NOS ACTIONS

Depuis 1994, des habitants se sont regroupés en association pour améliorer le cadre de vie de leur quartier :

– en proposant une  » densification humaine  » :   habitat de qualité avec plus d’espaces verts, plus de parkings, plus de grands logements pour accueillir des familles et ainsi revitaliser le quartier,
– en créant un lien social entre les habitants par la distribution d’un journal semestriel et l’organisation de réunions et manifestations,
– en réfléchissant aux grandes orientations de l’urbanisme (P. L. U.) au sein des organes de concertation,
– en participant aux collectifs d’associations de défense de l’environnement de la C. U. B.,
– en demandant la réalisation d’une véritable  » démocratie de proximité « .

La barrière de Toulouse

Le quartier barrière de Toulouse est un espace résidentiel qui séduit les familles :
– un tissu urbain d’échoppes et maisons de factures XIXème,
– des jardins en coeur d’îlots
– la proximité de la gare et du centre ville,
– des établissements scolaires réputés.

Or cet espace fait l’objet d’aménagements qui trop souvent dégradent ce « lieu de vie » :
– Construction de résidences, trop souvent en rupture avec le paysage urbain,
– installation d’entreprises qui favorisent l’engorgement de la circulation et le stationnement sauvage.

Le 4ème permis de construire du Mac Donald’s de Talence annulé 

 Alors que le restaurant Mac Donald’s de la barrière de Toulouse va ouvrir ses portes, le Tribunal Administratif de Bordeaux vient d’annuler le 4ème permis de construire qui devait régulariser les trois autres permis précédemment annulés en rejetant les arguments de la mairie de Talence, de la société pétitionnaire ainsi que les avis favorables de la communauté urbaine de Bordeaux et de la gendarmerie.

Dans son jugement en date du 23 novembre 2006, le Tribunal Administratif a reconnu que «  le projet de restaurant comporte une formule « drive-in » impliquant à certaines heures de la journée une importante file d’attente de véhicules ; que l’accès au restaurant donne directement sur le carrefour giratoire ; que le service des automobilistes n’est susceptible d’accueillir en file privée interne à l’établissement qu’une dizaine de véhicules environ et qu’au-delà de ce chiffre, la file d’attente entraîne aux heures de repas un arrêt des véhicules dans le carrefour giratoire lui-même, ce qui est de nature à perturber la circulation et constitue un danger pour les usagers de la voirie publique.. »

Les juges ont pu apprécier « de façon concrète et certaine les incidences » d’une telle construction au regard de photographies produites par les requérants et du procès verbal de constat dressé par un huissier de justice au regard de l’article R. 111-4 du code de l’urbanisme.

Il aura fallu beaucoup de ténacité et de courage aux riverains du restaurant de Talence pour que les nuisances qu’ils dénonçaient depuis des années soient enfin prises en compte.

Comme à Talence, le principe de précaution n’a manifestement pas été appliqué à la barrière de Toulouse, où la mairie de Bordeaux et la CUB ont donné un avis favorable à l’ouverture d’une formule « drive-in » avec un aménagement de voirie préjudiciable aux usagers.

 

Les entrées et sorties du « drive-in  » et du restaurant de la barrière de Toulouse se feront par un même accès, directement sur une voie à grande circulation (25 400 véhicules/jour), ce qui constitue un cas unique sur la CUB.

 

L’action collective : une démarche semée d’embûches

Alors qu’un projet de loi sur les actions collectives vient d’être présenté en conseil des ministres, il apparaît clairement que le principe de l’action de groupe reste limité en France et très encadré. Ce nouveau projet de loi reste bien timoré au regard de ce qui existe outre-manche car il ne concerne que les préjudices matériels subis par des consommateurs et exclut tous ceux liés à la santé ou l’environnement.

De plus, le montant global du préjudice ne sera pas fixé par le juge; chaque consommateur devra engager une nouvelle procédure…..de quoi décourager plus d’un plaignant d’autant plus que le préjudice matériel sera limité à 2000 euros par consommateur.

S’opposer à des permis de construire devient de plus en plus difficile avec la nouvelle loi sur le logement du 13 juillet 2006. Ainsi, une association de riverains constituée ne pourra s’opposer au permis de construire d’un projet immobilier devant les tribunaux que si ces statuts ont été déposés avant l’affichage en mairie de la demande de permis. Or, les riverains se regroupent en associations qu’après avoir eu connaissance d’un permis de construire qui porterait atteinte à leur cadre de vie.

