que cette dame désirait ?

 

Je tiens à préciser que le stationnement unilatéral tel qu’il nous a été imposé après une « enquête » du service concerné est loin de faire l’unanimité auprès des intéressés. En effet, quand on sait que notre impasse sert déjà de parking à la journée aux habitants des banlieues Sud venant prendre le bus, sert également de parking à la semaine, voire au mois, à d’autres qui prennent le train, on comprend que réduire les places disponibles de 50% par le stationnement unilatéral n’arrange rien , bien au contraire.

Les riverains, dans leur grande majorité, ainsi que les «autres » , stationnent donc depuis de nombreuses années de façon bilatérale à cheval sur le trottoir, faute de pouvoir faire mieux….

Il suffirait de rétrécir les trottoirs de 50 centimètres environ de chaque côté de la rue pour permettre à tout le monde de circuler et de faire les manoeuvres ( car il faut aussi manœuvrer, marche avant, marche arrière etc….pour repartir)

 

Cette suggestion a déjà été faite par plusieurs riverains au service de la voirie, mais cela était soit disant trop coûteux…Il est certain que la pose de trois ou quatre poteaux est revenue moins cher et va de plus, comme nous nous y attendions, rapporter de l’argent au lieu d’en coûter….la première vendange vient d’être faite. Je ne parlerai pas des parkings de proximité, il semble que la Sté Mac Donald ait pris la situation (et le terrain) en mains, pour le plus grand bien de la circulation barrière de Toulouse dans les mois à venir.

 

Je ne pense pas, en parlant de tout ceci, déborder du sujet initial, tout ceci est très lié, directement ou indirectement. En attendant, nous nous permettrons de continuer à ramasser les préservatifs et les kleenex à la pelle…après tout, c’est l’automne…. »

 

Rue d’Aupérie : Comment ralentir efficacement les voitures ?

 

Les riverains de la rue d’Aupérie se sont mobilisés en début d’année afin d’alerter les autorités compétentes sur les problèmes de circulation dans la rue d’Aupérie (vitesse et trafic).

Une pétition signée par la majorité des personnes rencontrées a été envoyée à la mairie de Bordeaux, accompagnée d’un courrier mettant en avant ces nuisances et demandant des mesures visant à les atténuer (stationnement en chicane, ralentisseurs) voire modification des sens de circulation.

Une suite à été donnée puisque les services de la CUB vont procéder dés la rentrée de septembre à une étude de la vitesse et du trafic dans cette rue.

 

Article paru dans le journal Cauderes N°10 (Juin 2004)

Les couloirs de la peur

 

L’association C.A.U.D.E.R.E.S. a participé avec COORCITAL (coordination citoyenne d’associations de Talence) et d’autres associations à une manifestation le samedi 13 mars pour dénoncer « les couloirs de la mort », Cours de la Libération à Talence et encourager les décideurs à ne pas commettre les mêmes erreurs lors de la réalisation de nouvelles voies de tramway.

 

En effet, l’aménagement de ce cours pour recevoir le tramway a été réalisé en totale méconnaissance des règles de sécurité visant à protéger les cyclistes lors des dépassements. Ces derniers servent bien malgré eux de ralentisseurs aux voitures qui n’ont pas matériellement la place de les doubler sans emprunter l’espace dévolu au tramway. Cette situation n’est pas propre à Talence car dans d’autres lieux, notamment cours de l’Argonne, à Bordeaux, le problème se pose à l’identique.

Un amendement a été apporté à cette situation inacceptable puisque désormais les automobilistes ont la possibilité de doubler en roulant sur les rails du tramway ; espérons néanmoins que cette solution ne soit pas source d’accidents quand le tramway sera en mesure de circuler.

 

Les habitants, qui sont paraît-il de plus en plus nombreux à apprécier le vélo comme moyen de déplacement pratique, économique et rapide, ne peuvent qu’être déçus du peu d’aménagements mis en place pour sécuriser et favoriser la circulation des cyclistes dans le cadre du plan tramway.

D’aucuns se demandent si ce mode déplacement doux n’aurait pas été sacrifié sur l’autel du tramway…..

Article paru dans le journal Cauderes N°10 (Juin 2004)

Le pédibus

Dans son édition du 28 avril, le Journal Sud Ouest  s’est fait l’écho d’une expérience originale menée à Créon pour favoriser le déplacement à pied vers l’école des enfants, « l’autobus pédestre ou  pédibus ».

