L’association « Des jardins, des voisins » invite les riverains à végétaliser leur trottoir le 25 mai prochain. Si vous êtes intéressés pour diffuser cette info dans Bordeaux Sud, elle peut vous fournir des gazettes et des affiches en nombre. N’hésitez pas à contacter Christophe Blanchard pour « Des jardins, des voisins »
www.jardins-voisins.fr
Bourse aux Plantes du 24 mars…
Un grand merci à tous ceux qui ont contribué par leur engagement et leur variété à faire de cette deuxième Bourse aux Plantes organisée par Cauderes une vraie réussite: les associations , Icare , les Jardins d’aujourd’hui, les AMAP de Nansouty, les Incroyables Comestibles, les Jardins Partagés de la Villa Pia, la Petite Friche de Talence, la ressourcerie Recup’R, Nature et Potagers. M
erci aux Jardiniers de la Ville de Bordeaux et, en amont de la fête, à ceux qui ont aidé à sa mise en place comme les employés du service de prêt de matériel de la mairie et le gérant de Mac Do qui a mis son jardin à disposition; sans compter les bénévoles, riverains, commerçants qui se retroussé les manches, et merci aux très nombreux visiteurs qui ont fait de cet après-midi un chaleureux moment de découverte et de rencontre dans notre bout de quartier.
Bientôt sur ce blog, toutes les photos de la Bourse aux plantes…
Projet de requalification du terrain du CFA. Où en est la concertation?
Au mois de novembre dernier, Mr le Maire avait souhaité rencontrer des représentantes de notre association afin de s’informer des spécificités de la barrière de Toulouse, de recueillir leur sentiment sur les problèmes particuliers de ce quartier et d’entendre des propositions de solution citoyennes. A l’écoute de leurs doléances- parmi lesquelles l’irrémédiable défigurement de la barrière- Mr Juppé avait répondu favorablement à leur demande d’une véritable concertation préalablement au projet de requalification du terrain du CFA.
C’est pourquoi riverains et associations ont ensuite été conviés à 2 réunions de concertation au CFA même.
A l’issue de la deuxième concertation, en janvier, les associations et avec elles de nombreux riverains ont estimé que le schéma de la future Charte présenté par la mairie en conclusion à ces deux rencontres ne prenait pas assez en compte des points absolument essentiels qui avaient été soulevés; c’est pourquoi les deux associations du quartier- auxquelles il avait été demandé par les élus de jouer un rôle de Grand Témoin durant cette concertation- ont cosigné un courrier adressé au maire de Bordeaux et aux adjoints aux maires des quartiers 5 et 6, courrier que nous publions aujourd’hui .
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L’association C.A.U.D.E.R.E.S
L’association « Le P’tit bout de quartier » à Monsieur Alain Juppé
Maire de Bordeaux
Place Pey-Berland
33 000 Bordeaux
objet : requalification du terrain du CFA
Boulevard Albert 1er
Bordeaux, le 02/02/2013
Monsieur le Maire,
Lors d’un récent entretien avec les représentantes de l’association CAUDERES, vous avez manifesté votre désir d’améliorer le cadre de vie de ce quartier, bien dégradé, et proposé une concertation avec les habitants sur le devenir du terrain de l’actuel CFA.
Durant la première concertation, les habitants ont fait remonter des souhaits après avoir fait un constat sans appel de l’état d’abandon de ce « bout de quartier » situé en marge des boulevards : circulation intense et anarchique, pollution, voirie dégradée, absence d’équipements collectifs (crèches, espaces verts dignes de ce nom, écoles surchargées) et prostitution.
A l’issue de la deuxième réunion de concertation, il est apparu que la proposition de projet matérialisé par un plan de masse ne prenait pas en compte les besoins et demandes des habitants, à savoir :
● une école pour faire face à l’augmentation du nombre d’enfants induite par l’arrivée de nombreuses familles et la saturation des écoles Somme et Paul Antin.
● un espace vert central ouvert aux habitants du quartier
● des garages et parkings supplémentaires pour faire face au déficit de places de stationnement et à l’occupation abusive des trottoirs.
● un nouveau plan d’aménagement et de réfection de trottoirs et voirie.
Vos élus avaient présenté ce projet comme un atout pour les habitants du quartier or ces derniers se rendent compte qu’une fois de plus ils supporteront les nuisances de ce projet (circulation, stationnement, pollution, écoles surchargées..) sans en voir les avantages pour leur quartier.
Les riverains ne pourront se contenter de réunions de concertation dont le seul but serait de réaliser un cahier des charges a minima encadrant un projet qui se bornerait à ne pas défigurer davantage le paysage urbain du quartier.
