Qui gagne, perd !
Nous avions dans notre dernier numéro de la gazette Cauderes évoqué avec plaisir notre victoire en appel et définitive contre le permis de construire de la résidence Sirius, qui fut annulé sur le motif architectural pour non intégration dans le paysage urbain.
Notre engagement depuis plus de 10 ans sur le terrain en faveur de la protection du paysage urbain dit « mineur » était enfin reconnu. Les juges nous ont suivis et par cette jurisprudence unique ont voulu marquer un coup d’arrêt au laisser- faire coupable de nos édiles qui laissent dégrader un paysage urbain quand il est situé hors secteur sauvegardé et éloigné des monuments historiques.
Une reconnaissance d’autant plus appréciée que lors de la biennale d’architecture du printemps 2008, le commissaire de l’exposition, l’ architecte Nicolas Michelin a attiré l’attention des publics et décideurs sur la nécessité de prêter attention à ce paysage ordinaire qui constitue le cadre de vie de milliers d’habitants… une fois de plus, nous avons anticipé sur l’air du temps et nous avons eu raison trop tôt car l’immeuble est bel et bien construit.
Mais notre satisfaction fut de courte durée car cette décision unique, hormis l’intérêt qu’elle suscita dans le monde juridique et environnemental, n’apporta pas les conséquences heureuses attendues : nous n’avons pu communiquer dans le journal Sud-Ouest sur cet arrêt exemplaire qui allait ravir tant d’habitants de quartiers soumis aux mêmes dégradations…Silence, on dérange !
Pas la moindre excuse de la mairie de Bordeaux pour l’erreur manifeste d’appréciation commise ni de la part de la SNI, promoteur de l’opération ni bien sûr aucune volonté de réparations quant à la dégradation de notre quartier…
Article paru dans le journal cauderes n° 19
STATIONNEMENT TOUJOURS
Le quartier dispose d’un parking de proximité destiné aux clients des commerces de la barrière. Mais où est-il- donc? Le savez-vous ? Dans le sous-sol du Mac Do !
Un seul de nos commerces a affiché l’existence de ce parking et c’est dommage qu’il soit sous utilisé. Si les automobilistes se garaient là le temps de leurs emplettes barrière de Toulouse, il serait moins difficile de descendre des bus 20-21 entre les voitures garées sur l’arrêt.
Parfois, il n’y a plus une place disponible dans la rue Armand Lamarque… même sur le trottoir. Et ces camions et voitures de location garés sur les trottoirs ou sur le domaine public occupant impunément des places de stationnement des journées et des nuits entières !
Article paru dans le journal Cauderes n° 19
CONSEILS DE QUARTIER
Tout ce que nous avons à dire pour le moment sur le sujet , c’est que nous y retournerons quand il y aura un vrai projet pour notre quartier à discuter en amont des décisions, que ce soit dans le 5ème ou le 6ème quartier. En attendant, nous irons aux forums et vous invitons à y participer.
Article paru dans le journal Cauderes n° 19
UNE CRECHE POUR LE QUARTIER
Les résidences ont poussé comme des champignons ces dernières années et la « petite » dernière (Aquitanis) va bientôt livrer ces logements cet été, sans oublier le CFA qui va déménager et laisser place à un projet immobilier de grande envergure.
Or les équipements collectifs ne suivent pas. Notamment le problème de garde des jeunes enfants se pose de façon récurrente dans notre quartier. Même l’ouverture (….prévue pour 2010) de la crèche Malbec à Nansouty ne satisfera pas les besoins des familles potentielles qui font le choix d’un accueil en collectivité.
Une jeune maman de trois enfants, nouvelle habitante de notre quartier, s‘est trouvée confrontée à cette situation ubuesque où il faut presque inscrire les rejetons bien avant …..la conception pour obtenir une place en crèche !
Elle a décidé d’agir et propose de créer une structure d’accueil d’une vingtaine de berceaux, avec des horaires adaptés aux nouveaux besoins des jeunes parents qui travaillent.
Agréée par le Conseil Général via le médecin de la PMI, cette structure proposera à l’ensemble des familles les tarifs de la CAF, comme dans les crèches municipales.
Le projet est dans l’attente d’un soutien financier de la municipalité de Bordeaux, car même s‘il est porté par des fonds privés, l’aide des pouvoirs publics est indispensable pour pouvoir finaliser cette opération.
