A VELO DANS LE QUARTIER

Il en est dans le quartier comme en ville, les cyclistes sont de plus en plus nombreux. Serait-ce comme le pensent certains que ces adeptes du vélo répugnent à se déplacer en voiture ? Non, comme tout le monde, ils aiment être assis bien au chaud et n’apprécient ni de se faire tremper par la pluie ni d’inhaler les rejets de pots d’échappement. Alors pourquoi bravent-ils les éléments et les embouteillages ?

Les raisons de leur choix sont variées… économiques (l’huile de mollet, c’est gratuit), pratiques (plus rapide, pas de place de parking à chercher), liées à la santé aussi (ça maintient en forme à peu de frais; inutile d’être très sportif). A cela s’ajoutent des motivations plus « citoyennes » : ne pas augmenter la pollution, les bouchons, le bruit et le chaos urbains.

Dans notre quartier, si nous constatons avec satisfaction davantage de contresens cyclables et le prolongement de la bande cyclable sur le boulevard- depuis la barrière de Bègles elle rejoint presque la Barrière de Toulouse- officialisant en quelque sorte le droit des cyclistes à partager la rue, elle ne les protège pas pour autant; les aménagements restent insuffisants, la sécurité aléatoire; ce n’est pas seulement de conviction militante qu’il faut s’armer pour se déplacer à vélo mais encore d’une grande vigilance et d’une bonne dose d’optimisme pour ne pas parler d’inconscience. La route de Toulouse est à éviter ainsi que le cours de la Somme et pourtant c'est l'unique voie d'accès jusqu’aux écoles Somme et Paul Antin pour les familles bordelaises résidant autour et au-delà de la barrière.

Pourtant elles sont de plus en plus nombreuses, ces familles à affronter le chaos de 8h20 avec leurs bambins dans des porte bébés, sur des sièges vélos ou à l’avant de leurs vélos cargos, sur des patinettes ou de petites bicyclettes; ça zigzague entre les arbres et les poussettes, ça monte et descend du trottoir, ça se faufile entre les bennes, bus, camions, voitures, ça navigue à vue, ça se presse entre les piétons à contresens. Quel bazar !

On peut s’en amuser et féliciter les jeunes parents de laisser leur bagnole au garage mais faut-il pour autant s'en réjouir? Et croiser les doigts devant ce chaos en attendant l'accident grave? Il est plus que temps d'inscrire dans les travaux d'application du tout nouveau plan vélo adopté à la Métropole la sécurisation des voies cyclables (dans un rayon de 500m) à l'abord des écoles.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

− 3 = 2