En toute logique, l’action collective se met en place qu’après constat d’un problème et non avant….C’est ainsi que notre association a été créée en 1994 après que deux riverains aient contesté un permis de construire d’une résidence étudiante. L’association a pris ainsi le relais des riverains ce qui a permis de faire cesser les menaces du promoteur et de consolider le dossier avec succès auprès du Tribunal Administratif. Dorénavant, les riverains devront agir seuls pour contester des permis de construire, à leurs frais, et à leurs risques…ou se retourner vers des associations déjà constituées et très sollicitées …..

 

A l’heure, où la démocratie participative s’inscrit au cœur du débat électoral, il conviendrait de revoir l’accès de simples citoyens à la justice.

Article paru dans le journal Cauderes N° 14 (décembre 2006)

MAC DRIVE : ON CULTIVE LE SECRET !

 Alors que les travaux du Mac Drive reprennent, les habitants et les commerçants de la barrière de Toulouse sont toujours gardés dans l’ignorance des futurs aménagements de voirie qui seront réalisés pour permettre la réalisation de ce type de restaurant.

Ainsi, ils reconstituent par le bouche à oreille les pièces du puzzle qui leur permettent d’imaginer ce que sera leur futur cadre de vie.

 

Déplacement de l’arrêt de bus, route de Toulouse

En totale contradiction avec le Plan de Déplacement Urbain (P.D.U.) adopté par la CUB, l’arrêt de bus, face au futur drive, va être éloigné des autres arrêts de bus de la barrière, afin de favoriser l’accès au drive. Il sera donc reporté, au-delà de la rue de Taregua, privant ainsi les commerces et habitants de cette portion de la route de Toulouse de places de stationnement.

 

Absence de pistes cyclables et élargissement des trottoirs

De même, ils ont appris que les pistes cyclables qui entrent dans le cadre du projet de la requalification de la route de Toulouse en application du P.D.U. s’arrêteraient à 300m de la barrière en raison de l’accès au drive. Par contre, on élargirait les trottoirs – pour quelle nécessité ? – ce qui va occasionner une suppression inévitable de places de stationnement .

Parking ou pas de parking ?

Alors qu’une pétition favorable au Mac Drive distribuée par le buraliste, M. Brugère, en mai 2005, faisait état « de places de parking supplémentaires » l’adjoint à l’urbanisme, M. Michel Duchène démentait catégoriquement dans un article de Sud Ouest en date du 20 mars 2006 : « Depuis quand les sociétés privées feraient-elles des parkings pour les riverains ? c’est surréaliste, il n’en a jamais été question ». Pourtant, il avait accueilli très favorablement cette pétition, ce qui n’avait pas été le cas des pétitions des habitants et commerçants hostiles au projet !

Ainsi, la question ne se pose plus de savoir combien de places de stationnement vont être créées mais combien vont être supprimées ?

 

Espace vert de proximité inaccessible

De même, la mairie met en avant la création d’un espace vert de proximité ouverts aux habitants du quartier. Certes, espace vert il y aura, et on ne peut que se réjouir de voir tomber les murs de l’espace boisé classé ; mais il est entouré d’une grille qui le rend inaccessible depuis l’espace public. Les habitants désirant s’y rendre devront pénétrer par le restaurant Mac Donald’s !

 

Un gaspillage irresponsable !

A l’heure où le cours du baril de pétrole s’envole et que le réchauffement climatique vient d’être reconnu « principal défi du siècle » par les députés français, on continue à implanter des « drive » copiant ainsi le modèle américain des années 60, ère du « tout automobile » où le pétrole bon marché coulait à flots.

 

De l’intérêt général à l’intérêt privé

En plus des nombreux désagréments que va provoquer l’installation de ce type de restaurant (pollution, surplus de circulation, bruit, nuisances olfactives…) Il nécessite des aménagements de voirie qui privilégie l’intérêt particulier au détriment de l’intérêt général. Or la CUB, responsable de l’aménagement de voirie, s’est engagée par la voix de son Président, à défendre l’intérêt général et à réaliser une étude indépendante.

 

Les habitants attendent que la CUB donne des actes à ses paroles.

Article paru dans le journal Cauderes N° 13 (juin 2006)

MAC DONALD’S ET LES VILAINS PETITS CANARDS

 Malgré le refus du Tribunal Administratif d’annuler le permis de construire du restaurant Mac Donald’s de la barrière de Toulouse, alors que ce dernier avait auparavant suspendu les travaux, « les vilains petits canards » – comme nous ont surnommés les rédacteurs de la revue « La lunette » – ont décidé de faire appel de la décision auprès de la Cour d’Appel.