Si vous êtes parents ou futurs parents intéressés par une structure d’accueil collective, contactez l’association CAUDERES.
Article paru dans le journal Cauderes n° 19
LA NUIT, TOUS LES CHATS SONT GRIS ….
Dès la tombée de la nuit, les boulevards se vident un peu et tentent de recouvrer cette quiétude d’un lieu de circulation calme, si tant est que cela puisse se faire…
Car, dès les douze coups de minuit, les belles de nuit font leur apparition. Et quelle apparition !
L’abribus et les quelques trottoirs longeant le boulevard Roosevelt servent de vitrines bien sordides à un trafic de corps. On aura tous reconnu le problème de la prostitution qui refait surface régulièrement, et pour des périodes plus ou moins longues, sur nos trottoirs. Etre témoin d’une exploitation, voire d’un esclavagisme humain, me gêne à plus d’un titre.
Tout d’abord, les jeunes enfants et les miens en particulier ne tarderont pas à poser la question fatidique qui appelle une réponse la plus juste et délicate possible. Ce n’est jamais simple d’expliquer à de jeunes enfants, pétris de contes de fées et de belles princesses, que des jeunes femmes sont obligées, pour vivre, de vendre leurs corps avec tous les risques que cela comporte, risques sanitaires d’abord et sécuritaires ensuite.
Ensuite, le ballet incessant des voitures s’arrêtant à fréquence régulière augmente la pollution sonore des boulevards, la nuit, alors que l’on pourrait espérer un peu de calme, dans une tranche horaire où l’on aspire au repos.
De même, cette présence féminine peut parfois mettre mal à l’aise, malgré les plaisanteries de façade, les amis que l’on raccompagne à la porte après une soirée conviviale et sympathique.
Enfin, cette activité qui se déroule sous nos fenêtres me donne l’impression d’être la complice passive d’un trafic illégal et générateur d’une détresse humaine et sociale difficile à réparer. L’assistance des associations spécialisées dans l’accueil et le suivi sanitaire de ces populations est une maigre consolation, car les témoignages entendus sur le sujet révèlent la souffrance et la dépendance extrême qui les amènent à « travailler », non pas pour elles-mêmes, mais pour des escrocs, manipulateurs et indifférents à la dignité humaine.
Alors, que faire ? Se plaindre auprès de la Mairie ne permettra que de déplacer le problème un peu plus loin et ne résoudra en rien les problèmes de fond qui sont ceux de la misère économique.
Le « plus vieux métier du monde » n’est sans doute pas prêt de disparaître et nos trottoirs seront encore occupés, ici et là, dans les mois et années à venir.
L’autre soir, en rentrant un peu tard, je mets la clef dans la serrure et machinalement me retourne vers la rue. Je croise son regard …Elle est très jeune.
BOUTD’QUARTIER
Dans mon bout de quartier, il y pousse de grands cubes-à-loger-des-citoyens enfin il en poussait, mais ça ne se reproduira sûrement plus, dormez tranquilles, bonnes gens, les pouvoirs publics veillent. C’est bien. Un quartier est si vite défiguré ! Imaginez : mes voisins, dans l’impasse à côté prétendaient refaire leur toit qui fuyait depuis l’été. Heureusement pour la sauvegarde de notre patrimoine le service de l’urbanisme ouvrait l’œil ! Et mes voisins ont dû revenir plusieurs fois sur leur dossier. Ils ont finalement été vivement encouragés à refaire le toit de leur échoppe à l’identique, avec des petites tuiles vieillies… et moi ça me rassure, comme ça, peut-être que mon bout de quartier fera l’objet des mêmes attentions que le Bordeaux classé au patrimoine de l’UNESCO …
Et cela me rassure d’autant plus que lors d’une réunion de riverains au Centre de Formation des Apprentis, avec le président de la chambre des Métiers de la Gironde et les responsables du CFA, j’ai appris que celui-ci déménagerait définitivement d’ici trois ans et que d’ici quelques mois le terrain – d’une superficie de plus d’un hectare , ce n’est pas rien ! – serait vendu au promoteur le plus offrant alors maintenant je sais que les pouvoirs publics veilleront à l’inscription des futurs bâtiments dans le paysage urbain et au choix des petites tuiles couvrant ces mêmes bâtiments… un quartier est si vite défiguré par une vilaine toiture mal retapée.
Article paru dans le journal Cauderes n° 19