Aucune association ne saurait être le témoin bienveillant et satisfait d’un projet qui n’apporterait rien de plus au quartier.
Alors que la ville dépense des millions d’euros pour des projets somptuaires, ses habitants ne peuvent accepter que la mairie ne décide pas d’engager le moindre euro pour équiper leur quartier qui participe cependant à l’effort budgétaire.
Existerait-il une ville à deux vitesses où les habitants des quartiers périphériques seraient les grands perdants ?
Par conséquent nous vous demandons d’user de vos prérogatives pour établir un cahier des charges permettant de bâtir un projet qui améliore réellement le cadre de vie dans ce quartier .
Veuillez agréer, Monsieur le Maire, nos respectueuses salutations.
Pour l’association CAUDERES Pour l’association « Le p’tit bout de quartier »
La Présidente : Mme Hofmann Le Président : Mr Herreria
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A la suite de ce courrier, les représentants des associations ont été invités à rencontrer les adjoints ; c’est le compte-rendu de cette rencontre que nous vous proposons ci-dessous. Il se divise en quatre temps : la présentation de la démarche de concertation et du projet d’aménagement par les élus, la réponse et les critiques des associations, les réponses de la mairie à leurs objections et pour finir la présentation d’une alternative au projet de charte de la mairie par l’expert urbaniste auprès des associations, celles-ci présentant une contre-proposition.
Afin de rendre la lecture de ce compte-rendu plus aisée et de respecter ce qui a été effectivement exprimé ce jour-là par les différentes parties, nous notons en italique nos propres commentaires ajoutés au moment de la rédaction du CR .
PROJET D’AMENAGEMENT DE QUARTIER CFA
COMPTE-RENDU : REUNION DE CONCERTATION
Vendredi 8 MARS 2013
à la Mairie de Bordeaux Direction de l’Aménagement 57 cours Pasteur (11h)
LISTE & COORDONNEES PERSONNES PRESENTES Rédacteur : Associations
désignation organisme responsable Tel/ fax adresse présent excusé Invité
Collectivité VILLE DE BORDEAUX Mr MOGA Alain – Maire adjoint
Mr ROBERT Fabien – Maire adjoint
DIRECTION GENERALE DE L’AMENAGEMENT Etaient présents :
Mme Isabel Madrid ( cabinet du Maire)
Mme Emilie Kuziew ( assistante de Mr. Moga)
Mme A-L MONNIOT architecte
Mr Stéphane CAZE urbaniste
Associations de quartier
Association CAUDERES
Mme Dominique HOFMANN
Mme Cécile DENIAU-SMITH
Association P’tit Bout de quartier
Mr HERRERIA
Conseil urbanisme A LIQUARD urbaniste consultant
PROCHAINE REUNION : A définir
Objet de cette réunion de concertation :
L’objet de cette rencontre concerne l’Aménagement du CFA (1.3 ha) sis boulevard Albert 1er à Bordeaux proche de la Barrière de Toulouse ; c’est une propriété de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Gironde qui va prochainement être mise en vente avec un Cahier des charges afin de présenter une offre d’achat du terrain correspondante à une proposition d’aménagement et de programme.
Il est rappelé par les élus qu’il s’agit d’une propriété privée.
Présentation de la démarche de concertation par les élus, Mr Robert et Mr Moga :
Il s’agit d’une méthode expérimentale initiée par la Mairie de Bordeaux : une concertation auprès des riverains pour lesquelles deux réunions en atelier ont déjà eu lieu, notamment celle du 22 janvier 2013 (le CR est en ligne, le Cahier des charges n’y est pas encore)
Cette concertation s’établit sur l’ensemble du quartier pour lequel un nouveau plan de circulation est à l’étude ainsi que la requalification de la voirie de la barrière de Toulouse : la CUB y travaille pour avril 2013.
Présentation du Projet d’Aménagement (sur la base du schéma de type plan masse présenté à la précédente réunion) par Mr Robert :
Pour sa part, les demandes recueillies lors de la concertation ont bien été prises en compte, à savoir :
– Pas de projet en rupture avec le tissu urbain du quartier
– Pas de traversée intérieure du trafic venant des boulevards
– Un espace de traversée végétalisé
– La conservation de murs séparatifs entre les riverains et la nouvelle opération
– Une offre de places de stationnement supplémentaires pour les riverains.
