LA RONDE DES CAMIONS POUBELLES, RUE DE CAUDERES

 La riverains de la rue de Cauderes ont le « privilège » de voir ou plutôt d’entendre les camions poubelles 6 jours sur 7, et ceci en raison de la différence de traitement des déchets sur Talence et sur Bordeaux. En effet, cette rue, à cheval sur les deux communes ne bénéficie pas du même traitement pour le ramassage des ordures. A Talence, le tri sélectif a été mis en place alors qu’il n’est toujours pas opérationnel sur Bordeaux.

UBU roi, rue de Cauderes !
Ainsi, les lundi, mercredi et vendredi, les camions poubelles effectuent le ramassage, coté Talence et les mardi, jeudi et samedi, ils effectuent le même circuit, mais côté Bordeaux… Les riverains ne peuvent profiter d’une grasse matinée ….que le dimanche !

Quant au surcoût de ramassage, a-t’-il été seulement évalué ?

Article paru dans le journal Cauderes N° 13 (juin 2006)

DES POTELETS, DES POTELETS ET ENCORE DES POTELETS….

Le boulevard Franklin Roosevelt s’est vu gratifié ces derniers mois de nouveaux potelets, transformant ces trottoirs en haies de potelets…..au grand dam des riverains, des clients et employés des différents commerces et services qui inlassablement tournent, à la recherche de la place rare.

A quand, des places de stationnement ?

Que les voitures ne puissent plus se garer sur les trottoirs, n’est pas contestable en soi car il en va de la sécurité des piétons….mais il aurait fallu accompagner cette décision de mesures ambitieuses et courageuses en matière de stationnement, avec :

La création d’un véritable parking de proximité.

L’interdiction de stationnement des véhicules de la société de location de voitures ADA sur les rares places disponibles, au droit des habitations. Ainsi, à Paris, les entreprises de location de voitures ne sont pas autorisées à garer leurs véhicules sur la voie publique. Le Préfet de police de Paris a pris un arrêté en ce sens le 10 juillet 1995, confirmé par la Cour Administrative d’Appel de Paris.

Pourquoi pas à Bordeaux ?

Il serait bien qu’à Bordeaux, on prenne enfin conscience de la gêne occasionnée par le stationnement anarchique de ces véhicules, et ceci d’autant plus qu’il existe un terrain de 300m² en vente, mitoyen des bureaux de l’entreprise, qui leur permettrait d’avoir leur parking privé.

Article paru dans le journal Cauderes N° 13 (juin 2006)

Barrière de Toulouse : Un quartier à l’abandon

 Si la barrière de Toulouse est bien vivante grâce à l’apport d’une population nouvelle, elle n’en reste pas moins moribonde en termes d’équipements collectifs :

Une nouvelle étape vient d’être franchie avec la fermeture définitive de l’agence postale. Pourtant, cet équipement de proximité rendait des services appréciables aux commerçants, professions libérales sans oublier les personnes âgées qui avaient plaisir à s’y retrouver.

Plus de poste, ni de bibliothèque !

Il faut désormais se rendre à la poste de Nansouty, de même pour le prêt des livres car la petite bibliothèque a fermé et le bibliobus ne s’arrête qu’à …..Nansouty.

A l’instar des écoles, qui ne peuvent accueillir tous les nouveaux arrivants, les habitants sont invités à se diriger vers les autres quartiers pour les équipements collectifs dits «  de proximité »  ….et ceci en totale contradiction avec les politiques de mixité visant à favoriser le lien social et à réduire les besoins de transport.

On reporte ainsi sur les autres quartiers (Carl Vernet, Nansouty, Saint Genès) les équipements collectifs nécessaires à la vie d’un quartier en pleine croissance démographique à moins qu’on ne délègue à une société privée le soin de combler la défaillance de la mairie.

Ainsi, la mairie compte sur la générosité de la société Mac Donald’s pour mettre à disposition

des riverains l’espace vert qui va jouxter le futur restaurant ainsi que des places de parking, dont on attend toujours la confirmation….

En compensation, la mairie va éloigner l’arrêt de bus et réduire la capacité de la voie de circulation centrale pour permettre l’accès au drive.

A quand la crèche, la bibliothèque, la maison de quartier et pourquoi pas une mairie bis gérées par la société Mac Donald’s ?

Mais où vont nos impôts ?

Les habitants sont convaincus que l’égalité devant l’impôt, taxes et charges couvre équitablement l’ensemble du territoire de la commune. Par contre, ils sont de plus en plus sceptiques quant à la répartition de cette manne qui a du mal à atteindre leur quartier qui se dégrade de plus en plus.

Ainsi, le principe qui veut que «  plus on s’éloigne du centre, moins il y a de pots de fleurs » est pleinement vérifié.

Et pourtant le quartier se densifie !

Qu’a-t-on prévu pour accueillir les futurs habitants des 34 logements sociaux prévus à la barrière par Aquitanis ainsi que la trentaine de résidents du foyer du Diaconat ?

Rien. Ha si…. des hamburgers et des bouchons ! Les politiques qui réfléchissent à l’avenir de ce quartier sont vraiment impressionnants d’imagination…..

Article paru dans le journal Cauderes N° 13 (juin 2006)

DES CONSEILS DE QUARTIER AU RAS DES TROTTOIRS

 Invités au conseil de quartier Nansouty – St Genès – place Simiot – barrière de Toulouse qui s’est tenu au stade Brun le 11mai 2006, nous nous y sommes rendus, ayant au préalable envoyé quelques questions relatifs aux projets d’aménagement de notre quartier. …qui sont restés sans réponse.