Pourquoi se lancer dans une procédure longue et coûteuse ? A quoi bon, puisque l’appel n’est pas suspensif ? A t’on déjà vu le pot de terre battre le pot de fer ?

« Les vilains petits canards » vous répondront que c’est une question de «  principe »; et les principes, ils y croient eux, comme à la justesse de leur combat, au risque de passer pour des passéistes démodés, des ringards…. . Car, de nos jours, il faut être sérieusement décalé pour ne pas tourner sa veste…et ses idées à la vitesse d’internet.

Alors, courageusement, ils ont repris leur bâton d’empêcheur de « bétonner en rond », tournant le dos aux Cassandre, pour inlassablement prêcher la bonne parole auprès de la CUB, en charge de la voirie :

  • des milliers d’euros sont dépensés en communication pour promouvoir les objectifs de « qualité de ville » et de « qualité de vie » auprès des habitants et par la tenue en juin dernier d’un «  village du développement durable » et la création d’un « conseil du développement durable ». L’installation d’un « drive » au pied d’immeubles d’habitation et d’une maison de retraite font-ils aussi partie des objectifs de « qualité de ville » et de « qualité de vie » ?. Etaient-ils présents au « village du développement durable » ?

  • des millions d’euros sont dépensés pour installer un tramway afin de réduire la place de la voiture en ville et on autorise une construction qui va ramener 800/véhicules/jour, soit 18% de trafic supplémentaire en heures de pointe sur une des voies les plus saturées (25 000 véhicules/jour) et les plus accidentogènes de la CUB ? Et……

……..La réponse des responsables fut, une fois n’est pas coutume, d’une honnêteté déconcertante :« c’est une belle connerie, mais le coup est parti, alors que voulez-vous que l’on fasse ?»

Ce que les habitants demandent à la CUB, comme ils l’ont demandé en son temps à la mairie de Bordeaux, c’est l’application du fameux principe de précaution. Il est nécessaire que les pouvoirs publics fassent réaliser cette fois-ci  une véritable étude de trafic,  « in-dé-pen-dan-te ». Cela permettrait de s’affranchir des seuls chiffres fournis par Mac Donald’s, que nous contestons.

ils pourraient aussi appliquer le concept de démocratie participative en nous invitant à présenter notre propre analyse, pour que l’on puisse enfin débattre d’un projet d’aménagement qui concerne avant tout ………..les habitants et usagers du quartier !

 

Quand le bon sens citoyen rejoint les grands principes du « développement durable » !

 

( La revue « la lunette » a réalisé son numéro automnal sur le thème de la ville et plus particulièrement sur Bordeaux ; un numéro d’une rare qualité graphique, où vous pourrez retrouver l’histoire de « Mac Donald’s et les vilains petits canards» : en vente dans toutes les bonnes librairies où encore à venir consulter sur place lors de notre Assemblée Générale).

Article paru dans le journal Cauderes N° 12 (novembre 2005)

 

DE LA CIRCULATION DANS LA VILLE

Jeudi 14 octobre à 8H10 le matin, de la barrière de Toulouse à la mairie de Bordeaux en empruntant le bus, il nous aura fallu pas moins de 50 minutes …..autant que pour se rendre à Arcachon !

Jeudi 21 octobre, même heure et même trajet ; cette fois-ci en vélo nous avons compté 14 minutes…est-il encore besoin de répéter que le vélo est le mode de transport le plus rapide, pratique et économique !

Mais à quel prix ?

En respirant les vapeurs des pots d’échappement des voitures coincées dans les embouteillages, il faut se frayer un passage entre les bordures des trottoirs et les portières qui s’ouvrent ….un vrai parcours du combattant à entreprendre de préférence casqué…et un parcours qui plus est très sélectif, fortement déconseillé aux plus jeunes et aux plus âgés car un moment de distraction ne pardonne pas. Ainsi, peu de parents laissent leurs enfants se rendre à vélo dans leurs écoles, collèges et même lycées.

 

Où sont les améliorations tant attendues avec l’arrivée du tramway ?

 

Certainement pas dans nos quartiers !