Néanmoins, le besoin d’une école ne pourra pas être pris en compte car 3 écoles sont déjà programmées dans le secteur Sud de Bordeaux : à Euratlantique (2) et à Carle Vernet (1)
Le projet de la Mairie présenté par Mme Monniot prend en compte :
– De favoriser un projet d’urbanisme qui ne soit pas en rupture du tissu d’échoppes du quartier : celui-ci s’apparentant à la Ville de Pierre (zone Ur)
– D’imposer des prescriptions architecturales avec des matériaux traditionnels: pierre calcaire, brique (pas de bardage métallique), des toitures à pente de 35% maxi, des façades travaillées pour limiter les nuisances visuelles, gérant les vis-à-vis.
– Le projet devra respecter la Charte de construction de la Ville de Bordeaux
– Un seul accès à partir du boulevard : entrée et sortie afin de limiter la circulation dans le secteur.
– Une coulée verte en partie centrale.
– Des places de stationnement supplémentaires pour les riverains intégrées dans les opérations de construction.
– Un espace Accueil petite Enfance sera prévu au sein de l’opération (MAM : Maison des assistantes maternelles)
Réponse des Associations par Mme Hofmann et Mme Deniau-Smith
Sur la démarche de concertation :
Pour leur part, la démarche de concertation n’est pas aboutie et s’apparente davantage à une réunion d’information qu’à une véritable concertation, bien en deçà des attentes des représentants des associations rompus à ce genre de pratiques.
Après une première réunion de consultation des attentes des habitants, la deuxième réunion de concertation a eu pour objectif de faire avaliser par les présents un plan masse déjà préétabli par la mairie sans que les riverains et représentants des associations n’aient la possibilité de le faire évoluer suivant leurs attentes. Ils n’ont pas pu exprimer clairement leurs réserves afin qu’elles soient prises en compte dans l’aménagement urbain. Aujourd’hui, aucun nouveau plan n’est présenté par la mairie, seules des intentions que l’on propose d’inscrire au Cahier des charges. Néanmoins, aucun projet de Cahier des charges n’a encore été transmis.
C’est la raison pour laquelle les associations ont informé le maire de leur position en indiquant clairement les points d’achoppement et en renouvelant leurs demandes, à savoir: un aménagement aéré autour d’un jardin public, une voie vers le quartier à l’arrière, une école et un nombre réellement conséquent de places de stationnement à la disposition des riverains.
Sur le plan de masse proposé
Le plan proposé ne répond pas aux demandes principales des associations à savoir la création d’une nouvelle école et la création d’un espace vert collectif ouvert aux riverains.
Sur la création d’une nouvelle école
Les écoles Somme et Paul Antin sont saturées avec les nouvelles opérations d’habitat et la densification du quartier de Nansouty en cours de renouvellement de population actuellement (arrivée de jeunes ménages avec jeunes enfants).
Il apparaît indispensable de créer un nouveau groupe scolaire pour désengorger ces écoles et faire face à un nouvel apport de population d’autant plus que ce nouvel ensemble devrait accueillir 55 % de logements sociaux,
( taux supérieur à la moyenne sur l’ensemble de la ville de Bordeaux).
L’accès aux écoles de Bègles et de Talence n’est pas réaliste, au vu de l’expérience passée (car l’accueil d’enfants venant d’une commune voisine est aléatoire ). D’autre part, les nouvelles écoles à créer sont situées géographiquement hors du quartier et bien difficilement accessibles pour ces nouvelles familles par une circulation douce (à pied ou à vélo).
Enfin, les 2 bâtiments en équerre du CFA implantés sur le Boulevard pourraient convenir à un nouvel ensemble scolaire maintenant ainsi leur fonction première d’enseignement. La réforme (imminente) des rythmes scolaires à l’école primaire demandera des locaux, salles et espaces ouverts pour l’accueil périscolaire des enfants. Pourquoi détruire aujourd’hui un bâti existant et pouvant répondre à un besoin qui se fera sentir dès demain ?
Sur la création d’un nouvel espace vert collectif :
La densification continue de ce quartier nécessite la création d’un espace vert collectif (comme des jardins partagés) qui permettra d’assurer le lien social entre les nouveaux résidents et les riverains du quartier. De plus, il donnera une respiration à un secteur où la circulation automobile est très forte en permettant d’absorber du CO2.
Le jardin Liotard, éponyme de la résidence qui le jouxte, de facture ancienne, peu attractif car contigu aux boulevards ne peut répondre à l’augmentation de la population et au désir et au besoin de nature dans la Ville.
Quant au nouveau jardin Jean Mermoz, bien inséré dans le quartier Nansouty, il ne peut répondre aux besoins de ces nouveaux résidents en raison du franchissement des boulevards qui restent, malgré tout, une barrière à la circulation douce.
Sur l’implantation des bâtiments :
Ils sont refermés sur leur propre petit espace vert et n’invitent pas à l’échange entre résidents alors que la tendance actuelle est résolument à l’ouverture des îlots les uns vers les autres. D’autre part, leur implantation comporte certains vis-à-vis dommageables pour les riverains.
