CFA……. VERSUS….. CASTEJA

 Voilà exactement deux ans que les riverains du quartier Bre de Toulouse / Bld Albert 1er ont quitté la  2ème réunion de concertation concernant le devenir du terrain du CFA avec un sentiment mitigé. 

Notre actuel Maire de quartier, Fabien Robert, parlait d’« aménager cette immense parcelle dans l’intérêt du quartier» (article S.O 22/01/13) et nous étions bien d’accord avec lui. Il précisait aussi que le terrain d’1,8 h « pouvait accueillir une centaine de logements mais que la mairie ne souhaitait pas une densification intensive ». Là aussi, nous ne pouvions qu’approuver. 
Mais sommes-nous rassurés en apprenant deux ans après la rédaction d’un cahier des charges intégré à la vente pour tenir compte des préconisations des riverains, que la mairie devait freiner le promoteur qui comptait bâtir 220 logements ? En effet,  il est  très vraisemblable qu’au final ce seront 185 logements qui verront le jour  (conseil  de quartier, nov.2014). Où commence la densification intensive ?
 
Qu’en sera-t-il des stationnements supplémentaires  –  réservés aux riverains  –  demandés par notre association dans la proposition alternative soumise à la mairie  (voir  le blog de Cauderes), suite aux concertations qui nous avaient laissé sur notre faim ?  Quid  aussi  d’un  plan  de  circulation  qui permettrait de ne pas transformer davantage ce secteur en itinéraire bis ? Les occupants de ces nouveaux logements devront entrer et sortir de cet îlot : cela se fera-t-il bien par le boulevard, ou les petites rues avoisinantes devront-elles supporter ce flux supplémentaire ? Et la Place André Recapet et son harmonieux ensemble d’échoppes pourra-t-elle retrouver une vocation plus noble que celle de parking ? 
 
Si nous devons faire notre deuil de certaines des belles idées que nous avancions, celle d’une école par exemple  – en réhabilitant le bâti existant ce qui aurait permis de désengorger l’école Paul Antin ou Somme – nous ne comptons pas baisser les bras et continuerons à défendre l’essentiel : que ce projet soit un apport réel à la vie du quartier sur le  long  terme… que des  lieux de  rencontre entre nouveaux et anciens  résidents y soient aménagés, tels des jardins partagés, des aires de jeux ouvertes à tous les enfants du quartier, une traversée douce de l’îlot permettant de se croiser, de s’arrêter, de se rencontrer, de se parler, d’accéder facilement aux commerces de la route et de la barrière de Toulouse, bref de faire vivre le
quartier… 
 
Nous n’avons ni la chance ni le patrimoine de l’îlot Casteja (article S.O 31/10/14) sur lequel sont prévus en plus des logements, un foyer pour jeunes travailleurs, une résidence hôtelière, un parking souterrain et à la demande de la Ville une école maternelle. 
 
Même si nous devons, hélas, avoir des aspirations beaucoup plus modestes, nous comptons sur nos édiles pour qu’au moment de l’examen du permis de construire, ils usent de toutes leurs prérogatives pour l’élaboration d’un nouvel espace urbain ouvert sur l’extérieur permettant à tous les habitants de bénéficier d’un cadre de vie agréable. Ce que nous ne voulons  en  aucun  cas  c’est  un  ensemble enclavé de résidences privées, closes sur elles-mêmes ou tout non résident venu humer les fleurs ou se poser sur un banc ne sera pas le bienvenu.
Le permis de construire du projet immobilier déposé par le promoteur Pichet sera consultable à la cité municipale (4 rue Claude Bonnier) à partir du 15 mars.  

 

La Métropole de Bordeaux revendiquant fièrement une haute qualité de vie se construit aussi à la Barrière de Toulouse.  

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