Or selon les documents distribués à l’entrée sur l’histoire des conseils de quartier et vantant les mérites de la concertation mise en place par la mairie, pas un aménagement n’est fait, pas une décision n’est prise sans concertation!!!

 Pipi, caca, popo…potelets

Après quelques discours remplis de congratulations, nous sommes passés aux choses sérieuses!!!! Et ces choses qu’à la rigueur nous aurions aimées « au ras des pâquerettes »…évoquant l’aménagement d’espaces verts, de pistes cyclables…il a fallu nous contenter « du ras des crottes de chiens »! Pendant plus d’une heure, il n’a été question que de poubelles, propreté et …potelets! pour terminer sur le projet Bergonié.

Peut-on avoir à redire sur les projets d’une fondation?

Pour notre quartier, les projets en prévision sont la réfection du tapis de la rue de Cauderès, ainsi que l’aménagement des trottoirs à la Barrière de Toulouse pour permettre la traversée par les handicapés qui pour l’instant peuvent descendre le trottoir mais ne peuvent pas monter sur le trottoir d’en face.(coût 20000 euros et ce pour 2007).

Bref…Ignorés la disparition des équipements collectifs de proximité comme la poste et la bibliothèque. Rien sur les aménagements nécessaires à l’afflux de population nouvelle consécutive à la délivrance des nouveaux permis de construire, aucune projection sur le devenir du quartier.


Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes !

De même, pour le conseil de quartier de St-Jean – Belcier – Carle Vernet – Albert 1er: après les « autogrontulations » d’usage et une autosatisfaction fièrement affichée, la concertation s’est réduite à une simple information où il est simplement demandé aux habitants d’approuver des décisions déjà prises.


Rien à Bordeaux ne se fait sans votre avis !

Et pourtant les habitants présents se sont vus remettre un dossier où il est clairement écrit que « rien à Bordeaux ne se fait sans votre avis ; de toutes parts, on vous demande …..sur le terrain ou en tête à tête ». il est par ailleurs spécifié que lors des conseils de quartier « tout le monde s’assoit autour de la grande table en U et les dossiers sont discutés sans retenue ». Certes, on discute sans retenue des poubelles non rentrées et de diverses incivilités, mais jamais des sujets qui « fâchent » comme le mac drive de la barrière de Toulouse, par exemple.


Dans le dialogue et le partage des idées !

Il existe même des ateliers autour d’un projet d’aménagement de quartier où l’objectif affiché est « d’aborder tous les aspects du projet et de le modifier en amont pour répondre aux besoins des habitants et des commerçants du quartier ». Or, les habitants du quartier découvrent sur les panneaux d’affichage les différents permis de construire qui dégradent le paysage urbain de leur quartier depuis des années sans en avoir été informé au préalable : résidence Sirius, projet Aquitanis, projet sur l’ancien « Remar »


Une force de concertation rapide !

Quant à la « force de concertation rapide  qui vise à répondre en 24h ou 48h à une situation critique ou conflictuelle » elle ne doit pas lire les nombreux courriers adressés à la mairie, ni lire Sud Ouest ou encore regarder les télés locales !

Article paru dans le journal Cauderes N° 13 (juin 2006)

CONSEIL DE QUARTIER DE LA BARRIERE DE TOULOUSE

Lors du dernier conseil de quartier Nansouty / Saint Genès / Simiot/ Barrière de Toulouse, qui s’est déroulé le mercredi 23 novembre 2005 les élus et habitants ont pu aborder les différents problèmes concernant la vie de leur quartier (sécurité, propreté, espaces verts, projets et réalisations…) mais pas un mot sur la barrière de Toulouse…..

Nos représentants ont donc cherché à comprendre pourquoi ils avaient reçu une belle invitation qui visiblement ne les concernaient pas. Ils s’en sont donc inquiétés auprès des édiles présents. Ils furent étonnés d’apprendre qu’en fait, notre barrière est divisée en deux conseils de quartier, la « ligne de démarcation » étant la route de Toulouse. 
 Une partie serait rattachée au quartier Nansouty, Saint Genès et Simiot et l’autre au quartier Albert 1er, Belcier, Saint-Jean…Ils ont donc demandé la réfection de la chaussée, rue de Cauderes, qui comporte de nombreux « nids de poule ». Ils ont également signalé le trottoir défoncé, route de Toulouse, à hauteur de la résidence Balzac, qui a provoqué la chute d’une personne âgée, dont les blessures se sont avérées fort heureusement sans gravité .

Pour tous les projets, aménagements et réalisations, il faut s’adresser « en face », c’est à dire au Conseil de Quartier Belcier, Saint-jean….pour lequel, jusqu’à présent, nous ne recevons pas d’invitation! Ainsi, nos représentants n’ont pu aborder le problème du futur mac drive, ni de la saturation de l’école Somme et de sa cantine, ni du stationnement sauvage sur les trottoirs, ni de l’absence d’équipements collectifs…..

Au lieu de partager un quartier, il serait souhaitable au contraire de renforcer son identité afin qu’il y ait une cohérence dans les problèmes traités et les choix retenus….