Sur les circulations et espaces publics:
Des accès non satisfaisants : une seule voie publique entrée-sortie apparaît comme insuffisante au regard du nombre d’habitants dans cette nouvelle opération annoncée à 150 logements. L’implantation d’un feu tricolore à cet endroit paraît irréaliste à quelques dizaines de mètres d’un feu déjà existant( rue Louis Cabié). La défense incendie du nouveau quartier d’habitat, sans une deuxième sortie, semble problématique.
De plus, la sortie sur le boulevard oblige impérativement à une sortie vers la droite : vers le Sud. Il n’existe aucune autre alternative pour se diriger vers l’Ouest, vers le Nord, de surcroît, par une voie passant sous un bâtiment : ce qui laisse penser à une domanialité privée du sol.
La faible largeur de la voie (environ 10 m) ne peut laisser penser à la réalisation d’une véritable coulée verte : une voie de 10 m permet à peine de planter des arbres d’alignement sur un des trottoirs .
Les espaces verts collectifs se trouvent intériorisés, situés à l’arrière de l’espace public, rendant ainsi la nouvelle voie prévue, peu riante et peu arborée. En inversant l’orientation des immeubles, (déjà pour l’aspect bioclimatique), se créerait une mutualisation des espaces privés et de l’espace public.
Les associations proposent une seule voie de desserte reliant le boulevard à la rue Catulle Mendès et une circulation douce comprenant une voie piétons/vélos vers la rue Louis Cabié et vers la place A. Récapet. Ainsi l’accès aux commerces de proximité de la barrière et de la route de Toulouse serait nettement facilité pour les riverains.
Sur la densité du programme immobilier et protection patrimoniale :
Le plan masse présenté par les associations en propose 6 300 m² car elle exclut les 2 bâtiments contigus au boulevard réservés au nouvel ensemble scolaire et un terrain de 2000 m² pour la création d’un nouvel espace vert, ce qui implique la nécessité pour la mairie d’user de son droit de préemption et d’investir quelque peu dans ce secteur.
Une réserve du foncier pour équipements publics futurs peut être envisagée: un emplacement réservé pourrait être inscrit dans une prochaine révision du PLU afin de le faire figurer au plan de zonage .
Il est nécessaire de conserver un témoignage du passé d’autant plus que certains bâtiments présentent une belle qualité architecturale. Les bâtiments situés en équerre le long des boulevards pourraient être mis en réserve pour le groupe scolaire. De plus, par leur emplacement original, ils éviteraient la monotonie de la « barre de béton » par une rupture de façade sur le boulevard. La cheminée, vestige du passé industriel du lieu pourrait être intégrée dans un espace vert.
Sur la création de parkings alloués aux riverains :
La demande des riverains est prise en compte… mais dans quelle mesure ?
Quel sera le quotient appliqué aux logements sociaux ? Et les parkings seront-ils intégrés dans le contrat de location afin d’éviter le stationnement dans la rue et sur les trottoirs ? Comme le déplorent actuellement les riverains de la rue Louis Cabié, les résidents de la résidence Aquitanis n’ayant pas de places de parking comprises dans leur loyer, leurs voitures viennent augmenter le nombre de véhicules stationnés sur la chaussée.
Sur la création d’une Maison des assistantes maternelles :
Cet espace accueil serait un plus pour le secteur qui ne comporte aucune structure d’accueil de la petite enfance mais paraît limité au regard des besoins ; il nécessite la création d’un espace extérieur de jeux que pourrait remplir le nouvel espace vert de 2000m².
En conclusion, sur le plan masse proposé: Il semble dangereux de joindre un tel plan au Cahier des charges de cession surtout s’il est schématique car il est trop prescriptif sans pour cela être descriptif des éléments les plus indispensables pour le fonctionnement du quartier : il pourrait contraindre le futur opérateur à ce même plan de réalisation ce qui obèreraient de nombreuses autres alternatives plus attractives commercialement d’une part et limiteraient d’autre part de réelles opportunités de qualité de vie pour le quartier.
En effet, ce plan n’indique pas les « fondamentaux à prévoir» en terme d’aménagement futur :
– localisation souhaitée des accès véhicules, des sorties, cheminement doux ..
– implantation et largeur de la coulée verte, des espaces publics végétalisés,
– localisation des cheminements piétons/vélos,
– hauteur maximale des constructions
– emprise réservée pour équipements publics, etc…
– de nombreuses prescriptions urbaines, architecturales et paysagères que la municipalité pourrait imposer au futur aménageur (de type orientations d’orientations, secteur à plan masse …) en vue de l’intérêt général et d’un meilleur cadre de vie dans ce quartier.
