« Pour avoir assisté à certaines rencontres sur l’environnement et à des ateliers éco-citoyens organisés par la municipalité, je me suis fait quelques réflexions… Lors des séances de clôture de ces réunions nous nous voyons généralement encouragés à acheter des produits de saison, utiliser des ampoules basse consommation, faire consciencieusement notre tri sélectif des ordures, retrouver l’usage du verre à dents pour limiter le gaspillage d’eau, organiser le co-voiturage ou l’autopartage, ressortir nos vélos, mesurer la déperdition d’énergie dans nos
logements et y remédier. Tout cela est certes bel et bon et je suis d’accord qu’il faut bien commencer par un bout…En tout cas ça ne peut pas faire de mal et certains d’entre nous ont déjà de ces pratiques vertueuses lorsqu’elles ne leur compliquent pas trop l’existence.
Mais après la dernière grand-messe à l’Athénée municipal, et même si certains citoyens ou certaines associations nous y ont fait des propositions intéressantes, je suis repartie assez perplexe. Tout cela est-il bien sérieux ? Je veux bien, chez moi, baisser mon chauffage de 2 degrés mais pourquoi donc le foyer d’accueil d’urgence qui vient de se construire au bout de ma rue (foyer du Diaconat, rue Ladous), prévu pour accueillir une cinquantaine de personnes n’a-t-il
pas obtenu de subventions pour intégrer dès le stade de sa conception du solaire ou
de la géothermie ? Je veux bien ne pas manger de cerises en janvier mais j’aimerais bien que les
cantines scolaires proposent à mes enfants des fruits frais, de saison, produits dans les environs et non des trucs durs comme des cailloux transportés depuis perpète en camions frigorifiques. On pourrait sans fin multiplier les exemples. Si la municipalité veut faire passer un message fort en matière d’environnement, et je ne mets pas sa bonne foi en doute, ce sera plus en ayant des pratiques vertueuses et exemplaires sur des dossiers importants et visibles dans chaque quartier (et en particulier dans les quartiers qui, comme le nôtre, ne se sentent pas franchement inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco…) plutôt qu’en réunissant des gens au cours de grand-messes mises en scène comme des shows télé et dans lesquelles on dit « acter » au lieu d’ « agir », pour leur suggérer d’élever des vers composteurs dans leur cuisine.