Le 21 avril 2005, à l’initiative de l’association « du droit des piétons » une visite sur le terrain a réuni élus, techniciens et associations (Droits du piéton, handicapés (GIHP), vélo-cité, et CAUDERES) pour apprécier la sécurité du cheminement piétonnier dans notre quartier. Après avoir constaté un nombre important de voitures stationnées sur les trottoirs mettant en danger cyclistes et piétons, Ils ont relevé un traitement différencié des trottoirs du carrefour de la barrière de Toulouse.  En effet, Le piéton handicapé a pu emprunter en toute confiance un plan incliné pour traverser mais a du renoncer à accéder à «  l’autre rive », rien n’étant prévu pour le passage du fauteuil roulant, notamment sur les îlots centraux. Les responsables des services de voirie de la CUB et élus présents ont pris note et doivent agir pour uniformiser l’aménagement du carrefour de la barrière de Toulouse.

Espérons que cet exemple vécu les incite à aborder les problèmes du quartier de façon globale !

 

REHABILITATION DU FOYER D’ACCUEIL AU 28, RUE LADOUS

 

Le foyer d’accueil des personnes en difficulté, géré par le Diaconat de Bordeaux, va faire l’objet d’une complète réhabilitation en s’installant prochainement dans des locaux neufs, 28 rue Ladous, à deux pas de leurs anciens locaux. La Présidente du Diaconat de Bordeaux, ainsi que le responsable du projet immobilier sont venus nous présenter cette nouvelle structure de 30 places, qui pourra accueillir également des couples et des familles

Si le nouveau bâtiment apparaît très fonctionnel et de bonne qualité, il n’en reste pas moins que l’aspect architectural est sujet à controverse…..encore du « cube » qui va s’inscrire en rupture avec la lignée d’échoppes et de maisons bourgeoises avoisinantes. Dommage que l’architecte n’ait pas repris à son compte les propositions en matière d’intégration dans le paysage urbain contenues dans le prochain P.L.U….

Par contre, on ne peut qu’apprécier les importants moyens matériels et humains qui vont être mis en œuvre pour leur apporter soutien et accompagnement afin de les amener à retrouver une « vie normale ». D’autre part, les responsables du Diaconat ont insisté sur leur volonté d’échanges et de partage avec les habitants du quartier dans l’intérêt de tous : des visites, repas et des actions bénévoles pourront être envisagées.

Nous resterons à leur écoute pour que la misère qui frappe à l’autre bout de la planète ne nous fasse pas oublier celle qui est aussi à notre porte….

 

RESIDENCE EGINE : DOMMAGES ET MALFACONS

 

Les riverains mitoyens de la résidence, rue de Cauderes et Boulevard Franklin Roosevelt ont subi d’importants dommages lors de la construction des 2 bâtiments de la résidence Egine ; l’un d’entre eux, a du s’adresser au Tribunal de Grande Instance pour obtenir réparation.

Quant aux riverains, qui avaient réservé des parkings et des box à l’intérieur de la résidence, lors de la construction de la résidence en 2001, il leur est toujours impossible d’acquérir ces parkings …quatre ans plus tard !

L’entreprise de promotion Lasserre, n’a pu obtenir le certificat de conformité délivré par la mairie de Bordeaux en raison de nombreuses malfaçons, qui n’ont pas encore été réparées. Des riverains, ont assigné le promoteur auprès du Tribunal pour savoir s’ils pourront un jour profiter de leur garage…..Affaire à suivre.

Article paru dans le journal Cauderes N° 12 (novembre 2005)

 

MAC DONALD’S ET LES VILAINS PETITS CANARDS

 Malgré le refus du Tribunal Administratif d’annuler le permis de construire du restaurant Mac Donald’s de la barrière de Toulouse, alors que ce dernier avait auparavant suspendu les travaux, « les vilains petits canards » – comme nous ont surnommés les rédacteurs de la revue « La lunette » – ont décidé de faire appel de la décision auprès de la Cour d’Appel.

Pourquoi se lancer dans une procédure longue et coûteuse ? A quoi bon, puisque l’appel n’est pas suspensif ? A t’on déjà vu le pot de terre battre le pot de fer ?

« Les vilains petits canards » vous répondront que c’est une question de «  principe »; et les principes, ils y croient eux, comme à la justesse de leur combat, au risque de passer pour des passéistes démodés, des ringards…. . Car, de nos jours, il faut être sérieusement décalé pour ne pas tourner sa veste…et ses idées à la vitesse d’internet.

Alors, courageusement, ils ont repris leur bâton d’empêcheur de « bétonner en rond », tournant le dos aux Cassandre, pour inlassablement prêcher la bonne parole auprès de la CUB, en charge de la voirie :

  • des milliers d’euros sont dépensés en communication pour promouvoir les objectifs de « qualité de ville » et de « qualité de vie » auprès des habitants et par la tenue en juin dernier d’un «  village du développement durable » et la création d’un « conseil du développement durable ». L’installation d’un « drive » au pied d’immeubles d’habitation et d’une maison de retraite font-ils aussi partie des objectifs de « qualité de ville » et de « qualité de vie » ?. Etaient-ils présents au « village du développement durable » ?

  • des millions d’euros sont dépensés pour installer un tramway afin de réduire la place de la voiture en ville et on autorise une construction qui va ramener 800/véhicules/jour, soit 18% de trafic supplémentaire en heures de pointe sur une des voies les plus saturées (25 000 véhicules/jour) et les plus accidentogènes de la CUB ? Et……

……..La réponse des responsables fut, une fois n’est pas coutume, d’une honnêteté déconcertante :« c’est une belle connerie, mais le coup est parti, alors que voulez-vous que l’on fasse ?»