Réponse de la mairie aux objections des représentants associatifs :
Sur la création d’école : Il sera possible de mutualiser avec les communes de Bègles et Talence.
Aucune nouvelle école n’est prévue dans le secteur: 3 écoles sont prévues 1 à Carle Vernet et 2 à Euratlantique, également à Armagnac et à Cours Barbey (Santé navale). Il pourrait être envisagé une désectorisation scolaire ce qui permettrait peut-être de désengorger un peu les écoles Somme et Paul Antin.
Il serait éventuellement possible de réaliser des classes supplémentaires à Paul Antin en prenant sur un espace vert (voir l’annexe de Paul Antin. )
Le quartier s’étendant jusqu’à Carle Vernet et Euratlantique, ces nouvelles écoles peuvent être considérées comme des écoles du quartier.
Sur la création d’un espace vert : Il y a déjà le jardin du Liotard qui suffirait pour le quartier selon l’avis de certains habitants. Il y a déjà eu une réalisation toute proche : le jardin Jean Mermoz voilà peu dans ce quartier.
Sur la circulation et espaces publics : une voie en impasse avec entrée et sortie sur le boulevard est suffisante, si nécessaire, des feux pourront être installés. Les voies donnant vers la rue Louis Cabié et la place Recapet sont des circulations douces (piétons, vélos).
Sur la densité du programme immobilier et protection patrimoniale :
la Chambre des métiers recherche un programme plus dense (environ 12 000m² de surface de plancher) avec une rentabilité plus importante au regard de la superficie totale du terrain. Il ne sera conservé aucun témoin du bâti existant.
Présentation du Projet d’Aménagement par l’expert urbaniste auprès des Associations :
Etude de faisabilité avec plan de masse remis aux élus et services ce jour
1) Composition urbaine
« A partir de la petite Place A.Recapet au sud, la composition urbaine se développe autour d’un axe principal axé sur les bâtiments anciens d’origine qui se trouvent implantés sur le boulevard ; cet axe permet de développer, sur son côté Ouest, un front bâti et un jardin, sur son côté Est, sorte d’homothétie de la place A Recapet : Jardin de la petite Fille aux Allumettes (rappel du « génie du lieu » l’existence de la fabrique d’allumettes de la SEITA dans les années « 60 »).
Par l’implantation du bâti en continuité du tissu urbain existant des maisons de villes et échoppes, d’une part et par la création d’un jardin en partie centrale, d’autre part, cette composition a l’avantage de recréer un évidement du cœur d’îlot d’origine qui avait été densifié au maximum par les activités industrielles : devenant alors accessible par une seule voie de desserte qui s’avère largement suffisante pour desservir convenablement le nouvel ensemble construit.
Cette voie (« Rue Andersen »), rejoint la voie existante rue Catulle Mendès à l’Ouest depuis le centre de la composition a pour objectif de ne pas multiplier les voies au détriment de la qualité et de la superficie des espaces végétalisés mis à la disposition du public.
Un cheminement doux (piétons-vélos) est créé en jonction avec la Place A.Recapet : il assure la jonction avec la piste ou bande cyclable des boulevards.
2) Composition architecturale
Les 2 bâtiments d’enseignement d’origine du CFA existant le long du boulevard pourraient être très favorablement conservés au lieu d’être démolis : pour de multiples raisons et ceci, dans un esprit d’intérêt général et de qualité de vie au sein du quartier touchant plusieurs domaines.
1- Leur retrait par rapport à l’alignement du Boulevard et leur implantation en équerre crée un espace de représentation sur la voirie qui signale un événement urbain, une interruption dans le linéaire du front bâti, permettant ainsi une bonne lisibilité, espace arboré, de surcroît. Ces anciens bâtiments du CFA pourraient être ainsi réhabilités en un équipement public nécessaire à ce nouveau quartier : Petite Enfance, école…., voire en commerces de proximité, vu sa visibilité réelle sur le boulevard.
2- De par leur bonne facture, la qualité de leurs matériaux de construction : en pierre et leur implantation en équerre, ces éléments leur permettant de réfléchir les ondes sonores ; ils forment une sorte d’écran anti-bruit pour l’ensemble du quartier à l’arrière et permettent de réduire les nuisances sonores du trafic routier, sans cesse en augmentation.
3- De plus, ils orientent la composition architecturale vers la Place A.Récapet, cœur de la composition globale du quartier existant, tout en recherchant les caractéristiques de l’architecture bioclimatique pour ce nouveau projet urbain : l’exposition à l’Est et au Sud pour les nouvelles constructions (pièces principales de l’habitation) sont les expositions les plus favorables dans notre région.