 

Le cours de la Somme et la route de Toulouse sont plus embouteillés que jamais. Cette dernière connaît un passage journalier de 25 000 véhicules auxquelles nous pourrons bientôt rajouter les centaines de véhicules des nouvelles constructions qui jalonnent la route de Toulouse et les futurs clients du Mac-Drive. Avec l’amputation d’une partie de la voie centrale, suite à l’installation d’un tourne à gauche pour le futur Mac-Do , le franchissement de la barrière de Toulouse s’avèrera une opération des plus délicates. La file d’attente pourra s’étirer ainsi de plus en plus vers le Pont de la Maye à moins que le report s’accentue dans les petites rues adjacentes au grand dam des riverains !

Quant aux boulevards, selon les chiffres publiés par Sud Ouest (édition du 8.11.04) ils sont empruntés par 40 000 véhicules par jour, avec une hausse de 5 à 6 % ces dernières années. On nous précise toutefois que « si la hausse est faible, c’est parce que les boulevards étaient déjà à saturation avant ».

Ce qui revient à dire que l’on frôle l’asphyxie ! Bonjour la pollution !

Si le tramway s’avère être un moyen rapide et pratique de déplacement, il n’a pas résolu loin s’en faut les problèmes de circulation mais les a dans de nombreux secteurs aggravés.

En effet, le report modal vers des déplacements doux ne touche que 4% des anciens conducteurs (selon Sud-Ouest) alors que les voies de circulation ont été fortement réduites.

D’où l’impasse dans laquelle on se situe actuellement sans que des embellies apparaissent à l’horizon.

 

Egoïsme, poids des habitudes ou absence d’alternative crédible?

 

Certes, on peut toujours critiquer l’attachement des bordelais à leur bagnole mais leur offre t-on une alternative crédible hormis le tramway quand il n’est pas en panne ?

 un réseau de bus peu fiable et peu attractif :

A l’exemple du bus n°22 le matin, bondé à 7H30 , dont les horaires fluctuants et espacés ont de quoi décourager plus d’un usager.

Que dire des stations inconfortables comme celle de la Victoire, au début du cours de la Somme, où tous se retrouvent coincés entre les conteneurs à poubelle et les marches des immeubles, se bousculant pour prendre le prochain bus vers la barrière de Toulouse.

 

Quant aux pistes cyclables, elles sont rares et trop souvent occupées par les voitures mal garées ou les stationnements en double-file. Le cours de l’Yser en est la parfaite illustration.

 

L’arrivée du tramway ne nous fait plus rêver et c’est bien dommage !

Article paru dans le journal Cauderes N°11 (Novembre 2004)

 

 

Mac-Drive et Père Noël

Manifestation du 21 décembre 03 : un grand moment de convivialité

 

C’est en distribuant de grand paquets « cadeaux » représentant les parking de proximité, espace vert, crèche-halte-garderie, maison de quartier …dont rêvent les habitants du quartier que nos Pères Noël et « Mère Noël » ont exprimé leur mécontentement quant à l’installation d’un mac-drive à la barrière de Toulouse. Petits et grands ont pu ainsi manifesté dans la bonne humeur se partageant les « cadeaux » mais aussi les chocolats, oranges, vin chaud et sapinettes. Une mani-fête pour rappeler qu’il existe une parole habitante qui sait se faire entendre gaiement en partageant un bon moment de convivialité.

Hélas, nos édiles n’ont manifesté aucun enthousiasme à endosser l’habit de Père Nöel en cette période de fêtes car nos recours gracieux sont restés sans réponse. Quant aux commerçants qui avaient adressé courriers et pétitions, signalant les difficultés de circulation et de stationnement à la barrière et leurs craintes quant à l’installation du mac-drive, ils ont été dirigés vers le Tribunal Administratif ….Bel exemple de concertation !

Pourtant Bordeaux n’est-elle pas un exemple de démocratie participative ?

« Pas un potelet, n’est planté sans concertation….pas d’aménagement de place ou de rue qui ne se fasse sans concertation….. » selon les propos de messieurs Duchène et Juppé rapportés dans le Sud Ouest du 27 avril 2004.

La Barrière de Toulouse serait-elle bien dans Bordeaux ? Sur les plans sans aucun doute, mais dans les faits on ne peut que s’interroger.

Pourtant lors des dernières élections cantonales, tous ont pris leur bâton de pèlerin pour rencontrer l’habitant et lui promettre une qualité de vie meilleure…

D’aucuns ont même voulu endosser l’habit de Père Noël en promettant 11 hectares d’espaces verts sur les terrains de Réseau Ferré de France.

D’autres ont assuré que les places de parking du futur mac-do seraient réservées aux commerçants de la barrière de Toulouse.

Mais les promesses de Père Noël au mois de mars, ne sont plus de saison…… petits et grands ne s’y sont pas trompés.