Ce que les habitants demandent à la CUB, comme ils l’ont demandé en son temps à la mairie de Bordeaux, c’est l’application du fameux principe de précaution. Il est nécessaire que les pouvoirs publics fassent réaliser cette fois-ci  une véritable étude de trafic,  « in-dé-pen-dan-te ». Cela permettrait de s’affranchir des seuls chiffres fournis par Mac Donald’s, que nous contestons.

ils pourraient aussi appliquer le concept de démocratie participative en nous invitant à présenter notre propre analyse, pour que l’on puisse enfin débattre d’un projet d’aménagement qui concerne avant tout ………..les habitants et usagers du quartier !

 

Quand le bon sens citoyen rejoint les grands principes du « développement durable » !

 

( La revue « la lunette » a réalisé son numéro automnal sur le thème de la ville et plus particulièrement sur Bordeaux ; un numéro d’une rare qualité graphique, où vous pourrez retrouver l’histoire de « Mac Donald’s et les vilains petits canards» : en vente dans toutes les bonnes librairies où encore à venir consulter sur place lors de notre Assemblée Générale).

Article paru dans le journal Cauderes N° 12 (novembre 2005)

 

Développement Durable : Paroles et paroles !

 

Pour répondre aux préoccupations de plus en plus pressantes des citoyens en matière d’environnement, les acteurs économiques et politiques utilisent sans compter le concept de développement durable afin d’obtenir l’adhésion massive de la population.

Ce principe, si vertueux, justifierait la mise en place de toute politique, de toute décision prise  dans le cadre « du développement durable ».

Ainsi, le nouveau P.L.U. de l’agglomération bordelaise vise à répondre à long terme aux « objectifs du développement durable ». Il existe également une « charte pour l’environnement vers le développement durable », adoptée par la CUB fin 2004 …

il est donc de bon ton de faire du développement durable et les communicateurs, sans relâche, illustrent leurs messages avec « du développement durable ». Utilisé à tort et à travers, victime de son propre succès, ce concept est devenu une belle idée « marketing » vide de sens.

Mais a t’on pris le soin d’expliquer aux populations de quoi il s’agissait ?

Il traduit l’idée que la finalité de l’activité humaine, y compris économique, doit d’abord être l’augmentation du bien-être des populations, par la satisfaction de leurs besoins sociaux (santé, culture , loisirs, transports…). D’autre part

ce développement doit être « durable », c’est à dire qu’il faut tenir compte du fait que la création

 

de biens supplémentaires passe par la destruction d’autres biens, les ressources de la planète n’étant pas inépuisables.

Lors du sommet de la terre sur l’environnement et le développement à RIO en 1992, le principe du développement durable a permis de s’interroger sur l’héritage qui va être légué aux générations futures avec la mise en avant du principe de précaution.

Il s’agit donc d’atteindre une cohérence de l’activité humaine : continuer à produire, tout en assurant le renouvellement des ressources prélevées. Cette démarche implique une adhésion forte des populations en les faisant participer de plus en plus aux décisions ; d’où le concept de démocratie participative qui lui est étroitement associé ;

Or, qu’en est-il sur le terrain ?

La démocratie participative est mise à mal par la condamnation à terme des associations de citoyens en leur retirant les subventions, en les mettant en demeure de régler des indemnités quand elles ont l’audace de se mêler de la chose publique avec raison (ex de Trans’Cub) et en multipliant les procès à leur encontre.

Quant au principe de précaution qui doit être la référence pour toute action en faveur du développement durable, il n’est pas reconnu par les tribunaux. Le développement durable s’inscrit effectivement comme un objectif de long terme, voire de très long terme……..

Article paru dans le journal Cauderes N° 12 (novembre 2005)

Le nouveau règlement d’urbanisme est arrivé (P.L.U.) : EXPRIMEZ-VOUS !

 Notre Plan d’Occupation des Sols (P.O.S.) se transforme en Plan Local d’Urbanisme (P.L.U.) et va prochainement être approuvé (début 2006) après enquête publique.

Au-delà d’un simple changement d’appellation, Il s’agit d’une véritable refonte des documents, avec des modifications importantes présentant des avantages certains.

Le premier, à l’évidence, est la simplification des textes et notamment du règlement : depuis 1984 où le P.O.S a été adopté à Bordeaux, il a subi des modifications quasiment tous les ans pour permettre le plus souvent des opérations immobilières que le règlement empêchait. La superposition de prescriptions successives, souvent contradictoires, l’avait rendu quasiment impraticable.

L’autre avantage, d’importance, est qu’il doit exprimer un véritable projet d’aménagement, dont le fil conducteur doit être la densification :

Rassembler la population dans les bourgs pour éviter l’étalement, qui dévore du terrain et qui est nuisible à l’environnement relève d’une bonne intention. Cependant, sous ce principe se cache le plus souvent une volonté inavouée d’augmenter la pression du bâti.

Ainsi en laissant la possibilité de bétonner les moindres espaces libres, en négligeant les éléments remarquables du paysage à protéger ainsi que les emplacements à réserver pour la

création d’équipements collectifs, en diminuant les espacements entre les constructions, en édictant des règles qui favorisent les immeubles au détriment de la construction individuelle, on espère attirer des habitants dans les villes.

Or, ce bétonnage intensif, laissé généralement aux mains des promoteurs qui cherchent le profit immédiat, ne fait qu’amplifier au contraire le mouvement de fuite des habitants vers l’extérieur pour rechercher un environnement acceptable.

Ainsi, la densité des grands ensembles (ex du Grand Parc) s’avère en réalité plus faible que celle des quartiers d’échoppes selon les données de l’A’Urba (l’agence de l’urbanisme de la ville).