La voie créée transversalement (appelée sur le plan joint : rue Andersen) permet de refermer les îlots par un nouvel alignement bâti créant des « têtes d’îlots » en suivant un ordre continu, à l’alignement voire en retrait par rapport à la voie publique selon ou non l’exposition des bâtiments (jardins en rez-de-chaussée, fenêtres en retrait du trottoir pour une meilleure qualité du cadre de vie…), ceci pour créer des espaces tampons entre l’habitation et le trottoir (la voie publique).
Ainsi, l’ensemble des façades des nouvelles constructions bénéficiera de vues proches sur les espaces libres végétalisés : nouveau square et jardin mais également de vues lointaines sur les jardins particuliers.
A l’arrière, des cours et des jardins se développent derrière les immeubles « Résidences » en mitoyenneté des jardins des maisons de villes. Ils seront affectés au stationnement (de préférence semi-enterré), conforme au PLU (en zone # UR1, 1 place par logement inférieur ou égal à 100 m² ou 1.5 places par logement supérieur à 100 m²) et aux entrées de services propres à chacun (locaux techniques, déchets, local vélo…)
Les vis-à-vis sont préservés pour les maisons environnantes mitoyennes par continuité du tissu bâti existant.
Enfin, la cheminée pourrait être conservée : d’allure imposante, elle marque le lieu et constitue un repère singulier au sein de l’îlot, un signal d’une lisibilité incontournable ! :
Cet étonnant élément d’architecture industrielle (ancien vestige de la fabrique d’allumettes de la SEITA) constitue un élément patrimonial important ayant suggéré la dénomination de « Jardin de la Petite Fille aux Allumettes » qui désigne le cœur d’îlot paysager.
Elle pourrait être intégrée dans les espaces verts d’une résidence (comme ici sur le plan joint) ou dans un espace public. Cet élément pourrait être également le repère d’un équipement public.
3) Composition paysagère
La composition paysagère est conçue comme un cœur d’îlot paysager et jardiné, une sorte de « cœur d’îlot retrouvé » car l’activité industrielle l’avait densifié pour un usage maximal du foncier.
Ce cœur d’îlot comprendra un jardin public clos (environ 1800 m²) qui pourrait être un jardin d’agrément ou un verger familial, des carrés potagers, une maison du jardinier Bis…
En combinant visuellement les arrières de jardins privés très arborés à l’est le cœur d’îlot prend une dimension forte dans la composition.
L’objectif est de permettre également de créer une multitude de fenêtres paysagères, aussi bien depuis le boulevard au nord (alignement d’arbres ; vue sur le cœur d’îlot) que depuis la Place André Récapet, mais aussi la rue Catulle Mendès : la position de l’espace public se trouve à la convergence des trois voies.
Les alignements d’arbres le long des voies accompagnent l’aménagement.
2.2. Eléments programmatiques
Sur une emprise de 1.3 ha, il est possible de programmer 8439 m² de lots cessibles, des circulations (voiries, cheminements doux) de 3096 m² et un jardin de 1876 m² avec 6300 m² de surface de plancher en R+2 (plan de masse annexé à ce présent CR .)
RECAPITULATIF Surface en m²
Lots bâtis 8 439
Espaces paysagers 1 876
Circulations / Voiries 3 096
TOTAL 13 411
Pour mémoire : Terrain CFA Surface en m²
Parcelle CE 92 13411
TOTAL 13 411
Cette contre-proposition ayant été remise aux élus, au moment où nous publions ce compte-rendu nous sommes dans l’attente d’une nouvelle rencontre avec la mairie afin de poursuivre une concertation qui en est à ses débuts.
Bourse aux plantes
Venez tous à notre deuxième bourse aux plantes le dimanche 24 mars, après-midi au jardin d’Ars (à côté du Mac Do). Nous échangerons plantes, semences, boutures et conseils de jardinage autour d’un stand de troc enrichi par chacun de nous. De plus, il y aura quelques surprises à découvrir…
Nos animateurs et experts vous feront regarder d’un œil nouveau les plantes sauvages de nos trottoirs, découvrir les jardins partagés et autres potagers dans la ville ainsi que la végétalisation des rues. Ils vous initieront également aux différentes techniques de compostage. Les enfants pourront se divertir à l’atelier de déco-nature où ils réaliseront des « œuvres » collectives et individuelles avec des matières naturelles.
Une buvette avec vente de gâteaux maison sera proposée tout au long de l’après-midi et pour clôturer cette fête de « la nature en ville », nous serons heureux de vous offrir le verre de l’amitié vers 19H.