Pour en savoir plus, nous avons interrogé nos amis de l’association « les droits du piéton » qui nous ont expliqué le principe et les avantages de ce ramassage scolaire pédestre que nous pouvons résumer ainsi :

Un groupe de 2 ou 3 parents accompagnés d’enfants, se rend à l’école en suivant un parcours prédéfini et en respectant un horaire précis. Au fur et à mesure de son avancement, des enfants qui attendent le convoi en des endroits définis, se joignent aux autres enfants du convoi pour marcher vers l’école avec eux.

Outre le fait que cette démarche peut libérer des parents d’une contrainte de transports pas toujours compatible avec les horaires de travail, elle permet de sécuriser les déplacements des jeunes en les éduquant à la sécurité routière.

De plus, elle présente de nombreux intérêts :

  • Lutte contre la pollution en contribuant à faire baisser le nombre de véhicules sur le trajet domicile-école qui est souvent inférieur à 1 km.

  • Lutte contre l’insécurité routière : les abords des écoles sont encombrés de voitures de parents qui y circulent bien sûr mais aussi stationnent souvent de manière indue (passages piétons, trottoirs…..)

  • Préservation de la santé : les campagnes actuelles menées sur le thème de l’obésité et des maladies cardio-vasculaires nous invitent et en particulier les jeunes à faire 30 mn quotidiennement d’un exercice physique doux comme la marche ou le vélo.

  • Economie d’argent : Avec une moyenne communément admise de 0,45 euros (3 F) du kilomètre, amener son enfant en voiture à 800 m , puis revenir, et faire de même le soir pour le chercher, soit 3 km, coûte déjà 1,44 euros (9,50 F) chaque jour !

Pourquoi pas dans notre quartier ?

 

Beaucoup de parents et enfants y trouveraient de nombreux avantages car quel que soit le trajet considéré (vers l’école Somme ou rue Saint –Genès) il faut traverser les boulevards qui présentent un danger potentiel pour petits et grands. D’autre part, cette expérience peut être souple et adaptable aux contraintes du secteur géographique donné et à l’âge des enfants.

Ainsi, par extension, pour nos ados qui se rendent au collège ou au lycée, on peut les encourager à partir en groupe pour un trajet plus sympathique et plus sûr (récemment, des jeunes se dirigeant seuls sur le chemin du collège se sont faits racketter rue Bertrand de Goth).

N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus et nous apporter vos idées.

 

A nous d’être imaginatifs !

 

Article paru dans le journal Cauderes N°10 (Juin 2004)

 

LE COURAGE DE LA GOUTTE D’EAU

Notre société occidentale, endormie dans un confort matériel qui lui semblait infini a tenté d’inventer un monde parfait, une sorte de « paix perpétuelle ». Il n’y aurait plus de grandes luttes idéologiques, de grandes batailles à mener, mais un modèle de développement et un mode de pensée universel qu’il conviendrait d’exporter à la planète entière pour assurer le bonheur des nations.

L’homme aurait ainsi perdu la capacité de se faire entendre, de dire non dans une société de plus en plus aliénée, Il serait devenu « unidimensionnel » comme l’écrivait le philosophe Herbert Marcuse, en 1968.

Or l’histoire récente nous a prouvé que cette volonté d’unification visant à gommer les différences , à éviter les ruptures avait trouvé ses limites que ce soit sur le plan local, national ou international.

De même, les héros de jadis, valeureux guerriers ou puissants de ce monde ne sont plus au hit parade des héros des temps modernes ; L’abbé Pierre ou les pompiers de New-York sont largement en-tête dans les sondages.

Plus étonnant encore, selon une étude sociologique menée en 1999 sur les héros des

jeunes français, il apparaît que ce sont les parents qui sont plébiscités par les jeunes car ils sont capables de tenir bon face aux coups durs de la vie.

C’est le « courage à bas bruit », celui qui se traduit par des actes simples dans un engagement au service des autres sans attente d’une quelconque notoriété. Ainsi, les européens et les français n’ont jamais autant manifesté et signé de pétitions engageant les gouvernements à plus de transparence et à plus de démocratie participative.

La participation de plus en plus importante des français dans l’action associative (40% de nos concitoyens appartiennent à une association) révèle un désir bien réel d’affirmation de soi.

Une même philosophie de la vie se dégage de cet apostolat associatif : espérer dans le plus modeste des efforts sans savoir à l’avance s’il sera couronné de succès.

« Le courage de la goutte d’eau, c’est qu ‘elle ose tomber dans le désert » dit l’écrivain chinois Lao She, et de cette goutte d’eau peut jaillir la vie.

Voici la réponse que nous désirons apporter à tous ceux qui nous interpellent quant à la finalité de nos actions et quant à leurs hypothétiques succès.

Article paru dans le journal Cauderes N°10 (Juin 2004)