 

La première condition pour attirer ou retenir des habitants, c’est la mise en place d’un cadre de vie satisfaisant.

C’est cette discussion que nous vous invitons à exprimer sur le registre de l’enquête publique en

mairie du 23 mai au 8 juillet 2005.

Pour vous donner les éléments du débat, nous avons procédé à l’étude des documents (le volume d’une caisse, particulièrement indigeste pour le non-spécialiste !) en prenant pour référence notre quartier qui s’intègre bien sûr dans une vision globale de l’aménagement de la ville.

Contactez et informez vos voisins pour bâtir votre ville de demain !

 

Le P.L.U. : mode d’emploi C’est un numéro spécial P.L.U. que nous vous proposons car le sujet est de haute importance : il va orienter la politique de la ville et plus précisément l’aménagement de nos quartiers pour les 10 prochaines années sur toutes les villes de la C.U.B . De plus, il y a urgence à agir car le registre de l’enquête publique sera clos le 8 juillet 2005.

 

Le P.L.U. se compose de différents documents dont nous ne pouvons pas rendre compte dans leur totalité dans notre modeste publication. Aussi, nous nous attacherons à vous donner des clés de lecture pour les 2 documents essentiels que sont le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (P.A.D.D.) qui précise les choix retenus pour l’aménagement de la ville et le règlement qui en est la traduction.

 

Nous vous proposons une interprétation simple, et illustrée d’exemples pris dans notre quartier et plus largement dans Bordeaux Sud mais cette analyse concerne également nos amis de Talence. Que les spécialistes nous pardonnent car nous n’avons ni le temps ni l’espace pour publier l’analyse complète que nous avons faite lors de nos longues et riches soirées de travail inter-associatif. Que celles (ou ceux) qui veulent aller plus loin dans leur réflexion ou en débattre nous contactent par courrier ou par e-mail. Nous serons ravis d’avoir leur point de vue et d’autant plus s’il est contradictoire.

 

Sur le Projet d’Aménagement et de développement Durable (P.A.D.D.)

 

Le PADD présente cinq grandes orientations dont on ne peut que souscrire puisqu’elles vont vers une amélioration du cadre de vie. Ainsi, les propositions visant à assurer une ville de proximité, une mobilité maîtrisée, une ville plus verte et plus viable et enfin une qualité urbaine et patrimoniale affirmée répondent aux attentes des habitants. Nous avons défini ci-dessous en quelques lignes les recommandations du P.A.D.D. que nous aimerions voir appliquées pour notre quartier. A retranscrire donc sur le registre de l’enquête publique.

 

Adossé aux boulevards, le quartier de la barrière de Toulouse qui s’étend vers Nansouty, Saint Genès et Barrière de Bègles présente une certaine homogénéité architecturale. Il convient de renforcer le rôle résidentiel de ces quartiers d’habitat qui, grâce à la qualité de leur tissu, présentent une alternative crédible au modèle très convoité de l’habitat individuel de périphérie. Il faudra diversifier l’offre qui tend à se spécialiser dans les petits logements en faveur de grands logements à destination des familles.

 

D’autre part, il ne faut pas reproduire les erreurs qui ont porté atteinte à l’organisation et au paysage de ces quartiers par des constructions hors d’échelle (ex, la résidence Sirius) ou par des implantations en cœurs d’îlots (ex la résidence Balzac). Le renforcement de la densité dans ces quartiers devra respecter le principe des îlots fermés autour des jardins. Bien insister sur ce point pour ne pas voir pousser d’immeubles au milieu des jardins!

 

Il faudra également définir des règles de protection pour des ensembles remarquables ou de préservation pour le patrimoine traditionnel des échoppes en application de l’article L.123-1-7 du code de l’urbanisme. Alors que Bordeaux a un paysage urbain des plus remarquables, un seul édifice a été retenu au titre de cette protection : les remparts, alors que la ville regorge d’immeubles (comme l’Institut des sourdes et muettes à Castéja) de cœurs d’îlots (l’ensemble Sévigné, rue du Hâ.) qu mériterait une protection.

A vous de faire des propositions sur des immeubles, espaces verts….de votre quartier ou de la ville qui demanderait une protection. Dans les autres villes de la CUB, de nombreux ensembles remarquables ont été retenus comme à Talence, rue de Cauderes. Pourquoi pas à Bordeaux ?

 

Enfin, il s’agira également de préserver et de conforter les fonctions et activités nécessaires à leur fonctionnement urbain (équipements publics, commerces et services de proximité, espaces publics de quartier, espaces verts…) par un traitement adapté de l’espace public (protection des trottoirs, aménagement des pistes cyclables et de couloirs de bus en sites propres, développement des cheminements piétons). Il faut donc demander des emplacements réservés pour la création de ces équipements collectifs ou de voirie au titre des articles L.123-1 et L.123-2 du code de l’urbanisme en repérant les emplacements et voies qui vous semblent les plus appropriés (ex route de Toulouse).

 

La difficulté essentielle de ce P.L.U. réside dans la traduction du P.A.D.D. dans les documents réglementaires pour qu’il ne se cantonne pas à de belles intentions sans lendemain, comme le Plan de Déplacement Urbain (P.D.U.) dont le futur Mac-Do de la barrière de Toulouse en est le triste exemple!