Article paru dans le journal Cauderes N°10 (Juin 2004)

Courrier des lecteurs

 Dans cette rubrique, nous désirons donner la parole à ceux qui nous écrivent pour exprimer leur mécontentement face à un problème qui nous concerne tous ou nous font part de leurs initiatives pour améliorer notre cadre de vie.

 

Rue Toussaint-Louverture : de la prostitution au problème de stationnement.…

Un riverain nous a remis copie du courrier qu’il a transmis au Maire de Bordeaux, cet automne, suite à la lettre qu’a reçue une riveraine de l’impasse ayant dénoncé dans un précédent pli le problème de prostitution qui « prend corps » dans cette impasse dès la nuit venue.

 

« …Vous avez déclaré dans votre réponse à cette dame que vous déploriez cette situation et saisissiez la police nationale, compétente en la matière, ce dont nous vous remercions.

En effet, quelques jours plus tard, des forces de police sont venues impasse Toussaint Louverture (le 21/11/03 à 23 heures). Je ne sais pas ce qu’elles ont fait ou non côté prostitution, mais ce qui est certain , c’est qu’au matin, tous les riverains, garés dans l’impasse de façon « irrégulière » avaient été gratifiés d’un P.V. d’une trentaine d’euros…Peut-être pour rentabiliser le déplacement…..

 

Pensez-vous que ce soit bien là ce que cette dame désirait ?

 

Je tiens à préciser que le stationnement unilatéral tel qu’il nous a été imposé après une « enquête » du service concerné est loin de faire l’unanimité auprès des intéressés. En effet, quand on sait que notre impasse sert déjà de parking à la journée aux habitants des banlieues Sud venant prendre le bus, sert également de parking à la semaine, voire au mois, à d’autres qui prennent le train, on comprend que réduire les places disponibles de 50% par le stationnement unilatéral n’arrange rien , bien au contraire.

Les riverains, dans leur grande majorité, ainsi que les «autres » , stationnent donc depuis de nombreuses années de façon bilatérale à cheval sur le trottoir, faute de pouvoir faire mieux….

Il suffirait de rétrécir les trottoirs de 50 centimètres environ de chaque côté de la rue pour permettre à tout le monde de circuler et de faire les manoeuvres ( car il faut aussi manœuvrer, marche avant, marche arrière etc….pour repartir)

 

Cette suggestion a déjà été faite par plusieurs riverains au service de la voirie, mais cela était soit disant trop coûteux…Il est certain que la pose de trois ou quatre poteaux est revenue moins cher et va de plus, comme nous nous y attendions, rapporter de l’argent au lieu d’en coûter….la première vendange vient d’être faite. Je ne parlerai pas des parkings de proximité, il semble que la Sté Mac Donald ait pris la situation (et le terrain) en mains, pour le plus grand bien de la circulation barrière de Toulouse dans les mois à venir.

 

Je ne pense pas, en parlant de tout ceci, déborder du sujet initial, tout ceci est très lié, directement ou indirectement. En attendant, nous nous permettrons de continuer à ramasser les préservatifs et les kleenex à la pelle…après tout, c’est l’automne…. »

 

Rue d’Aupérie : Comment ralentir efficacement les voitures ?

 

Les riverains de la rue d’Aupérie se sont mobilisés en début d’année afin d’alerter les autorités compétentes sur les problèmes de circulation dans la rue d’Aupérie (vitesse et trafic).

Une pétition signée par la majorité des personnes rencontrées a été envoyée à la mairie de Bordeaux, accompagnée d’un courrier mettant en avant ces nuisances et demandant des mesures visant à les atténuer (stationnement en chicane, ralentisseurs) voire modification des sens de circulation.

Une suite à été donnée puisque les services de la CUB vont procéder dés la rentrée de septembre à une étude de la vitesse et du trafic dans cette rue.

 

Article paru dans le journal Cauderes N°10 (Juin 2004)

Le pédibus

Dans son édition du 28 avril, le Journal Sud Ouest  s’est fait l’écho d’une expérience originale menée à Créon pour favoriser le déplacement à pied vers l’école des enfants, « l’autobus pédestre ou  pédibus ».

Pour en savoir plus, nous avons interrogé nos amis de l’association « les droits du piéton » qui nous ont expliqué le principe et les avantages de ce ramassage scolaire pédestre que nous pouvons résumer ainsi :

Un groupe de 2 ou 3 parents accompagnés d’enfants, se rend à l’école en suivant un parcours prédéfini et en respectant un horaire précis. Au fur et à mesure de son avancement, des enfants qui attendent le convoi en des endroits définis, se joignent aux autres enfants du convoi pour marcher vers l’école avec eux.

