DES ANTENNES SANS RELAIS

 Notre quartier compte deux associations de riverains :  Le p’tit bout de quartier et Cauderes. Il existe aussi actuellement dans ce même secteur de 450 mètres autour de la Barrière de Toulouse 11 antennes-relais de téléphonie mobile*. Mais quel rapport entre ces deux éléments ? C’est tout simple. A la mi-septembre un projet de 3 nouvelles antennes ( 11+3 =14 !) est apparu boulevard Albert 1er sous la forme d’une déclaration affichée sur le portail latéral de la résidence Sirius. Vous supposez que les riverains concernés avaient, au travers des associations, été contactés par la mairie, informés, consultés : pas du tout ; apparemment les habitants et les associations étaient introuvables, inaccessibles, pour tout dire invisibles. Même les 80 familles de la résidence concernée qui ont le grand tort de n’être que locataires avaient eu connaissance du projet par un discret avis apposé sur la boîte aux lettres.

 

Vous ignorez tout de la recommandation de mai 2011 de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui en la matière demande «  de déterminer les lieux d’implantation de toute nouvelle antenne GSM , UMS, WI-FI ou WIMAX non pas en fonction des seuls intérêts des opérateurs, mais en concertation avec les responsables des collectivités territoriales et avec les habitants ou des associations de citoyens concernés » mais vous n’êtes pas dépourvu de sens commun. Alors vous supposez un tel projet impossible sans un sérieux travail de réflexion en amont. Vous n’êtes pas expert en ondes électromagnétiques ni radiotechnicien, vous n’avez pas lu l’étude scientifique internationale « Bio Initiative » sur la toxicité des ondes, publiée en 2007 et validée par l’Agence Européenne de l’Environnement et le Parlement Européen, mais vous êtes assez informés pour savoir que ce n’est pas parce que les ondes sont invisibles qu’elles sont sans conséquences surtout pour les jeunes enfants.

Non, nous n’appartenons pas à une tribu de sioux en voie de disparition souhaitant communiquer par signaux de fumée … Oui, nous avons des téléphones portables mais tout de même, faut-il qu’on laisse chaque opérateur débarquant sur le marché planter ses antennes au-dessus de nos têtes sans se poser de questions ? Quels principes président à l’installation du réseau de téléphonie mobile et celui-ci est-il vraiment rationnel ? Pourquoi certains secteurs connaissent-ils une grande concentration d’antennes et d’autres non où le « portable » passe aussi bien ? Les avancées scientifiques dans la connaissance des effets nocifs des ondes électromagnétiques sont-elles prises en compte ? L’O.M.S est d’ailleurs de moins en moins frileuse sur ce sujet puisque en juin 2011 elle a classé les champs électromagnétiques aux côtés de l’amiante et du plomb. Doit-on accueillir à bras ouverts toute nouvelle proposition technologique en ce domaine et sans cesse augmenter la couverture ?

A la mi-octobre, le collectif de riverains Albert 1ers’est monté, rapidement secondé par les deux associations qu’il n’a eu aucun mal à trouver, preuve qu’elles existent bel et bien. Une pétition très bien accueillie continue de courir. Des courriers et des recours gracieux ont été adressés au Maire et à différents services de la mairie comme la Direction hygiène et santé ; nos élus de terrain ont été notifiés des démarches entreprises; certains se sont investis et nous soutiennent ; ainsi notre message est bien parvenu à l’Assemblée Nationale par l’intermédiaire de notre députée, Michèle Delaunay. A Bordeaux comme dans de nombreuses villes en France, des collectifs de citoyens posent ces mêmes questions de fond sur l’application du principe de précaution ( article 5 de la Charte de l’Environnement ) et le maillage du territoire en téléphonie mobile.

A l’heure où nous mettons sous presse, c’est bizarre, nous n’avons reçu aucune réponse de la mairie à nos nombreux courriers; oserons-nous le dire, c’est silence radio .. ce doit être que la couverture du quartier est insuffisante !
* 4 antennes au 20 rue Aupérie, 2 au 343 cours de la Somme, 1au 135 rue Jean Jaurès à Talence et 4 à proximité des écoles maternelle Paul Antin et primaire Somme, 1 rue Elvina Sivan

 

 Article paru dans le journal Cauderes n° 24

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