Sur le règlement :

 

Le règlement contient une douzaine de prescriptions qui vont permettre de dessiner la ville comme le faisait le règlement de l’ancien P.O.S. Suivant l’endroit géographique dans lequel on se trouve, les prescriptions pourront être différentes suivant « le zonage » indiqué. Un découpage de la ville a donc été opéré en « secteurs » suivant les caractéristiques du bâti existant : échoppes, grands immeubles, zones industrielles, commerciales, naturelles….Toutefois, il existe une « charpente » commune auquel chacun peut se référer.

 

Notre quartier est classé essentiellement en 2 secteurs : UMe et UMep

 

Le secteur UMe, tissu urbain d’échoppes évolutif, concerne les constructions le long des grandes voies comme le Cours de la Somme, les boulevards et la route de Toulouse. C’est un secteur dans lequel on reconnaît l’intérêt d’un bâti traditionnel même si des résidences hautes et modernes en provoquent la rupture. On va s’attacher à en préserver son caractère tout en lui permettant d’évoluer vers des constructions modernes mais dans le respect du paysage urbain existant.

 « … hauteurs comprises entre R+1, R+3 et dans les cas particuliers pouvant atteindre R+4 ,… prendre en compte et mettre en valeur les éléments du bâti par un traitement adapté,.. préserver et moduler les principes d’implantation et les gabarits en fonction du bâti limitrophe et du statut des voies… Ce sous-secteur UMe identifie les périmètres de protection au titre du L.123.1.7 du code de l’urbanisme ».

C’est un progrès incontestable par rapport à l’ancien zonage (UAA et UBA dont les hauteurs pouvaient aller de 21m à 35 m !) On ne peut que regretter que ce zonage n’ait pas été retenu dans les dernières modifications de l’ancien P.O.S., car cela aurait évité la construction de nouvelles résidences qui défigurent la barrière de Toulouse (résidence SIRIUS…). De même, si l’identification des éléments remarquables du paysage urbain avait pu se faire dans l’ancien P.O.S., la belle maison de retraite XIXème nichée dans deux espaces boisés classés aurait été préservée au titre de l’article L.123.1.7.

 

Le secteur UMep, est un secteur d’échoppes à protéger et concerne les constructions dans les petites rues adjacentes aux grands axes. il y a dans ce secteur une contradiction flagrante entre la volonté de « protéger les échoppes » avec le maintien d’un tissu de maisons individuelles et la volonté de densifier qui s’affiche dans les prescriptions du règlement.

Ainsi, le PLU propose des hauteurs de construction pouvant aller jusqu’à 12m de façade (soit R+3) pour des constructions neuves (avec même une possibilité d’ajouter 3m si le terrain est grand, soit 15m de hauteur, R+4). Mais on autorise seulement un étage de plus pour des constructions existantes. Comme on sait que la quasi-totalité de ce secteur est construit d’échoppes en rez-de-chaussée uniquement dont la hauteur n’excède pas 6m, c’est une incitation à démolir et à construire du neuf jusqu’à R+4 étages. Cette disposition est faite pour favoriser les promoteurs qui achètent des échoppes pour y construire des immeubles à la place. C’est purement inadmissible dans une sectorisation Umep, la terminaison « ep » signifiant très exactement « échoppes à protéger ». Nous demandons la suppression de la différence établie dans ce secteur entre les constructions neuves et les constructions existantes. Mêmes critères : 6,50m de façade maximum, avec la possibilité de surélever d’un étage les constructions existantes, dans la limite de 9m de façade, quelle que soit la largeur de la rue. Et suppression évidemment du bonus de 3m.

Il n’est nullement question d’interdire la construction collective mais elle ne doit pas se faire au détriment de la construction individuelle et doit porter sur des petits ensembles pour préserver une harmonie paysagère et favoriser un lien social entre les habitants. Trop souvent, les grands ensembles ont été facteurs de mal-être et ont entraîné la fuite des habitants vers des lieux plus paisibles favorisant la péri-urbanisation et le mitage des campagnes par un gaspillage des espaces naturels et terres agricoles.

 

Les chercheurs en économie urbaine proposent même de remplacer ce fameux principe de densification par le modèle de « ville compacte » pour bâtir une « ville cohérente ». Face à la dispersion des activités sur le territoire (ex des centres commerciaux en périphérie) on va favoriser l’émergence de quartiers avec une certaine mixité des fonctions (habitation, commerce, entreprise, équipements collectifs et de loisirs). Ainsi, il est recommandé aux aménageurs de limiter les besoins de déplacement des habitants en installant les équipements collectifs à proximité des lieux d’habitation (moins de 500 m) et en favorisant l’implantation des entreprises dans ce même rayon. Face aux problèmes de transports de plus en plus aigus liés au renchérissement du coût de l’énergie et aux effets externes négatifs (pollution, pertes de temps, stress…) on va réactualiser le mode d’urbanisation antérieur à l’automobile.

Il faut orienter ce nouveau P.L.U. dans ce sens en insistant sur la réalisation d’emplacements réservés et de réserve foncière par les collectivités publiques pour faire émerger ce modèle de « ville cohérente ». L’Etat, a très vivement critiqué le nouveau règlement (à consulter sur le registre) ainsi que les documents graphiques. Il indique en effet que le règlement est compliqué, qu’il abuse d’expressions comme « pourra être admise ou imposée » ou « notamment » qui sont propices à toute interprétation des plus subjectives et contraire à toute limitation. Ce sont des « niches à contentieux » que l’on voulait justement réduire !

En effet, ce nouveau règlement est trop complexe, parfois illisible et contenant parfois de nombreuses aberrations : pour exemple, le calcul de retrait à partir d’une perpendiculaire à un point !