D’autres rues plaisamment végétalisées…
Rue Brian
Rue Ste Geneviève
Rue Mazarin
Rues Végétalisées
Tout le long de la rue Blaise Pascal, des roses trémières…
Rue de Ségur , une belle façade …..
Rue Faidherbe, ce sont les riverains qui ont construit et fleuri les jardinières…
avec l’aide de l’association
« Des jardins, des voisins ».
De la verdure rue Leberthon et rue de Guillot, un modeste pot de fleurs…
Dans la rue Grateloup , des installations fleuries ont été mises en place par la ville de Bordeaux….
Square Jean Mermoz
Suite à la démolition d’un atelier municipal inexploité, notre quartier va bientôt disposer d’un véritable espace vert de 1600m², rue Jean Mermoz, à l’abri du bruit et des pots d’échappement. Enfin, un
espace où il fera bon se reposer, prendre un bouquin ou encore accompagner enfants et petits- enfants auprès des jeux mis à leur disposition. Il servira aussi de lieu de RV pour les AMAP de Nansouty et disposera d’un mur-écran pour organiser des projections de films en plein air…de belles soirées festives aux beaux jours en perspective…
Ce futur lieu de convivialité a fait l’objet de 3 ateliers de concertation organisée par la Ville de Bordeaux pour aboutir à un projet séduisant dont les travaux d’aménagement débuteront dans le courant du mois de décembre pour une durée de quatre mois (coût total : 190 000 euros). Ce jardin ouvrira ses portes au printemps prochain.
Pour en savoir plus, consultez notre blog où vous verrez les aménagements et plantes qui agrémenteront ce jardin et pour toutes questions, contacter le service Aménagements Paysagers au 05 56 10 25 42.
LA NATURE DANS LA VILLE
Alors qu’une population de plus en plus nombreuse désire s’installer en Gironde, nos élus favorisent une densification des centralités notamment dans la CUB afin de limiter l’étalement urbain, grand consommateur d’espace agricole. Or cette densification sur les dernières friches, espaces non bâtis et autres « dents creuses » limite la création d’espaces verts alors que le désir de « nature » n’a jamais été aussi fort; un vrai besoin que les habitants n’hésitent plus à afficher et qui se déclinent sous des formes très variées mais qui ont pour tous la même finalité: S’AERER ET SE DETENDRE pour lutter contre un stress de plus en plus présent.
Ainsi aux 50 000 logements désirés le long des voies du tramway se répondent les 55 000 ha de nature à préserver dans la CUB pour donner ce « poumon » indispensable à la métropole bientôt millionnaire.
Oublié le « tout minéral » qui faisait florès il y a une dizaine d’années ; oubliées les déclarations tonitruantes lors de conseils de quartier sur « la campagne à la ville» invitant les citoyens amateurs du chant des oiseaux à s’exiler hors de la ville. De « ringards », les amoureux des arbres, herbes et petites fleurs, sont devenus « branchés ». La nature retrouve enfin sa place dans la ville. On lui reconnaît même une fonction sociale : elle participe du « vivre ensemble » assurant le lien entre les habitants, favorisant les rencontres.
On débat sur les herbes qui poussent entre les pavés : mauvaise herbe ou à protéger ? On végétalise les rues en installant des jardinières sur les trottoirs et en laissant pousser des grimpantes sur les façades. (voir photos de rues végétalisées sur notre blog). On fait la chasse aux herbicides et pesticides. On distribue des composteurs aux habitants pour recycler les déchets verts…
La nature comme réponse à la crise…un remède sain et solidaire pour une société en transition en recherche d’un nouveau modèle ?
Article paru dans le journal cauderes n° 26
Bourse aux plantes et vide-jardin à la barrière de Toulouse
Au printemps dernier dans le cadre de la semaine du développement durable, nous avons troqué plants et graines provenant de nos petits jardins lors de notre bourse aux plantes et vide jardin au Jardin d’Ars, à la Barrière de Toulouse. C’était une belle journée de printemps, et toutes les associations – professionnelles ou amateurs – n’ont pas ménagé leur peine pour nous expliquer le compost en plein air ou en intérieur aussi bien que les vertus des modestes herbes folles du jardin.
A cette occasion vous avez pu découvrir le travail original d’une ressourcerie, l’éco-construction et vous informer sur les possibilités d’économies d’énergie dans votre logement.
Merci à tous ceux qui nous ont accompagnés pour cette première qui a été fort appréciée par petits et grands, principalement des habitants du quartier, qui ont eu plaisir à se retrouver pour échanger plantes et conseils avisés.
Une mention spéciale à la grande section de maternelle de l’école Paul Antin qui nous avait concocté des affiches originales et exposé leur travail sur le « land art ».
