Qui gagne, perd !

Nous avions dans notre dernier numéro de la gazette Cauderes évoqué avec plaisir notre victoire en appel et définitive contre le permis de construire de la résidence Sirius, qui fut annulé sur le motif architectural  pour  non intégration dans le paysage urbain.

 

Notre engagement depuis plus de 10 ans sur le terrain  en faveur de la protection du paysage urbain dit « mineur » était enfin reconnu.  Les juges nous ont suivis et par cette jurisprudence unique ont voulu marquer un coup d’arrêt au laisser- faire coupable de nos édiles qui laissent dégrader un paysage urbain quand  il est situé hors secteur sauvegardé et éloigné des monuments historiques.


Une reconnaissance d’autant plus appréciée que lors de la biennale d’architecture du printemps 2008, le commissaire de l’exposition, l’ architecte Nicolas Michelin a attiré l’attention des publics et décideurs  sur la nécessité de prêter attention à ce paysage ordinaire  qui constitue le cadre de vie de milliers d’habitants… une fois de plus, nous avons anticipé sur l’air du temps et nous avons eu raison trop tôt car l’immeuble est bel et bien construit.


Mais notre satisfaction  fut de courte durée car cette décision unique, hormis l’intérêt qu’elle suscita dans le monde juridique et environnemental, n’apporta pas les conséquences heureuses attendues : nous n’avons pu communiquer dans le journal Sud-Ouest  sur cet arrêt exemplaire qui allait ravir tant d’habitants de quartiers soumis aux mêmes dégradations…Silence, on dérange !


Pas la moindre excuse de la mairie de Bordeaux  pour l’erreur manifeste d’appréciation commise ni de la part de la SNI, promoteur de l’opération ni bien sûr aucune volonté de réparations quant à la dégradation de notre quartier…



Article paru dans le journal cauderes n° 19

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