Nous reprenons ci-dessous les articles les plus contestables :

 

Article 3 : les nouvelles bandes d’accès sont interdites

Le nouveau règlement empêchera, par exemple, de faire trois parcelles dans un terrain enclavé (même très grand), alors que, sans diviser la parcelle, un promoteur pourra y faire un immeuble collectif…..les nouvelles bandes d’accès pour ce type de terrain sont interdites (sauf à de très rares exceptions). Il faut revenir au règlement actuel (POS) qui autorise les bandes d’accès sous réserve de certaines règles, et qui n’empêche pas de parcelliser pour la construction individuelle.

 

Article 7 : retraits par rapport aux limites séparatives :

Le P.L.U. propose un retrait qui serait l’équivalent de la hauteur moins 3,50m (H-3,50). Un immeuble de 12 m serait implanté à 8,50 m seulement de la clôture voisine (H-3,50). Nous proposons, pour rester dans des normes favorables à l’environnement qui prévalent actuellement, que le retrait par rapport aux limites séparatives soit de 4 m minimum pour toute construction ne dépassant pas 7,50 m de hauteur et de l’équivalent de la hauteur pour des constructions dépassant 7,50m (H=L). Soit pour un immeuble de 12 m un retrait de 12 m.

 

Article 10 : emprise au sol

Les constructions enterrées ou semi-enterrées ne constitueraient plus une emprise au sol au titre du nouveau règlement (voir p.16 article 9). Cette aberration, qui va contre la réalité des choses, rend possible la construction sur tout le terrain avec comme seule limitation d’emprise le petit pourcentage d’espaces verts imposés par l’article 13. Il faut changer la rédaction de cet article pour éviter l’imperméabilisation de la majorité du terrain et permettre l’écoulement des eaux de pluie.

 

Article 12 : places de stationnement

Contrairement, à ce qui prévalait dans l’ancien règlement, dans le nouveau P.L.U. il n’y a plus de dimensions requises pour les places de stationnement. De cette manière, un promoteur peut dessiner sur les plans n’importe quelle dimension, même si les places ne sont pas praticables. On voit mal comment les services instructeurs des permis de construire pourraient contester de telles pratiques en l’absence de tout texte réglementaire précis. Nous demandons avec insistance que les places de stationnement soient dimensionnées au minimum à 2,50 m de largeur et 5 m de longueur, avec un dégagement de même dimension (soit 5 m) comme il était écrit dans l’ancien règlement.

 

Même si la « concertation » qui a été faite autour de ce P.L.U. ressemble plus à une opération de communication qu’à un désir réel d’engager un dialogue avec les citoyens sur l’aménagement de leur ville, il faut néanmoins ne pas négliger cette possibilité légale d’exprimer son avis.

 

Apportez sa pierre au P.L.U., c’est aussi apporter sa pierre à la construction d’une réelle démocratie participative. Alors à vos stylos, un petit effort avant l’été……Portez vos remarques sur les registres de l’enquête publique en vous rendant aux mairies de Bordeaux ou de Talence.

 

Et le futur Mac-DO?

 

Malgré la suspension des travaux décidée par le Président du Tribunal Administratif et confirmée par le Conseil d’Etat en raison « d’un doute sérieux sur la légalité du permis », notamment « sur la sécurité des usagers et la commodité de la circulation », la deuxième chambre du Tribunal Administratif a rejeté les demandes d’annulation du permis de construire des 4 associations et les a condamnées à verser chacune 250 euros à la mairie de Bordeaux et 250 euros à la société Mac Donald’s !

Les travaux vont pouvoir reprendre…..mais notre détermination reste intacte face à ce que nous estimons être une vaste opération de désinformation et de manipulation !

Nous profiterons de l’été pour mûrir notre réflexion, envisager de nouvelles actions et accueillir vos suggestions et idées nouvelles car plus que jamais nous avons besoin du soutien de tous.

Très bonnes vacances !

Article paru dans le journal Cauderes N°12 (Juin 2005)

 

CAUDERES A 10 ANS !

 Crée le 15 décembre 1994 à l’initiative de quelques riverains de la rue de Cauderes pour contrer un projet de résidence étudiante, barrière de Toulouse, notre association va fêter très prochainement ses 10 ans.

A ces débuts, l’association était l’exemple type du NIMBY, (Pas dans mon jardin), organisée autour de la défense d’une somme d’intérêts particuliers, sans réflexion d’ensemble.

Comme tant d’autres, l’action du petit groupe de riverains aurait pu et aurait dû s’arrêter là, succès obtenus.

Pourquoi continuer ?

 

L’affichage de nouveaux projets immobiliers, tout aussi contestables en matière de protection du paysage urbain et de respect des règles d’urbanisme va favoriser une prise de conscience collective sur les enjeux contradictoires que connaît ce quartier ; oppositions qui se retrouvent également à l’échelle de la ville.

Aux intérêts des habitants (préservation du cadre de vie) s’opposent les intérêts des promoteurs (réalisation d’une opération financière) auxquels s’ajoutent les intérêts de la mairie (densification de la ville) sans que des liens entre les différents protagonistes puissent s’établir si ce n’est sur le terrain de la confrontation juridique.

 

Or, le conflit d’intérêts perdure en l’absence d’une véritable concertation et projection sur le devenir de cet espace urbain.

 

Ainsi, la barrière de Toulouse subit une déqualification continue :

 

stationnement des voitures sur les trottoirs, encombrement des carrefours et voies de circulation.

dégradation du paysage urbain.

forte densification du quartier sans équipements collectifs (crèches, haltes- garderies, maisons de quartier…)

état défectueux de la voirie et saleté des trottoirs.

absence de parkings de proximité et d’espaces verts.

développement récent de la prostitution….