Outre le fait que cette démarche peut libérer des parents d’une contrainte de transports pas toujours compatible avec les horaires de travail, elle permet de sécuriser les déplacements des jeunes en les éduquant à la sécurité routière.

De plus, elle présente de nombreux intérêts :

  • Lutte contre la pollution en contribuant à faire baisser le nombre de véhicules sur le trajet domicile-école qui est souvent inférieur à 1 km.

  • Lutte contre l’insécurité routière : les abords des écoles sont encombrés de voitures de parents qui y circulent bien sûr mais aussi stationnent souvent de manière indue (passages piétons, trottoirs…..)

  • Préservation de la santé : les campagnes actuelles menées sur le thème de l’obésité et des maladies cardio-vasculaires nous invitent et en particulier les jeunes à faire 30 mn quotidiennement d’un exercice physique doux comme la marche ou le vélo.

  • Economie d’argent : Avec une moyenne communément admise de 0,45 euros (3 F) du kilomètre, amener son enfant en voiture à 800 m , puis revenir, et faire de même le soir pour le chercher, soit 3 km, coûte déjà 1,44 euros (9,50 F) chaque jour !

Pourquoi pas dans notre quartier ?

 

Beaucoup de parents et enfants y trouveraient de nombreux avantages car quel que soit le trajet considéré (vers l’école Somme ou rue Saint –Genès) il faut traverser les boulevards qui présentent un danger potentiel pour petits et grands. D’autre part, cette expérience peut être souple et adaptable aux contraintes du secteur géographique donné et à l’âge des enfants.

Ainsi, par extension, pour nos ados qui se rendent au collège ou au lycée, on peut les encourager à partir en groupe pour un trajet plus sympathique et plus sûr (récemment, des jeunes se dirigeant seuls sur le chemin du collège se sont faits racketter rue Bertrand de Goth).

N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus et nous apporter vos idées.

 

A nous d’être imaginatifs !

 

Article paru dans le journal Cauderes N°10 (Juin 2004)

 

LE COURAGE DE LA GOUTTE D’EAU

Notre société occidentale, endormie dans un confort matériel qui lui semblait infini a tenté d’inventer un monde parfait, une sorte de « paix perpétuelle ». Il n’y aurait plus de grandes luttes idéologiques, de grandes batailles à mener, mais un modèle de développement et un mode de pensée universel qu’il conviendrait d’exporter à la planète entière pour assurer le bonheur des nations.

L’homme aurait ainsi perdu la capacité de se faire entendre, de dire non dans une société de plus en plus aliénée, Il serait devenu « unidimensionnel » comme l’écrivait le philosophe Herbert Marcuse, en 1968.

Or l’histoire récente nous a prouvé que cette volonté d’unification visant à gommer les différences , à éviter les ruptures avait trouvé ses limites que ce soit sur le plan local, national ou international.

De même, les héros de jadis, valeureux guerriers ou puissants de ce monde ne sont plus au hit parade des héros des temps modernes ; L’abbé Pierre ou les pompiers de New-York sont largement en-tête dans les sondages.

Plus étonnant encore, selon une étude sociologique menée en 1999 sur les héros des

jeunes français, il apparaît que ce sont les parents qui sont plébiscités par les jeunes car ils sont capables de tenir bon face aux coups durs de la vie.

C’est le « courage à bas bruit », celui qui se traduit par des actes simples dans un engagement au service des autres sans attente d’une quelconque notoriété. Ainsi, les européens et les français n’ont jamais autant manifesté et signé de pétitions engageant les gouvernements à plus de transparence et à plus de démocratie participative.

La participation de plus en plus importante des français dans l’action associative (40% de nos concitoyens appartiennent à une association) révèle un désir bien réel d’affirmation de soi.

Une même philosophie de la vie se dégage de cet apostolat associatif : espérer dans le plus modeste des efforts sans savoir à l’avance s’il sera couronné de succès.

« Le courage de la goutte d’eau, c’est qu ‘elle ose tomber dans le désert » dit l’écrivain chinois Lao She, et de cette goutte d’eau peut jaillir la vie.

Voici la réponse que nous désirons apporter à tous ceux qui nous interpellent quant à la finalité de nos actions et quant à leurs hypothétiques succès.

Article paru dans le journal Cauderes N°10 (Juin 2004)