Pour répondre à une question qui nous est souvent posée depuis ce jour : « oui, nous récidiverons, et dès ce printemps ». Nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous le :
dimanche 24 mars à la même adresse, avec la même météo !
Si nous nous y prenons aussi tôt c’est que nous souhaitons pouvoir proposer davantage de plants, graines et boutures à échanger. Donc dès aujourd’hui et jusqu’au jour J, mettez de côté ce qui pourrait faire plaisir à d’autres, enrichir jardins ou balcons. Nous aurons aussi grand besoin de bras pour nous aider sur certains stands pris d’assaut ( victimes de leur succès !), d’amateurs éclairés et / ou passionnés pour conseiller ; et si vous avez des idées et propositions de nouveaux stands, vous êtes les bienvenus !
Faites-vous connaître par mèl ou courrier (cauderes@gmail.com) ; nous serons heureux de vous associer à la prochaine bourse aux plantes de notre quartier.
L’Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne de Nansouty avait alors expliqué en quoi consiste la consommation de produits biologiques approvisionnés en circuit court. Les familles intéressées avaient, en adhérant, permis à un agriculteur de s’installer sur une terre à Eysines. L’A.M.A.P est actuellement à la recherche d’une dizaine de foyers pour des paniers maraîchers bio à 10 €. La livraison des paniers se fait chaque mardi au stade Brun, de 19h à 20H.
Plus d’informations sur: blog de l’AMAP de Bordeaux, Nansouty ou contact coordinateur:
Ulysse Michon amap.bx.nansouty@gmail.com
De l’effacement de la mémoire,
Quand la petite chapelle de la congrégation des Sœurs de la Sainte Famille a été rasée par les bulldozers le 31 mai dernier, tout le quartier en a eu un gros pincement au cœur. Même si nous la savions en sursis depuis l’affichage du permis de construire de l’unité Alzheimer devant la maison de retraite du Sablonat, nous aurions voulu que ce jour-là n’arrive pas.
La disparition de cette chapelle dont la façade de pierre claire était une pause offerte au regard nous laisse nostalgiques et inquiets.
Outre le dernier témoin du parc boisé et de sa bâtisse 19ème, elle constituait une respiration sur ce tronçon de boulevard où les façades à l’architecture pour le moins discutable se multiplient.
Traditionnellement constituée d’un tissu d’échoppes cette zone devait certainement évoluer…mais de là à devenir une parente pauvre de Bordeaux lac …
à la construction de l’avenir…
En juillet 2015, tous les apprentis du Centre de Formation seront partis et le vaste terrain (18 000 m²) jadis occupé par l’usine Ford puis la Régie des allumettes sera vendu par la chambre des métiers aux promoteurs immobiliers. Vu ce qui s’élève déjà sur le boulevard, notre inquiétude est légitime.
Nous voulons croire qu’au-delà de l’indispensable concertation avec les riverains et les associations, (première réunion prévue le jeudi 20 décembre à 18H au CFA) les pouvoirs publics mettront tout en œuvre pour ne plus laisser sortir de terre des cages à poules en béton brut, vite dégradées, extérieurement négligées et ne s’intégrant en rien dans le paysage urbain.
Nous savons qu’il faut des logements mais les humains ne vivent pas qu’entre les murs de leur logement. Ils doivent se déplacer, faire leurs courses, se rencontrer, scolariser et promener leurs enfants et pourquoi pas, s’adonner à leurs loisirs, bref VIVRE dans leur quartier. Plus la métropole sera grande ( et notre maire la souhaite millionnaire avant 2030 ), plus le quartier et les possibilités qu’il offrira auront de l’importance.
Si au lieu d’une source d’inquiétude pour les riverains la perspective du projet immobilier
« terrain du C.F.A » pouvait être une chance pour le quartier, une valeur ajoutée ?
Ayant été par deux fois conviés par la mairie lors de forums citoyens participatifs à « imaginer notre quartier en 2030 », à rêver en quelque sorte autour d’une table ronde et bien nous continuons de rêver : plus d’un hectare et demi occupé par de belles résidences HQE s’harmonisant avec le bâti existant, intégrant des espaces verts de rencontre et d’activités communes aux différentes générations et pour tous les riverains, où les enfants pourront jouer en toute sécurité, des jardins partagés, des composts collectifs, des aménagements favorisant le rangement des deux roues, des parkings encourageant à ne pas laisser son véhicule sur la voie publique, de nouvelles voies aidant à l’apaisement du trafic dans tout le secteur alentour. Cela existe ailleurs. Alors pourquoi pas ici, à la barrière de Toulouse ?
Article paru dans le journal cauderes n° 26