 

Des raisons d’espérer ?

 

Dans tout Bordeaux et plus largement la CUB, des habitants se regroupent pour dénoncer des projets désastreux ou proposer des améliorations de leur cadre de vie. Ils se retrouvent pour débattre des grands projets d’aménagements au sein de collectifs. La parole citoyenne encore balbutiante s’organise.

Ainsi, une coordination d’associations fonctionne depuis deux ans à Talence (COORCITAL). Elle propose une réflexion sur l’aménagement de la ville en engageant un débat ente les associations et les habitants.

A Bordeaux, des associations citoyennes se mobilisent ensemble pour réfléchir aux problèmes d’urbanisme et d’aménagement de la ville. De la problématique d’aménagement de quartier au futur P.L.U (plan local d’Urbanisme) elles discutent et débattent pour proposer des aménagements plus respectueux de l’habitant, du patrimoine et de l’environnement.

Las de ne pas être écoutés, les habitants veulent participer à la vie de la cité et se faire entendre autrement que par les urnes. En effet, les dernières élections partielles ont atteint des records d’abstention (65% au premier tour, 56% au deuxième tour).

Les élus répètent inlassablement qu’ils sont seuls habilités à représenter les habitants et autorisés à prendre des décisions en refusant aux associations le droit de s’intégrer dans les processus décisionnels ; mais à partir de quel taux d’abstention, les résultats obtenus seront-ils encore censés traduire les choix des habitants ?

 

Au moment où la démocratie représentative peine à rassembler, la démocratie participative nous donne des raisons d’espérer…..

Article paru dans le journal Cauderes N°11 (Novembre 2004)

DE LA CIRCULATION DANS LA VILLE

Jeudi 14 octobre à 8H10 le matin, de la barrière de Toulouse à la mairie de Bordeaux en empruntant le bus, il nous aura fallu pas moins de 50 minutes …..autant que pour se rendre à Arcachon !

Jeudi 21 octobre, même heure et même trajet ; cette fois-ci en vélo nous avons compté 14 minutes…est-il encore besoin de répéter que le vélo est le mode de transport le plus rapide, pratique et économique !

Mais à quel prix ?

En respirant les vapeurs des pots d’échappement des voitures coincées dans les embouteillages, il faut se frayer un passage entre les bordures des trottoirs et les portières qui s’ouvrent ….un vrai parcours du combattant à entreprendre de préférence casqué…et un parcours qui plus est très sélectif, fortement déconseillé aux plus jeunes et aux plus âgés car un moment de distraction ne pardonne pas. Ainsi, peu de parents laissent leurs enfants se rendre à vélo dans leurs écoles, collèges et même lycées.

 

Où sont les améliorations tant attendues avec l’arrivée du tramway ?

 

Certainement pas dans nos quartiers !

 

Le cours de la Somme et la route de Toulouse sont plus embouteillés que jamais. Cette dernière connaît un passage journalier de 25 000 véhicules auxquelles nous pourrons bientôt rajouter les centaines de véhicules des nouvelles constructions qui jalonnent la route de Toulouse et les futurs clients du Mac-Drive. Avec l’amputation d’une partie de la voie centrale, suite à l’installation d’un tourne à gauche pour le futur Mac-Do , le franchissement de la barrière de Toulouse s’avèrera une opération des plus délicates. La file d’attente pourra s’étirer ainsi de plus en plus vers le Pont de la Maye à moins que le report s’accentue dans les petites rues adjacentes au grand dam des riverains !

Quant aux boulevards, selon les chiffres publiés par Sud Ouest (édition du 8.11.04) ils sont empruntés par 40 000 véhicules par jour, avec une hausse de 5 à 6 % ces dernières années. On nous précise toutefois que « si la hausse est faible, c’est parce que les boulevards étaient déjà à saturation avant ».

Ce qui revient à dire que l’on frôle l’asphyxie ! Bonjour la pollution !

Si le tramway s’avère être un moyen rapide et pratique de déplacement, il n’a pas résolu loin s’en faut les problèmes de circulation mais les a dans de nombreux secteurs aggravés.

En effet, le report modal vers des déplacements doux ne touche que 4% des anciens conducteurs (selon Sud-Ouest) alors que les voies de circulation ont été fortement réduites.

D’où l’impasse dans laquelle on se situe actuellement sans que des embellies apparaissent à l’horizon.

 

Egoïsme, poids des habitudes ou absence d’alternative crédible?

 

Certes, on peut toujours critiquer l’attachement des bordelais à leur bagnole mais leur offre t-on une alternative crédible hormis le tramway quand il n’est pas en panne ?

 un réseau de bus peu fiable et peu attractif :

A l’exemple du bus n°22 le matin, bondé à 7H30 , dont les horaires fluctuants et espacés ont de quoi décourager plus d’un usager.

Que dire des stations inconfortables comme celle de la Victoire, au début du cours de la Somme, où tous se retrouvent coincés entre les conteneurs à poubelle et les marches des immeubles, se bousculant pour prendre le prochain bus vers la barrière de Toulouse.

 

Quant aux pistes cyclables, elles sont rares et trop souvent occupées par les voitures mal garées ou les stationnements en double-file. Le cours de l’Yser en est la parfaite illustration.

 

L’arrivée du tramway ne nous fait plus rêver et c’est bien dommage !

Article paru dans le journal Cauderes N°11 (Novembre 2004)