DE LA CIRCULATION DANS LA VILLE

Jeudi 14 octobre à 8H10 le matin, de la barrière de Toulouse à la mairie de Bordeaux en empruntant le bus, il nous aura fallu pas moins de 50 minutes …..autant que pour se rendre à Arcachon !

Jeudi 21 octobre, même heure et même trajet ; cette fois-ci en vélo nous avons compté 14 minutes…est-il encore besoin de répéter que le vélo est le mode de transport le plus rapide, pratique et économique !

Mais à quel prix ?

En respirant les vapeurs des pots d’échappement des voitures coincées dans les embouteillages, il faut se frayer un passage entre les bordures des trottoirs et les portières qui s’ouvrent ….un vrai parcours du combattant à entreprendre de préférence casqué…et un parcours qui plus est très sélectif, fortement déconseillé aux plus jeunes et aux plus âgés car un moment de distraction ne pardonne pas. Ainsi, peu de parents laissent leurs enfants se rendre à vélo dans leurs écoles, collèges et même lycées.

 

Où sont les améliorations tant attendues avec l’arrivée du tramway ?

 

Certainement pas dans nos quartiers !

 

Le cours de la Somme et la route de Toulouse sont plus embouteillés que jamais. Cette dernière connaît un passage journalier de 25 000 véhicules auxquelles nous pourrons bientôt rajouter les centaines de véhicules des nouvelles constructions qui jalonnent la route de Toulouse et les futurs clients du Mac-Drive. Avec l’amputation d’une partie de la voie centrale, suite à l’installation d’un tourne à gauche pour le futur Mac-Do , le franchissement de la barrière de Toulouse s’avèrera une opération des plus délicates. La file d’attente pourra s’étirer ainsi de plus en plus vers le Pont de la Maye à moins que le report s’accentue dans les petites rues adjacentes au grand dam des riverains !

Quant aux boulevards, selon les chiffres publiés par Sud Ouest (édition du 8.11.04) ils sont empruntés par 40 000 véhicules par jour, avec une hausse de 5 à 6 % ces dernières années. On nous précise toutefois que « si la hausse est faible, c’est parce que les boulevards étaient déjà à saturation avant ».

Ce qui revient à dire que l’on frôle l’asphyxie ! Bonjour la pollution !

Si le tramway s’avère être un moyen rapide et pratique de déplacement, il n’a pas résolu loin s’en faut les problèmes de circulation mais les a dans de nombreux secteurs aggravés.

En effet, le report modal vers des déplacements doux ne touche que 4% des anciens conducteurs (selon Sud-Ouest) alors que les voies de circulation ont été fortement réduites.

D’où l’impasse dans laquelle on se situe actuellement sans que des embellies apparaissent à l’horizon.

 

Egoïsme, poids des habitudes ou absence d’alternative crédible?

 

Certes, on peut toujours critiquer l’attachement des bordelais à leur bagnole mais leur offre t-on une alternative crédible hormis le tramway quand il n’est pas en panne ?

 un réseau de bus peu fiable et peu attractif :

A l’exemple du bus n°22 le matin, bondé à 7H30 , dont les horaires fluctuants et espacés ont de quoi décourager plus d’un usager.

Que dire des stations inconfortables comme celle de la Victoire, au début du cours de la Somme, où tous se retrouvent coincés entre les conteneurs à poubelle et les marches des immeubles, se bousculant pour prendre le prochain bus vers la barrière de Toulouse.

 

Quant aux pistes cyclables, elles sont rares et trop souvent occupées par les voitures mal garées ou les stationnements en double-file. Le cours de l’Yser en est la parfaite illustration.

 

L’arrivée du tramway ne nous fait plus rêver et c’est bien dommage !

Article paru dans le journal Cauderes N°11 (Novembre 2004)

 

 

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